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Lutte contre le crime oganisé : Le GIABA plaide pour un accroissement substantiel de ses allocations budgétaires

Le Forum des parties prenantes sur les questions émergentes de lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme (LBC/FT) s’est ouvert ce mardi. Pour une meilleure assistance technique aux Etats membres, le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) a souhaité un soutien plus accru de la CEDEAO pour lui permettre de contribuer à répondre efficacement aux défis émergents et d’accomplir convenablement sa mission en rapport avec l’évolution de l’environnement international.


Rédigé par leral.net le Mercredi 17 Août 2016 à 13:30 | | 0 commentaire(s)|

 

Mercredi 17 Août 2016

 

 
 
Selon le colonel Adama Coulibaly, les Etats membres du GIABA se sont soumis entre 2007 et 2012 au processus du premier cycle d’évaluations mutuelles sur la base de l’ancienne méthodologie du Groupe d’action financière (GAFI). Pour le directeur général du GIABA, les résultats ont révélé d’importantes déficiences dans le dispositif des Etats membres. Le processus du second cycle d’évaluation par les pairs des Etats membres du GIABA débutera en septembre prochain, au Ghana et selon M. Coulibaly, la plupart des Etats membres n’ont pas encore mis en place des structures requises ainsi que d’autres dispositions pour permettre d’obtenir une bonne performance dans leurs évaluations mutuelles. « Il est attendu du secrétariat du GIABA qu’il fournisse une assistance technique aux Etats membres afin de mieux les préparer », a-t-il fait savoir. Le coût global de cette assistance technique que devra apporter le GIABA à ces Etats membres dans le cadre de ce second cycle d’évaluations mutuelles par la mise en œuvre de son nouveau plan stratégique 2016-2020 est évaluée à 7, 5 millions de dollars en raison de 500.000 dollars par pays. « Le Secrétariat du GIABA a lancé  un appel solennel à la mobilisation et à l’implication de tous  en particulier celles des autorités de la CEDEAO et des Etats membres à un soutien plus affirmés au GIABA  et aux Cellules de renseignement financier (CRF) pour le renforcement de leurs capacités d’intervention et d’action », a indiqué le colonel Coulibaly. 
Selon le directeur général du GIABA, les normes révisées du GAFI adoptées en 2012 intègrent outre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, la dimension nouvelle du financement de la prolifération des armes de destruction massive. Et ces normes, a précisé M. Couliblay, requièrent des Etats l’obligation de disposer d’un secteur financier solide, d’outils de répression criminelle renforcés et la mise en œuvre d’une coopération internationale améliorée et plus dynamique. « Les exigences de la nouvelle méthodologie du GAFI adopté en 2013 font peser sur les Etats membres du GIABA, une pression énorme en termes de disponibilité de l’expertise requise, de respect des délais et surtout en termes de disponibilité de ressources financières adéquates pour mener à terme l’exercice du second cycle d’évaluations mutuelles. C’est le prix du sacrifice à consentir pour demeurer un pays attractif aux investissements directs étrangers (IDE), à l’assistance technique et à la coopération internationale », a fait savoir le colonel Coulibaly. 
Ce Forum de trois jours qui s’est ouvert ce mardi est destiné aux parties prenantes des Etats membres de la CEDEAO directement impliqués dans les questions communautaires. Il a pour objectifs de donner un aperçu général des risques émergents de blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme (LBC/FT) dans la sphère d’action du GIABA ; de parvenir à une compréhension des exigences de mise en œuvre des normes révisées du Groupe d’Action Financière (GAFI) en vue de renforcer la conformité ; de fournir une plate-forme pour prendre connaissance du Plan stratégique 2016-2020 du GIABA et de ses implications en termes de ressources ; et enfin, de renforcer la coopération communautaire dans la LBC/FT. 

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