Alors que les positions divergent sur une éventuelle intervention en Libye, la communauté internationale s'est mise d'accord pour apporter un soutien militaire au nouveau gouvernement libyen : il s'agit de lui donner les moyens de s'attaquer lui-même aux terroristes, en particulier au groupe Etat islamique, qui continue sa progression dans le pays.
Les 24 délégations africaines, arabes, européennes, onusiennes et américaines réunies ce lundi à Vienne ont annoncé qu'elles soutenaient la demande du Premier ministre Fayez el-Sarraj qui compte réclamer la levée partielle de l'embargo sur les armes qui touche son pays depuis 2011. « Nous avons reçu la demande du gouvernement d'union et elle doit évidemment être débattue dans le respect des processus onusien. Mais l'embargo sur les armes autorise bien le gouvernement d'union à demander des armes si elles sont spécifiquement destinées à la sécurisation du pays et à la lutte contre le groupe Etat islamique », a déclaré John Kerry.
Dérogation
Mais le secrétaire d'Etat américain précise : « Il y a un équilibre délicat à trouver, mais tous ici, nous soutenons l'idée que s'il y existe un gouvernement légitime et que ce gouvernement légitime combat le terrorisme, ce gouvernement légitime ne doit pas être prisonnier d'une action que l'ONU a prise justement dans l'attente d'un gouvernement légitime. Donc cette dérogation fait sens mais elle doit bien sûr être définie avec précision et c'est ce à quoi nous allons faire attention ».
Cette décision doit permettre au gouvernement d'union de recevoir armes et munitions pour combattre l'organisation Etat islamique et d'autres groupes terroristes, a souligné le secrétaire d'Etat américain John Kerry. Les ministres se sont dits également prêts à soutenir la formation de la garde présidentielle et des forces autorisées.
rfi