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Locales 2014 aux Parcelles Assainies : Au-delà de la vérité des urnes

Rédigé par leral.net le Lundi 4 Août 2014 à 15:33 | | 0 commentaire(s)|

Au soir du 29 juin 2014, les urnes éparpillées à travers les différents bureaux des 12 centres de vote des parcelles assainies ont révélé le choix de l’électeur : donner un 2ème mandat au maire sortant avec un score plus qu’honorable (plus de 48% des suffrages valablement exprimés). Si cette option mérite d’être respectée dans un pays comme le nôtre, la commenter constitue pour nous un droit, qui n’en demeure pas moins estimable.
Commenter le choix de l’électeur après avoir fait une lecture attentive et objective des résultats sortis de ce scrutin est, d’ailleurs, plus qu’un droit. Cela s’impose à nous. C’est une obligation dont l’exécution nous permet non seulement de mesurer la responsabilité des uns et des autres, mais aussi et surtout, de décrypter les non dits de l’électeur parcellois. De la déchéance des uns à la persévérance des autres, la vérité des urnes laisse voir, en filigrane, trois réalités majeures.


Locales 2014 aux Parcelles Assainies : Au-delà de la vérité des urnes
Le leader naturel autoproclamé est déchu à jamais !

Tête de liste majoritaire de la coalition BENNO BOKK YAKAAR, le ministre d’Etat, leader autoproclamé, vient d’être déchu. Placé loin derrière la coalition TAXAWOU DAKAR, il donne raison à ces responsables apéristes des parcelles qui se sont farouchement opposés à sa candidature parce qu’elle n’était pas celle de la rupture. La preuve : les résultats lui ont accordé moins de 18% des suffrages valablement exprimés, malgré les moyens colossaux mis à sa disposition. Il ne faisait, en effet, l’objet d’aucun doute, depuis belle lurette, qu’aux parcelles assainies, les responsables apéristes souffraient d’un défaut de leader. Ce mal, parmi les maux qui gangrénaient la vie du parti, ne cessait d’alimenter les discussions. Plusieurs rencontres, entre responsables du parti, ont eu lieu pour opérer le meilleur choix. L’unique objectif en engageant ce débat, était de permettre à notre formation politique de bien préparer les élections locales et de les gagner. Mais, un tel but ne semblait pas être le souci de certaines figures du parti. C’était le cas de celui qui s’était autoproclamé patron des parcelles assainies alors qu’il n’avait jamais réussi à réunir la famille politique locale en dépit du fait que le parti avait mis à sa disposition tout qu’il fallait. Un peu de hauteur lui aurait, pourtant, permis de comprendre que les critiques de ses camarades étaient de lui éviter le déshonneur venu directement de l’électeur. Mais, l’ouverture au dialogue et à la critique requiert un peu de modestie. N’étant ouvert ni à la critique constructive ni au dialogue sincère, Mbaye vient de récolter une double défaite qui le disqualifie pour toujours : Après la raclée affligeante de l’écrasante majorité de ses camarades de parti aux parcelles (qui lui ont tourné le dos aux locales, il faut le rappeler), arrive la fessée douloureuse infligée par l’électeur.
Il aurait dû être le premier, vu sa position dans la gestion du parti, à rendre le tablier pour indiquer, aux autres, la voie à suivre. C’est pourquoi, d’ailleurs, nous profitons de ces lignes pour saluer la décision courageuse du camarade Moustapha CISSE LO de tirer toutes les conséquences politiques de sa défaite à Mbacké.
In fine, Mbaye NDIAYE n’a plus la confiance des militants apéristes et l’électeur parcellois lui a retiré la parcelle de crédit qu’il lui avait accordée.


L’électeur, véritable décideur : son intention souvent occultée…. est à décrypter !

Même si le dernier mot lui revient en matière électorale, l’électeur, la plupart du temps, ne dit pas tout à travers son choix. Son intention est à lire entre les lignes de ce qu’il exprime par le vote. Pour le cas des locales, partout au Sénégal, le message est très fort. Il mérite d’être décodé, bien lu et bien analysé pour être bien compris. Chaque localité ayant ses réalités, l’étude ne peut être faite qu’au cas par cas. Aux parcelles assainies, l’intention cachée était de sanctionner Mbaye NDIAYE plutôt que de réélire Moussa SY. L’électeur s’est contenté de reconduire le maire sortant, faute de mieux. Il est bien de le préciser. En effet, l’édile sortant de la commune des parcelles était pris entre l’enclume de sa propre arrogance et le marteau de la vengeance des populations, victimes de ses écarts de conduite répétés. C’était une cible facile à atteindre. Il n’avait aucun bilan sérieux à présenter. Sa gestion opaque méritait d’être décriée. D’ailleurs, elle le sera incontestablement tout un jour.
L’électeur a dit son mot de fort belle manière. Il a été entendu, même par ceux qui sont affligés de surdité. Il revient au responsable politique de prononcer le sien, de façon audible pour rester crédible. C’est le moment ou jamais.

Le responsable politique apériste parcellois : de la liberté recouvrée au choix éclairé

Longtemps pris en otage par un groupe d’arrogants et d’incompétents, le responsable que je suis, que vous êtes, vient d’être libéré. Mais, ce pouvoir d’exercer notre volonté, nous oblige à adopter une attitude militante pour éviter à notre formation politique le même sort aux scrutins qui viennent. Après avoir accéléré la cadence vers sa propre défaite, le ministre prend sa retraite. Ainsi, pour sa succession, la voie est ouverte. Il appartient aux responsables que nous sommes de choisir et de bien choisir. A l’heure des décisions majeures, on doit s’armer d’audace pour éviter la décadence. Oui ! Il nous appartient de choisir. Et, nous le ferons librement. Mais, le choix à faire requiert dextérité et fermeté. A l’heure où les institutions de la république s’étiolent, les choix politiques exigent de la rigueur. Et tout parti politique devra s’imposer le minimum de cohérence pour garantir son existence. Alors, prenons nos responsabilités pour, au moins quatre raisons :

• Eviter qu’un leader, quelle que puisse être la puissance de son mentor, ne nous soit imposé ;
• Redorer le blason du parti aux parcelles pour lui permettre de faire face en toutes circonstances ;
• Préparer sérieusement les échéances futures qui ne seront pas une sinécure ;
• Continuer à exister politiquement contre vents et marées : nous sommes en démocratie et non dans une dynastie. Ou bien le parti prend ses responsabilités, ou bien nous prenons les nôtres.
Ousseynou NDIAYE
Convergence des cadres républicains parcelles assainies
Ondiaye27@yahoo.fr