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Libération de Karim Wade : Me Sidiki Kaba "dissipe la confusion volontaire entretenue entre la grâce et l'amnistie"


Rédigé par leral.net le Vendredi 24 Juin 2016 à 11:04 | | 17 commentaire(s)|

Libération de Karim Wade : Me Sidiki Kaba "dissipe la confusion volontaire entretenue entre la grâce et l'amnistie"
Face à la presse ce matin, le ministre de la justice est revenu sur la libération de Karim Wade. Me Sidiki Kaba a, en effet, apporté des précisions qui visent selon lui, "à éclairer l'opinion publique afin de dissiper la confusion volontaire entretenue entre la grâce et l'amnistie". "Celle-ci (l'amnistie) est une mesure législative votée par l'Assemblée nationale. Elle arrête et supprime les condamnations et efface rétroactivement le caractère punissable des faits auxquels l'acte s'applique de même que l'inéligibilité des faits initialement prononcés. Des faits délictuels ou criminels ne peuvent plus être évoqués en public car ils tombent dans l'oubli social. Tel n'est manifestement pas le cas pour la grâce présidentielle dont l'effet principal est la libération immédiate du bénéficiaire dès la notification du décret de grâce à ce dernier qui ne peut en aucune façon s'y opposer", explique-t-il. En somme, selon lui, les peines pécuniaires infligées à Karim Wade et ses coaccusés restent maintenues. "Les recouvrements seront poursuivis par l'agent judiciaire de l'Etat qui s'y active déjà depuis quelques mois". En d'autres termes, Karim Meïssa Wade a été condamné à 6 ans d'emprisonnement ferme pour enrichissement illicite et doit payer une amende de 138 milliards 239 086 396 FCfa. Outre la confiscation de ses biens et le paiement de la somme de 10 milliards à titre des dommages et intérêts, il a l'obligation de payer les montants de ces condamnations.

Il en est de même pour Aboukhalil Bourgi et Alioune Samba Diassé, condamnés à 5 ans de prison ferme pour complicité d'enrichissement illicite et à des amendes respectives de 138 milliards 239. 086. 396 Cfa et 69 milliards 119. 543 FCfa. Outre la confiscations de leurs biens, ils sont tenus au paiement de la totalité des préjudices subis par l'Etat.

Me Sidiki Kaba a saisi l'occasion pour mettre fin aux rumeurs sur l'abandon de la traque des biens mal acquis. "Cette séquence humanitaire ne remet nullement en cause la volonté de l'Etat de poursuivre la lutte contre le détournement de deniers publics, d'enrichissement illicite, la corruption, le blanchiment de capitaux et les délits connexes. Les procédures en cours à la Crei seront menées à terme", lance-t-il.