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Libye: Des Sénégalais vendus sur "les marchés aux esclaves"

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a fait des révélations étonnantes sur la vente de migrants subsahariens en partance pour l'Europe via la Libye. La traite d’êtres humains est de plus en plus fréquente chez les passeurs dont les réseaux sont de plus en plus puissants en Libye". Les victimes sont originaires surtout du Nigéria, du Sénégal et de la Gambie.


Rédigé par leral.net le Mercredi 12 Avril 2017 à 14:18 | | 0 commentaire(s)|

Libye: Des sénégalais vendus sur "les marchés aux esclaves"
Libye: Des sénégalais vendus sur "les marchés aux esclaves"
Dans un rapport rendu public, hier, l'OIM renseigne qu'un nombre croissant de migrants transitant par la Libye, sont vendus sur ce qu'ils appellent des "marchés aux esclaves" avant d’être soumis au travail forcé ou à l'exploitation sexuelle. Des migrants originaires d'Afrique de l'Ouest, confient avoir été achetés et revendus dans des garages et des parkings de la ville de Sabha, une localité du sud de la Libye par laquelle passent de nombreux candidats à l'exil.

Selon Othman Belbeisi qui dirige la mission de l'OIM en Libye, les migrants sont cédés entre 200 et 300 dollars (100 000 f et 150 000 f Cfa) et retenus deux à trois mois, en moyenne. A l'en croire, ces jeunes sont vendus sur le marché comme s'ils étaient une matière première. Ce qui signifie que "la traite d’êtres humains est de plus en plus fréquente chez les passeurs dont les réseaux sont de plus en plus puissants en Libye". Les victimes sont originaires surtout du Nigéria, du Sénégal et de la Gambie. Ils sont capturés alors qu'ils font route vers le nord de la Libye d'où ils comptent gagner l'Europe en traversant la Méditerranée.

La plupart des migrants sont utilisés comme travailleurs journaliers dans les secteurs de la construction et de l'agriculture. Certains sont rémunérés mais d'autres sont contraints de travailler sans percevoir de salaire. Les femmes font l'objet de mauvais traitements, de viols et de prostitution forcée.

Ndèye Safiétou Nam avec l'As

La rédaction