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Lettre ouverte au président de la République: La commune de Nabadji Civol veut une délégation spéciale

Monsieur le président de la République, nous avions eu le courage de combattre le régime des dilapidateurs pour contribuer à l’accession de notre parti au pouvoir. En tant que militant constant de l’APR, j’ai décidé d’humecter ma plume, pour vous faire part de la situation politique et économique effroyable de notre Commune, Nabadji Civol, votre commune d’origine.


Rédigé par leral.net le Mercredi 8 Juillet 2015 à 21:50 | | 0 commentaire(s)|

Monsieur le Président, les populations sénégalaises, et en particulier celles du fouta, ont compris votre généreuse et ambitieuse vision, le Plan Sénégal Emergent une réponse pour l’emploi des jeunes, un privilège pour le monde rural.

Elles saluent encore les mesures de baisse des prix des denrées de première nécessité, la baisse de l’impôt sur les salaires, les bourses de sécurité familiale, la baisse substantielle du coût du loyer, l’instauration de la Carte d’égalité des chances, la Couverture maladie universelle, la rénovation du plan Sésame, les logements sociaux pour les sinistrés, les pistes de productions rurales ;

La création d’infrastructures routières, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires qui assurent une meilleure connectivité des pôles de production, tout en favorisant des dynamiques d’échanges internes et externes plus fortes.

Cela contribuera à donner tout son sens à l’acte 3 de la décentralisation dont la première phase a consacré à la communalisation intégrale et l’érection des départements en collectivités locales.

En effet, nous avons compris que l’inclusion sociale, la lutte contre les disparités nées du modèle de développement jusqu’ici emprunté, fondent également leur pertinence dans l’équilibre et la convergence de vos stratégies de développement territorial.

Monsieur le Président, nous ressentons dans nos villages et hameaux, cette confiance retrouvée, car nous sommes plus que jamais convaincus de votre ambition de changer les mentalités pour une revalorisation du matériel humain pour le respect des institutions, le goût du travail et le progrès social.

Vous remercier également, suivant l’esprit du Plan Sénégal Emergent, d’avoir eu l’idée de lancer en ce moment opportun, le Programme d’Urgence de Développement Communautaire(PDUC). Un programme, comme vous l’aviez si bien dit, vient de répondre aux soucis permanents de développement inclusif et solidaire, d’équité et de justice sociale.

Cependant, je ne saurais me limiter à vos brillantes réalisations et escamoter nos inquiétudes vis-à-vis de l’attitude de notre maire.

Excellence, l’image de notre parti est dénigrée dans notre commune à cause d’une négligence notoire et d’un népotisme égocentrique, hélas venant de notre camarade Abdoulaye Sally SALL, conseiller spécial à la Présidence et Maire de Nabadji Civol.

Monsieur le Président, dans notre commune, la liberté d’action, nul ne l’a. Personne n’ose parler de regroupement de forces ou de massification. Qu’un seul mot d’ordre vaille, se soumettre ou se démettre. Si tu insistes, on te considère comme opposant, que tu n’aimes pas le président. Si tu es intellectuel ou diplômé, on te considère comme obstacle et nuisible puisque le Maire n’a pas de diplôme. Tout noyau de militant sera suspect ou seulement encombrant. Il faut savoir, il faut dire, qu’un ambitieux prendrait la masse des populations pour un matériel humain pour se servir comme de pierres, comme de mortiers à ses grandes constructions.

Monsieur le Président, la Commune dont il a en charge, lui demande d’avoir la décence de lui rendre la monnaie de sa pièce.

Il était venu, jadis demander assistance et soutien aux populations pour l’accession de notre parti au pouvoir, une élection qui lui a peut-être valu beaucoup d’argent mais pas sa voix puisqu’il n’avait pas changé son lieu de vote, initialement prescrit au Gabon.

En mon sens, un homme politique ne peut concevoir des élections comme un plébiscite. Le plus grand nombre décide, parce que le plus grand nombre est la plus grande force. Chaque citoyen contribue, par sa force de travail et de combat, à la puissance commune. D’où l’importance d’avoir un œil reconnaissant derrière lui.

Comme il a l’habitude de traiter ses propres parents de « petites personnes », il disparaît dans la soirée juste après la proclamation des résultats sans même se donner la peine de remercier ces pauvres pour le courage et le sacrifice consentis pour arriver à ce résultat. Deux ans plus tard, il réapparaît pour redemander le soutien pour son élection à la tête de la Mairie.

Face à des tonnes de frustrés et de son impopularité malencontreuse, il n’a pas eu d’autres choix que de tenir des promesses qui ne seront jamais respectées, des opérations de transferts d’électeurs et d’achats de consciences (à raison de 30 000 f par voix abstenue le jour du vote) dans son propre village, qui entraîneront inévitablement des tensions dans les foyers. Et malheureusement il est parvenu à sa fin, comme il a l’habitude de dire, grâce à son argent.

