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Liberté d'expression et religion : Une cohabitation explosive en France

Rédigé par leral.net le Mardi 20 Janvier 2015 à 18:30 | | 0 commentaire(s)|

Ces derniers jours, Notre pays la France que nous aimons tous, vient de connaître une période sombre marquée par une folie meurtrière, dont la gravité indescriptible et intolérable a bouleversé tous ses citoyens et ceux du monde tout entier.


Liberté d'expression et religion : Une cohabitation explosive en France
J'ai la conviction personnelle, que tout fait de l'Homme engendre forcément des conséquences, qui obligent à son auteur d'en effectuer la mesure avant d'agir.

Je ne suis pas Charlie. Je refuse d'être Gihadiste. Mais je suis musulman, comme mes concitoyens peuvent être catholiques, juifs ou de toutes autres confessions.

Nos différences culturelles de tout ordre, représentent à mes yeux une richesse incommensurable à sauvegarder. Elles devraient par conséquent, être pour nous un atout majeur, pour construire ensemble un univers commun et meilleur.

En ce qui me concerne, l'acceptation de ces différences par tous serait la preuve d'une volonté commune de chercher à mieux nous connaître, pour faire clore dans le coeur de chaque citoyen un sentiment de tolérance.

Mais, je constate avec beaucoup d'indignation, que ces diversités culturelles dont on devrait s'enrichir pour construire une nation unie, freinées par cette carence de tolérance, est aujourd'hui notre principale source de division.

Lorsqu'un événement aussi grave survient,il convient pour éviter sa récidive d'en déceler la véritable cause. Il serait plus sage pour ce faire, d'agir dans la sincérité et surtout dans la sérénité en toute impartialité, pour apporter sans tarder une solution adéquate et mûrement réfléchie.

Mais force est de constater pour ma part, qu'aucune solution adaptée ou convenable n'est préconisée pour empêcher le renouvellement d'un tel événement atroce et odieux.

La position de l'Etat dans cette affaire est très ambiguë. Elle laisse croire, en tout cas pour la communauté musulmane, à une attitude hypocrite de sa part.Défendre la liberté des sionistes et demander aux autres de fermer leur gueule.

Malgré le fait d'être musulman, jamais je ne ferais l'apologie du Gihadisme ou du terrorisme. Car ce n'est pas conforme à mes convictions à la fois religieuses et strictement personnelles. Je n'entends pas moi régler n'importe quel différent par la violence.

Je privilégie de loin la voie de la non violence par le dialogue, qui me paraît plus salutaire,et beaucoup moins coûteux pour les contribuables.

Car je suis sûr que les millions ou milliards d'euros gaspillés, pour régler en vain des conflits par la guerre, auraient pu être utilisés pour améliorer le sort des sans domicile fixe, et des couches sociales les plus défavorisées pour un avenir commun meilleur.

Je dénonce avec beaucoup de rigueur, le caractère arbitraire,dont l'Etat français fait l'apologie du blasphème jugé légal dans ce pays, au mépris du respect qu'imposent les religions d'une grande partie de ses citoyens.

J'ai toujours été contre le fait de considérer l'Etat comme créateur de droits, et ces attentats viennent de me conforter. Comment d'ailleurs, l'Etre le plus corrompu et le plus injuste, le plus perfide et le plus hypocrite qu'est l'être humain, peut détenir le pouvoir absolu de création et d' attribution de droits, à ses semblables et à lui même sans abus ?

C'est pourquoi d'ailleurs toutes les personnes qui ont du pouvoir, ont inévitablement fini par en abuser en toute impunité. Jusqu'à ce que le peuple lui-même se soulève pour y mettre un terme. Inutile d'aller chercher plus loin pour illustrer ce que je viens de dire. Rappelons nous uniquement de la révolution française de 1789 à ce titre.

Je suis persuadé que tous les Êtres vivants de notre planète Terre, sont nés avec leurs droits. Qu'ils soient humains, animaux ou végétaux. Ces droits pour les croyants, nous ont été attribués par Dieu. Par la nature ou toute autre source si on veut,pour respecter le choix des autres d'être irreligieux.

Je considère que l'Etat a la seule responsabilité, de protéger et de faire respecter de façon scrupuleuse et sans partage ces droits.

Cette responsabilité dont il a le monopole, lui confère le droit de confectionner en toute impartialité des lois et règlements, pour imposer sous peine de sanction, le respect mutuel des citoyens à leurs droits respectifs. Et dont les limites ont été déjà posées par la religion pour les croyants, la nature ou la raison pour les non-croyants.

