A détenu spécial, mesures spéciales. Alors on a beau être thiantacoune, mais pour espérer voir Béthio Thioune, il faut montrer patte blanche. Les formalités obligent à chercher une autorisation spéciale au Tribunal de Thiès. Après cela, il faut sacrifier à une autre procédure, l’inscription sur la liste des visiteurs dont la coordination est assurée par Serigne Khadim Thioune, fils de Béthio Thioune. Une liste limitée à 100 personnes par jour de visite. L’Administration pénitentiaire est intransigeante sur ces principes.
Hier la liste des visiteurs était arrêtée à 74 personnes. Les thiantacounes, encore absorbés par le magal ne sont venus le matin qu’au compte-gouttes. Pape Thiopet Ndiaye le chanteur débarque d’un véhicule de type 4X4 vers 14 heures. Trop tard, les heures de visite pour la matinée sont déjà passées. Le soir, plusieurs talibés sont retenus à la porte du Pavillon spécial sur la Corniche. Parmi eux, deux enfants de Ousmane Tanor Dieng du Parti Socialiste. Les gardes sont formels : «Si vous n’êtes pas sur la liste, vous n’entrerez pas. D’ailleurs écartez-vous de là.» Des talibés, venus pour la plupart d’Europe rouspètent et parlent de discrimination : «Pourquoi n’a-t-on que le mercredi comme jour de visite ? La liste n’est pas pleine, pourquoi ne nous autorise-t-on pas à voir le Cheikh ? C’est une discrimination.» L’un d’eux en est à sa troisième pérégrination pour voir son guide et lui apporter des chaussures qu’il lui a achetées. Sans succès, la mort dans l’âme, il renonce. Informé, son hôte supplie la directrice de l’établissement pour lui accorder une faveur. Un ton qui a fini par vaincre ses réticences.
amdiop@lequotidien.sn
Hier la liste des visiteurs était arrêtée à 74 personnes. Les thiantacounes, encore absorbés par le magal ne sont venus le matin qu’au compte-gouttes. Pape Thiopet Ndiaye le chanteur débarque d’un véhicule de type 4X4 vers 14 heures. Trop tard, les heures de visite pour la matinée sont déjà passées. Le soir, plusieurs talibés sont retenus à la porte du Pavillon spécial sur la Corniche. Parmi eux, deux enfants de Ousmane Tanor Dieng du Parti Socialiste. Les gardes sont formels : «Si vous n’êtes pas sur la liste, vous n’entrerez pas. D’ailleurs écartez-vous de là.» Des talibés, venus pour la plupart d’Europe rouspètent et parlent de discrimination : «Pourquoi n’a-t-on que le mercredi comme jour de visite ? La liste n’est pas pleine, pourquoi ne nous autorise-t-on pas à voir le Cheikh ? C’est une discrimination.» L’un d’eux en est à sa troisième pérégrination pour voir son guide et lui apporter des chaussures qu’il lui a achetées. Sans succès, la mort dans l’âme, il renonce. Informé, son hôte supplie la directrice de l’établissement pour lui accorder une faveur. Un ton qui a fini par vaincre ses réticences.
amdiop@lequotidien.sn