En vérité, cette élection lui a coûté plus de 1 milliard pour une mairie dont le budget n’a même pas atteint 200 millions, un manque de vision et de compassion. D’où la nécessité de connaitre véritablement ce qui se cache derrière ce gaspillage.

Certes il a gagné, mais ce n’était pas l’homme dont on souhaitait confier les destinés de notre commune nouvellement érigée.

Jour pour jour, depuis qu’il est élu, personne ne le voit, personne ne l’entend. Il disparait au moment où les grands hommes fond du concret et il réapparait pour distribuer de l’aumône (Sac de riz de 5 kg, boisson tampico, sucre) durant le ramadan.

L’étalage de sa carence en management et administration, a fait que juste après son installation, il créa un conflit entre éleveurs peulhs et cultivateurs Wolofs lors de la période de divagation à cause de la date du 05 décembre 2014, date du consensus, qu’il ait changé de façon unilatérale, livrant ainsi les champs, non encore complétement récoltés, à la merci des troupeaux ambulants au détriment des Cultivateurs Wolofs.

Excellence, partout les jeunes sont insérés ou promus, les groupements féminins financés, les politiques de développement local renforcées, mais chez nous il préfère corrompre un vieillard, que de soutenir une femme ou un jeune à travers l’auto emploi ou l’emploi salarié.

Il rejette tout soutien aux ASC et refuse d’organiser la coupe du Maire durant les navétanes. Il combat les intellectuels en leurs privant de postes de conseillers durant les locales 2014 et refuse d’en donner au moins un seul aux villages de Bokisaboudou, de Woudourou et de Tiguéré Yéné.

Un an maintenant, que des câbles et poteaux électriques sont montés dans les villages de Tiguéré ciré, Tiguéré Yéné, Siriworo, Nima…, et que les populations attendent toujours l’électricité.

Ses milliards ont été bannis par son propre village, pour preuves ; la Case de Santé qui manque de tout, après avoir été longtemps traînée par des promesses, a fini par débloquer le peu qui restait dans ses caisses pour difficilement entamer la construction de nouveaux locaux.

Son village privé d’éclairage public pendant 03 mois, à cause d’un problème survenu au niveau du poteau central et dont le coût est estimé à 200 000 f CFA. Face à son refus connu de tous, le montant sera vite collecté lors de la prière de vendredi suite à l’appel « fisabilil lah » lancé par le khalife général du village.

L’inventaire n’est pas exhaustif et j’en ferai volontairement un livre pour ne citer que ses actions égoïstes et insuffisances, si besoin se présente.

Qui parmi ses subordonnés osera signer une réplique pour démentir ces propos avec des réalisations concrètes en appui ? Personne ! Je dis bien personne sauf dépourvue de bonne foi, car il n’a rien fait depuis son élection, même pas prêter l’oreille à ses parents démunis.

Ainsi, face à cette situation amère, on se pose justement la question à savoir où sont passés les fonds de dotations destinés à la Mairie ? Que fait-il durant ces voyages à l’extérieur pour ne rien rapporter ? Est-ce qu’il rentre bredouille ou bien est-ce qu’il voyage juste pour disparaître aux yeux des populations desservies et remplir ses poches ?

La communalisation intégrale n’est-elle pas venue répondre à l’impératif d’une gestion de proximité des problèmes des populations et une participation des acteurs locaux à l’impulsion et à la mise en œuvre des stratégies de développement territorial ?

Tout compte fait, Monsieur le Maire, la population de Nabadji Civol, laissée à elle-même n’est pas satisfaite de vos
démarches et fustigent votre attitude.

A vrai dire, le général ne demande point si la guerre plaît ou déplaît au soldat, mais plutôt il le force jusqu’à lui dire que la guerre lui plaît. Et cela réussit à tous les coups, parce que l’esclave se console de gloire.

De même qu’aucun maire face aux compétences transférées ne se surestimerait jusqu’à exclure des personnes compétentes de son entourage.

Monsieur le Maire, tous ne devraient donc pas être impliqués ni comptés ? Si le compte est bien fait, c’est uniquement par l’humilité et le travail que vous deviendrez admirable et non une bête de Montaigne dont la voix discordante enseigne « le bien public requiert qu’on trahisse et qu’on mente et qu’on massacre ».

Excellence, certainement vos renseignements généraux vous édifierons sur la situation actuelle qui règne dans notre Commune, et vous confirmeront sans doute la véracité de mes propos, ainsi nous espérons une suite favorable et imminente à notre requête.

Pour finir, Monsieur le Maire, je vous laisse cette citation d’Abraham Lincoln: « Ce que je veux savoir avant, ce n’est pas si vous avez échoué, mais si vous avez su accepter votre échec »

Nourou NIANG
Master 2 audit
Responsable APR MATAM

nansser1@gmail.com