Mais tout laisse croire qu'en France, les animaux y sont mieux protégés que les religions ce que je crie tout haut. En particulier l'islam.

Je crois que le véritable débat n'est pas posé. Et je n'ai à ce jour retenu aucune réflexion, venant des Politiques dans ce sens.

J'ai l'impression qu'ils cherchent volontairement à éviter la question. Ce que certains de nos concitoyens trouvent perfide et irresponsable.

J'ai plutôt remarqué avec beaucoup d'adresse, une prise en otage hypocrite de l'opinion et des médias, pour faire taire leurs responsabilités dans ces événements meurtriers, qui à mon avis sont loin d'être résolus. Croyez moi.

Le véritable débat que je tire de ces événements est connu de tous. La liberté d'expression est un principe fondamental que toutes les démocraties modernes même musulmanes défendent avec beaucoup de fermeté. La France n'est pas le seul pays à la défendre. Rappelons nous à ce titre le printemps Arabe pour ne citer que cela.

Personnellement et cela n'engage que moi, bien que je sois de confession musulmane, je condamne avec beaucoup de fermeté cette tuerie dont l'atrocité est inqualifiable.Et tous les musulmans de France et du monde entier sont d'accord avec moi.
Et je prends comme témoin leur participation massive à travers le pays,et hors de nos frontières pour dénoncer ces crimes.La France n'est pas la seule victime des Gihadistes.

Les musulmans eux-mêmes sont les premiers à en souffrir.Nous sommes tous au courant de ce qui se passe en Syrie, en Irak, au Nigéria, au Mali par exemple. Et là encore, ce sont des musulmans qui en tuent d'autres au nom d'une même religion partagée.

Cependant, il convient ici de faire comprendre aux esprits égarés, que la participation des musulmans à la mobilisation de dimanche, est la preuve de leur volonté de dénoncer et de combattre à la fois le terrorisme aux côtés du reste du monde.

Mais certainement pas l'acceptation que leur religion fasse, l'objet d'agressions et d'insultes, comme ces caricatures mises en cause dans l'avènements des massacres abjects vécus récemment. Car c'est en réalité de quoi il est question dans cette affaire.

L'heure n'est pas à mon avis de diaboliser les auteurs de ces crimes et d'anoblir les auteurs des caricatures blasphématoires, dont la teneur est jugée sardonique et médisante par tous les musulmans de la planète. L'heure n'est pas non plus d'anoblir les actes abjects des terroristes,et de diaboliser ceux des caricaturistes.

Nous sommes tous d'accord:musulmans et catholiques, juifs ou chrétiens, pour dénoncer le caractère sauvage et barbare que revêtent ces massacres. Il n'y a d'ailleurs pas de mots pour qualifier ces événements. Mais, nous déplorons aussi avec la même intensité le blasphème qui en est la seule et véritable cause.

Force est de constater sans aucune démagogie,que le véritable débat de ces événements n'est pas posé.

Le vrai débat qui devrait être posé est de savoir si la liberté d'expression peut justifier le blasphème d'une part. Surtout lorsque le blasphème ne concerne que certaines religions et non toutes comme on veut nous le faire croire. Nous ne sommes pas dupes.

Et d'autre part, si des caricatures de quelque nature que ce soit fussent-elles à la fois satiriques et sardoniques, justifient que leurs auteurs soient sauvagement massacrés pour les faire cesser. Je crois fermement que les réponses que nous cherchons se trouvent là et non ailleurs.

La France a reconnu légalement le droit au blasphème comme preuve de la liberté d'expression. Et certains intervenants de l'Etat n'ont cessé d'en faire l'apologie à travers tous les médias:en France on a le droit de se moquer de toutes les religions, a martelé Mme TAUBIRA en tant que ministre de la Justice.

Je vous rappelle. Elle qui crie tout haut qu'en France on a le droit de rire de tout, n'a pas accepté d'être traitée de singe au point d'ester en justice. Je vous laisse le soin de me dire, si cela n'est pas de l'hypocrisie, le vrai sens alors du mot.


La liberté d'expression doit être encadrée pour permettre son exercice, en y opposant une certaine limite à ne pas franchir.

Aucune liberté sur terre, de nature sacrée ou fondamentale, ne peut être exercée sans limites. C'est la seule manière d'empêcher l'empiétement de la liberté des uns sur celle des autres.

