Le contrôle des champs pétroliers est un grand enjeu en Libye. Plus de huit batailles ont eu lieu dans cette région depuis 2013. Mostapha Sonaallah, le président de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), prévient depuis Vienne : si cette situation perdure, la Libye pourrait perdre 900 millions de dollars par mois (une réunion de l’OPEP est prévue le 22 et le 23 juin et où il sera question d'augmenter la production).
Les forces qui ont envahi la plus importante zone de production de pétrole au centre de la Libye, sont dirigées par Ibrahim Jadran. Ce milicien était considéré depuis 2013, comme l'ennemi des Frères musulmans en Libye. Il est aujourd’hui devenu leur allié. Tous deux ont un ennemi commun, le maréchal Khalifa Haftar et ses forces, l'Armée nationale libyenne (ANL).
Le porte-parole de l'ANL accuse le Qatar d'être derrière cette attaque : « C'est le même ennemi que nous combattons à Derna comme dans le croissant pétrolier », déclare-t-il, tout en accusant les assaillants d'appartenir à al-Qaïda.
Quant à Tarek Jarrouchi, membre du comité défense et sécurité au Parlement, il va plus loin, il accuse Doha, Ankara et même Rome d'être impliqués dans cette affaire. Le but selon lui étant de détruire l'accord de Paris qui prévoie des élections générales avant la fin de l'année.
RFI