J'ai remarqué avec beaucoup de désolation, que les décideurs français ont pour habitude, à chaque fois qu'il s'agit de parler de libertés, de protéger celles qu'ils veulent, aux détriments des autres qui ne leur conviennent pas. C'est cela la réalité et rien d'autre. Est-ce cela l'esprit de tolérance et du respect de la liberté des autres ? Je ne le crois guère.

En vérité l'apologie de la liberté d'expression en France est effectuée sans restrictions. La sagesse et la raison auraient dicté à ces Politiques de prendre leurs responsabilités pour poser le vrai débat.

Je vous fais remarquer,que le lieu de prédilection de la liberté d'expression sont les Etats-Unis d'Amérique. Pourtant malgré leur attachement à cette liberté fondamentale, nul n'y a le droit d'effectuer des caricatures blasphématoires, telles qu'elles sont admises en France. Car les politiciens américains ont eux compris la sacralisation de la religion, et surtout la sensibilité qu'elle suscite pour en poser les limites. C'est la preuve incontestable qu'ils sont eux, en harmonie avec la défense de la liberté d'exercice de la religion de son choix établie dans leur constitution.

Pourtant la France a également, comme tant d'autres pays, établi le même principe dans son texte fondamental.
Je n'arrive pas à comprendre l'attitude de la France, connue pour avoir été fondatrice de grands principes fondamentaux, comme les droits de l'homme, faisant ainsi toute sa grandeur, à entériner l'apologie du blasphème.

Je me pose la question de savoir:comment on peut à la fois défendre constitutionnellement le principe de la liberté d'exercice de la religion de son choix, et légaliser ouvertement et sans restrictions le blasphème. Je me demande comment les plus grands donneurs de leçons en matière de droit, peuvent être aussi incohérents. C'est pourquoi d'ailleurs la justice n'a jamais voulu sanctionner Charlie hebdo par application de la loi.

N'est ce pas une attitude hypocrite et irrespectueuse de nos décideurs. Je ne crois pas d'ailleurs,que la nation toute entière soit d'accord avec eux. Ce serait un mensonge audacieux des uns,et une contrevérité complice des autres. Je ne pense pas que les caricaturistes soient les seuls responsables. Car si des limites avaient été clairement posées, ils auraient abandonné toute audace de provoquer.

La réalité est qu'en France la religion dérange purement et simplement et en particulier l'islam.

Toutes les religions confondues sont victimes de caricatures blasphématoires. Et elles n'ont jamais cessé de les dénoncer en vain. Seulement, ce qui est salutaire, les autres n'ont pas utilisé lecrime pour faire taire leurs auteurs comme les Gihadistes.

Cependant, ce n'est pas également juste d'accuser une religion, ou de conduire à la stigmatisation du reste de ses adeptes, à cause d'actes abominables sporadiques commis par certains d'entre eux.

Nul ne conteste la nécessité de la liberté d'expression. Mais la raison impose que des limites explicites y soient opposées, pour empêcher que de telles horreurs ne soient plus vécues, même en rêve, dans notre pays que nous aimons tous.

Autochtones comme personnes issues de l'immigration, témoignent pour ce pays un amour inconditionnel, défiant quiconque d'en douter. Ces immigrés comme moi pour la plus part, ont passé plus de la moitié de leur vie dans ce pays, que dans celui où elles sont originaires.

Je suis sûr que nul ne peut choisir son lieu de naissance. Mais, nous avons tous la faculté de choisir notre pays d'adoption.

Ils ont des enfants comme les miens issus de mariage mixte. Ce lien séculaire les oblige moralement à souhaiter que ce pays qui est le leur, vive dans la sécurité et dans la paix. Sinon, leur choix de vivre en France n'aurait eu aucun sens.

Je suis sûr pour prouver leur amour pour ce pays, ils seraient tous près à le défendre au péril de leur vie, si cela s'avérerait nécessaire. Et cela pour plusieurs raisons.Car je considère que s'ils ne le feraient pas pour eux-mêmes, ils le feraient pour leurs enfants, dont le pays véritable est celui qui les a vus naître, et non celui d'origine de leurs parents, fussent-ils tous les deux issus de l'immigration.

J'invite les Politiques à être honnêtes avec eux-mêmes, et de faire face à leurs responsabilités.car ils parlent au nom du peuple français. Nier que ces événements meurtriers ont une autre cause que le caractère blasphématoire des caricatures mises en cause, relèverait tout simplement de la démagogie, et d'une hypocrisie intolérable mais comprise.
Et vouloir les considérer d'ironiques n'est rien d'autre, que la volonté de se foutre de la gueule des musulmans, pour être poli.

Lorsque mon fils m'a montré les caricatures sur internet, j'étais si choqué à cause de leur violence et du caractère sardonique et satirique qu'elles revêtaient,que je ne saurais dire ma réaction face à leurs auteurs.

Il faut comprendre que l'être humain a l'habitude quand il se sent blessé, d'agir de façon impulsive et irréfléchie. Ce qui est regrettable.

Car en ce moment-là, c'est son instinct animal qui prend le dessus,comme une bête sauvage blessée dont la survie est d'attaquer son agresseur pour survivre. Ce qui n'empêche je le répète pour ma part, de condamner avec beaucoup de fermeté cette tuerie.

Que chacun se demande en toute sincérité comment il réagirait, si quelqu'un à qui il ne demande rien se mettait, parce qu'il a envie de rire ou de faire rire, puisqu'il est admis en France de rire de tout, à injurier ce qui lui tient le plus à coeur dans ce monde.

Je vous laisse ici le choix de vous répondre. En tout cas, Mme TAUBIRA peut en témoigner.

Il est temps encore plus que jamais, que les hommes politiques qui dirigent ce pays prennent leurs responsabilités toutes entières. Au lieu de prendre en otage l'opinion, d'une manière aussi fallacieuse.

Les citoyens français dans leur globalité s'attachent fermement à leur liberté d'expression. Mais pas à n'importe quel prix.

Certainement pas au point d'admettre même pour les non-croyants qu'on s'y cache, pour insulter ouvertement et impunément une religion.

J'étais outré, tout en respectant sa mémoire, quand j'ai entendu un des caricaturistes, malgré tout assassiné sauvagement, dire qu'il faut être athée pour se moquer des religions. Si cette déclaration n'est pas une provocation gratuite, qu'on m'explique ce que c'est.

Tout individu a la liberté de ne pas croire, ou même de ne pas aimer les mêmes choses que l'autre. Par contre, nul ne peut s'octroyer le droit de détester quelque chose, et ôter à quelqu'un le droit d'aimer ce qu'il déteste par des injures. Car c'est le cas. N'ayons pas peur des mots.

Rien ne justifie d'insulter la croyance de quelqu'un, surtout quand celle-ci n'est pas partagée. Ces personnes étaient tout simplement islamophobes, et je suis sûr elles ne s'en cachaient pas, compte tenu de la sauvagerie des caricatures et surtout de leur renouvellement incessant qui ne fait qu'attiser le feu de la haine.

Cela ne justifie guère le sort que les terroristes leur ont infligé. Ils ont été sauvagement abattus. Leur mort devrait vite permettre à nos hommes politiques, puisque ce sont eux les décideurs,de faire le nécessaire pour faire revenir la paix dans toute sa splendeur dans ce pays. Sinon ils seraient morts pour rien.

J'ai entendu beaucoup de Politiques intervenir.Mais aucun d'entre eux n'a condamné ces caricatures.Ils n'ont fait,et je pèse mes mots que l'apologie de la conception française de la liberté d'expression qu'aucun pays ne partage.
A mon avis,ils n'ont fait que rajouter de l'huile sur le feu.Car les Gihadistes à leur tour,font de leur côté l'apologie du terrorisme. Est-ce une façon raisonnable et responsable pour des dirigeants de gérer un pays ?

Si l'Etat pense que c'est par la violence qu'il viendra à bout des Gihadistes, il se trompe lourdement. Et croire le contraire me paraîtrait tout simplement utopique.

Il s'agit en réalité d'une dualité sanglante et interminable,qui n'augure rien d'encourageant pour notre pays,entre le blasphème et le Gihadisme.

J'invite nos responsables politiques à privilégier la raison, là ou la force a toujours montré ses propres limites.

Quelle que soit l'atrocité des attentats perpétrés sur notre territoire,aucun d'entre nous n'aimerait voir se passer en France, ce qu'on voit en Syrie, en Irak ou au Nigéria,des pays entièrement transformés en champs de batailles et en ruines.

Des populations obligées de fuir leur pays pour sauver leur vie, sans savoir où aller, lorsque d'autres pays leur ferment leurs frontières.

Et ce qui leur a valu ce KO, c'est la naïveté des politiques d'y avoir privilégié la force, au lieu du dialogue pour régler le problème.

Le Prophète Mouhammed, s'il était parmi nous, aurait emprunté la voie de la raison pour empêcher ce massacre, comme il l'a déjà fait de son vivant. Il est même allé jusqu'à demander à Dieu de pardonner ses oppresseurs. Et même si cette nouvelle caricature pour couronner le tout ne m'enchante guère,elle n'en demeure pas moins explicite de ce que je viens de dire du Prophète Mouhammed.

Rappelons nous des dernières paroles de Jésus lors de sa crucifixion. Il n'avait pas manqué lui aussi, de plaider la cause de ses bourreaux en disant: pardonne leur Dieu car ils ne savent pas ce qu'ils font.

le Pape Jean Paul II est allé voir le terroriste qui avait tenté de le tuer, pour lui accorder son pardon et surtout prier pour lui.

Souvenez vous du pardon accordé par Nelson Mandela, aux auteurs des génocides contre son propre peuple.

Le Mahatma Ghandi lui aussi, par la non violence et le pardon a fait triompher la paix entre des communautés de confessions opposées.

N'est-ce pas une preuve d'amour, de noblesse, de solidarité,de tolérance et de grandeur.Ces hommes ont privilégié la paix dans nos coeurs et dans nos sociétés respectives, et non la défense de leurs propres intérêts.

C'est en réalité ce que ces grands hommes ont voulu laisser comme héritage à toute l'humanité. Ils avaient compris que nos différents doivent être réglés par la raison et non par la violence. Nos hommes politiques devraient s'inspirer de leur sagesse et de leur courage.

Je pense qu'il est indispensable de laisser à nos enfants, et aux enfants de leurs propres enfants un héritage merveilleux et supportable, pour leur permettre de construire ensemble un univers commun où ils pourront vivre en toute liberté dans la paix.

Partout dans le monde où la violence a été privilégiée pour résoudre un problème,cette même violence y a fait et y fait encore vivre à ses occupants un enfer invivable et interminable.

Je réitère donc mon invitation aux décideurs de ce pays,à réfléchir définitivement en toute sagesse, dans la sérénité, la sincérité et en toute impartialité, pour le salut de notre pays et de ses citoyens, et non pour leur gloire personnelle, sur les causes véritables de ces attentats atroces, et d'y apporter un remède imminent, adéquat et durable sans tarder.

Il est urgent d'apporter des solutions justes et définitives, pour empêcher d'autres événements qui prennent place aujourd'hui dans le pays et hors de nos frontières après les attentats, perdurer dans le temps.

Car cela risquerait comme on peut déjà le constater,de nous conduire inévitablement, vers une guerre des religions. Que Dieu nous en préserve.

Il y a une montée incontestable de l'antisémitisme et de l'islamophobie. Des synagogues et des mosquées sont attaqués de toute part. Des églises vandalisées et des bibles déchirées.

Ce qui me désole le plus, c'est d'entendre des citoyens français, parce qu'ils sont juifs, se résoudre à l'idée de devoir quitter leur pays, car ils ne s'y sentent plus en sécurité.

Voir des citoyens français musulmans insultés, parce qu'ils portent le foulard ou la barbe. Se faire contrôler par la police parce qu'on est Arabe ou noir,parce que forcément musulmans.

Entendre des velléités de sanctionner le non respect de la minute de silence, par des enfants qui se sentent humiliés dans leur croyance.

Condamner ou poursuivre de façon expéditive en toute rapidité des personnes, qui elles n'ont pas le droit apparemment de se servir de leur liberté d'expression pour s'exprimer, comme l'illustre bien le cas de l'humouriste DIEUDONNE.

L'Etat français le poursuit pour incitation à la haine, du fait d'avoir parodié un Rabbin. Et c'est le même Etat qui incite à la haine pour autoriser,que des caricatures sardoniques concernant l'islam soient légales, parce qu'il les considère comiques. Peut-on me dire de quoi il est question ici, car j'ai l'impression que quelque chose m'échappe.

C'est la raison pour laquelle,un journaliste de F2 sur un même plateau, mais à des jours différents avait dit ceci à DIEUDONNE: tu ne peux pas te moquer des juifs.Car ils sont encore sensibles à la déportation, sinon il ne serait plus invité à son plateau. Et il lui demandait de le regretter. Ce qu'il ne fît pas en faisant lui aussi allusion, à l'esclavage et des parodies de Michel LEEB vis à vis des noirs qui me faisaient rire d'ailleurs.

Et un autre jour sur un même plateau,à la suite des événements, il a invité un maghrébin lui faisant comprendre tenez vous bien, qu'on a le droit en France de se moquer de Mahomed, d'un Rabbin, ou d'un catholique. Je vous invite ici à la méditation pour nommer cette attitude.

Personnellement, je tire enseignement du comportement de ce présentateur,que lorsqu'on est hypocrite, on n'oublie tout ce qu'on avait dit auparavant lorsqu'on veut défendre l'indéfendable, pour finalement se mélanger les pinceaux, au point de se contredire soi-même.

Cette attitude est insultante,révoltante et mérite d'être dénoncée. Les décideurs français n'ont aucun respect pour l'islam. Ils sont à l'origine de ce qui se passe pour des raisons déjà citées.

Comment espère-t-on régler un différent,et c'est le sentiment en tout cas des musulmans, si on ne prête attention qu'à une partie ?

Il faut savoir faire la différence entre ce qui fait rire et ce qui fait mal. Nul n'a le droit sous aucun prétexte de dire du mal de ce que l'autre a de plus sacré, ou de ce qu'il tient le plus au monde, pour rire ou faire rire.

Quiconque qui pense résoudre ce problème par la violence est un hypocrite et un menteur. Et celui là, ne mérite pas de parler au nom d'un peuple, ni de le gouverner.

Encore aujourd'hui, beaucoup de déclarations venant de toute part, prennent en otage l'opinion et les médias, pour ne faire que répandre la haine.

Dire qu'en France on a le droit de blasphémer, témoigne pour un Politique, du mépris qu'il éprouve à la fois pour la Religion, et pour les citoyens français croyants dont le culte est mis en cause.

Je rappelle à ce titre qu'être musulman en France ne rime pas toujours,avec être noir ou arabe. Certains musulmans français sont bruns, châtains ou blonds aux yeux bleus.

Je crois plus à une volonté arbitraire de stigmatiser les croyants,pour favoriser ceux qui ne croient pas. Pourtant la cohabitation des uns avec les autres est possible, si on agit avec impartialité. En imposant un respect mutuel et sans partage de leurs droits respectifs.

J'invite à ce titre les hommes politiques français,à revisiter le sens de ce principe connu et accepté de tout le monde entier. Je cite: " La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres".

Nous savons tous la cause de ces événements abjects. L'Etat a la responsabilité d'y mettre un terme, en posant les limites qui s'imposent à la liberté d'expression dans sa conception française, dénoncée par tous les pays à majorité musulmane ou pas.

On ne cessera jamais de le ressasser tant qu'aucune résolution juste,efficace et effective ne soit encore prise.

La réaction violente et massive des pays Arabes musulmans, et la contestation des autres musulmans du monde n'augurent à mon avis rien de bon, depuis l'apparition de la nouvelle caricature de Charlie hebdo. Fusse-t-elle moins choquante.

C'est encore une fois une de leur caricature, comme pour narguer le monde musulman, ce qui me paraît le cas, qu'en dehors de nos frontières, des intérêts français sont attaqués de toute part.

Et personne ne peut prédire jusqu'où ça va aller, et combien de temps cela va durer, et le nombre de victimes civiles qui risque d'être déploré, si les hommes politiques français s'obstinent dans leur position.

Ce bras de fer ne connaîtra aucun gagnant.Mais, il causera encore une fois une perte énorme, dont les véritables victimes encore une fois, seront les citoyens innocents qui n'auraient pas demander pour un combat qui n'est pas le leur, d'y laisser bêtement la vie pour si peu.

On ne peut pas restreindre l'exercice de la religion de son choix, par différentes interdictions au nom de la LAICITE, parmi lesquelles les signes ostentatoires, ce qui me paraît complètement absurde, et autoriser d'autre part le blasphème par des caricatures sardoniques et satiriques.

Ceci au nom d'une liberté qui permet toute liberté fusse t-elle injurieuse sur celle des autres.

Où se croit-on ? De qui se moque t-on ? Et pour qui on se prend ou on fait passer les autres ? Je vous laisse largement la liberté d'y répondre.

Aucun musulman en commençant par moi, n'admettrait que sa religion fasse l'objet d'insultes ou de violences, de quelque nature que ce soit. Aucun catholique, et encore moins aucun juif ou autres religieux n'accepterait cela.

Certains musulmans français,que j'entends défendre cette conception française de la liberté d'expression pour faire bonne impression, sont encore plus hypocrites que ces hommes politiques. Car au fond d'eux croyez moi, ils ne pensent pas à ce qu'ils disent. Ils veulent tout simplement se démarquer de ceux qui font l'objet de stigmatisation, même s'ils sont en réalité dans le même bateau.

Je répète encore une fois que dans ce pays, les décideurs n'entendent protéger que les droits et libertés qui leur conviennent, sans se soucier de ce qui convient au peuple dans toutes ses diversités. Au nom de Dieu sait quoi.

J'ai peur s'ils se cantonne dans leur position,d'en faire payer le prix fort et sans appel, à d'innocents citoyens et aux intérêts Français, partout dans le monde et encore plus dans l'hexagone.Comme nous pouvons tous le constater malheureusement.

Que Dieu nous en préserve, et montre à ces politiques irresponsables,le chemin de la raison et de la sagesse, qui à mes yeux est la seule voie qui nous conduirait vers une paix pérenne.

Les pays qui comprennent l'enjeu ont refusé d'ailleurs la publication de la nouvelle caricature sur leur territoire.

J'abhorre comme vous, la situation dans laquelle je vois la France que nous aimons tous, s'enliser chaque jour davantage.

Je condamne en même temps que vous cette tuerie horrible,que j'aurais aimée pouvoir empêcher. Mais, face à cette impuissance, j'invite tout le monde à la retenue en privilégiant le dialogue et le pardon.

Si nous ne sommes pas capables en tant qu'être humains, dotés d'intelligence et de capacité de discernement, à faire la différence entre ce qui nous divise et ce qui peut nous rapprocher, nous nous serions alors rabaissés au niveau des animaux.

Je ne pouvais me taire.Et j'estime avoir le droit et la liberté comme tous les citoyens, après avoir vu mon pays où j'ai choisi de vivre, celui de mes enfants et de mes concitoyens de toutes confessions confondues, qui m'a offert par la grâce de Dieu tout ce que je possède pour résumer, de dire ce que je pense personnellement de ce que nous venons de vivre, et d'apporter ma contribution en toute sincérité et en toute impartialité. Car moi, ce sont ces valeurs auxquelles je tiens.

Je prie enfin pour le repos de tous ces malheureux qui ont perdu la vie dans ces événements sans distinction. Car c'est le véritable sens du mot pardon. Le pardon n'est adressé qu'à ceux qui nous ont fait mal.Je prie surtout pour une paix durable dans notre pays que nous aimons tous, dans nos coeurs et dans le coeur de chaque citoyen du monde.

Je prie encore une fois pour notre pays que nous aimons tous,qui s'est construit autour d'une nation cosmopolite et multiculturelle, qui fait pour ma part toute sa distinction, et donc toute sa grandeur, de voir s'installer au coeur de ses citoyens, une paix durable; dans l'égalité, la fraternité, dans la liberté qui nous est si chère, mais surtout dans le respect et la tolérance de notre richesse commune: LA DIVERSITE. Ce qui ferait sans conteste la fierté de notre république.

Je demande a chacun d'entre nous, de revoir les événements avec beaucoup d'attention et de discernement, et surtout dans la sérénité, sans l'influence de personne, pour voir enfin que la vérité est ailleurs, que ce que les politiques veulent nous faire croire.

Puisse notre pays que nous aimons tous, voir très prochainement, tous ses fils vivre ensemble dans la paix, dans la sécurité, dans l'amour, la solidarité, la fraternité, la tolérance,dans le respect de la différence et surtout dans la liberté qui nous est si chère, pour construire ensemble, une république nouvelle qui sera décidée par le peuple,et non par des Politiques irresponsables.

Je vous renvoie encore pour finir à ce dicton : LA LIBERTE DES UNS S'ARRETE LA OU COMMENCE CELLE DES AUTRES.

Je vous prie d'excuser toute maladresse de ma part. Mais mon intention est d'apporter ma contribution aux événements qui nous ont tous meurtri, en toute indépendance et en toute impartialité, et dont l'atrocité sans mots sera difficile à gommer de notre mémoire.

VIVE LA LIBERTE
VIVE LA REPUBLIQUE VIVE LA FRANCE
Votre humble serviteur Seydina Guèye