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Macky Sall: "Habré sera jugé à Dakar selon le mandat donné par l’Union africaine au Sénégal"

Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Jeune Afrique qui parait aujourd’hui, le chef de l’Etat, Macky Sall, a déclaré que l’ex-président tchadien, Hissène Habré, sera jugé au Sénégal.


Rédigé par leral.net le Lundi 25 Juin 2012 à 12:32 | | 5 commentaire(s)|

Macky Sall: "Habré sera jugé à Dakar selon le mandat donné par l’Union africaine au Sénégal"
L’affaire Habré a été transmise au gouvernement du Sénégal par l’Union africaine (Ua) au cours d’une de ses sessions. Il y a un an, l’ancien président Me Abdoulaye Wade avait annoncé son extradition vers son pays d’origine le Tchad. M. Habré vit à Dakar depuis qu’il a perdu le pouvoir en 1990 après un coup d’Etat.

Le président Macky Sall, dans la gestion du dossier Habré, veut marquer une rupture par rapport à son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade. Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Jeune Afrique, il a déclaré: « Il n’y a aucune raison valable de ne pas le juger en Afrique et je rappelle d’ailleurs que c’est l’Union africaine qui a donné mandat au Sénégal d’organiser ce procès. Habré sera jugé ici », martèle-t-il.

Le gouvernement du Sénégal avait pris l’engagement d’ouvrir un procès, à Dakar, en demandant les moyens nécessaires au jugement. Il y a moins d’un an, l’ancien chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, avait pris la décision d’extrader Hissène Habré dans son pays par vol spécial. C’était le 8 juillet 2011. Revenant sur la question de la traduction en justice de l’ancien dictateur tchadien, Hissène Habré, réfugié au Sénégal depuis près de deux décennies, Macky Sall a dit que les tribunaux seront saisis.

Il y a quelques jours, la Secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, avait, dans un rapport rendu public, demandé aux autorités sénégalaises, au président Macky Sall en particulier, de prendre des « mesures concrètes » afin que la vérité et la justice soient dites dans cette affaire. Selon elle, il est temps que les victimes présumées de l’ancien dictateur soient entendues devant un tribunal. La secrétaire d’Etat américaine, Mme Clinton, avait prié les autorités sénégalaises de « diligenter les procédures dans cette affaire, ce que ne voulaient pas entendre les tenants de l’ancien régime » qui valsaient entre tergiversations judiciaires et exigences financières. Il y a moins d’un an, l’ancien président du Sénégal, Me Wade, avait, dans un communiqué officiel, annonçait l’extradition vers le Tchad d’Hissène Habré. Ce procès devrait coûter, dans un premier temps, au Sénégal, 18 milliards de F Cfa. Lors de la table ronde des bailleurs de fonds à Dakar, il a ramené à 8,6 millions d’euros (5,6 milliards de F Cfa).

L’annonce par le Sénégal de l’extradition d’Hissène Habré, avait sonné comme un rebondissement spectaculaire dans «l’interminable feuilleton politico-judiciaire » dénoncé par de nombreux groupes qui suivent le dossier depuis plus de vingt ans. Depuis sa chute en 1990, l’ancien président tchadien vit à Dakar. Son successeur et actuel président Idriss Déby Itno, l’accuse de plusieurs milliers d’assassinats politiques et de tortures pendant les 8 années de sa présidence (1982 à 1990). C’est en 2000 qu’il a été inculpé de crime contre l’humanité, ce qui avait amené la justice sénégalaise à se déclarer incompétente. Des victimes avaient alors eu recours à la justice belge où l’affaire a été enrôlée en vertu du principe de la compétence universelle. La Belgique continue toujours de réclamer son extradition vers Bruxelles.

Ce qu’avait refusé le gouvernement du Sénégal d’alors. En 2006, l’Union africaine donnait au Sénégal le mandat de juger Habré « au nom de l’Afrique ». Des réformes du Code pénal et du Code de procédure pénale, ainsi que celle de la Constitution furent apportées. Plusieurs organisations suivaient le dossier depuis lors, notamment l’Association tchadienne pour la défense des droits de l’Homme (Atpdh), la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho), la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), l’Association des victimes de crimes du régime d’Hissène Habré, (Acvrhh), la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (Fidh) et Human rights watch. L’Ua avait en juillet 2006, demandait alors au Sénégal de juger Hissène Habré, au nom du continent, ce que Me Wade, avait accepté. Depuis, les choses ont traîné, puisque M. Habré avait aussitôt introduit un recours à la Cour de justice de la Cedeao. En dépit des réformes engagées par le Sénégal, cette Cour confirmait que le Sénégal ne pouvait toujours pas le juger. De son côté, le président de la Raddho, Alioune Tine, déclarait qu’en ce qui concerne la torture, «les textes internationaux ne laissent qu’une alternative » : « soit vous jugez, soit vous extradez ». Le Sommet de l’Ua qui a tenu sa 17ème session ordinaire à Malabo, en Guinée équatoriale, les 30 juin et 1er juillet 2011, a réitéré son invite au Sénégal de juger M. Habré ou de l’extrader.

Coordonné par le directeur de cabinet du ministre de la Justice, un groupe de travail a été mis en place pour le suivi de l’affaire de l’ancien président tchadien Hissène Habré. Ce groupe comprend plusieurs personnalités dont le directeur général des Affaires juridiques et consulaires du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, le directeur de l’Administration pénitentiaire, le directeur des Affaires criminelles et Grâces, celui des droits humains, le conseiller technique chargé des affaires pénales, le substitut général près la Cour d’Appel de Dakar, le bâtonnier de l’Ordre des avocats et le conseiller en communication du ministère de la Justice.

Le ministère de la Justice, dans un communiqué, avait indiqué que la mission de ce groupe est de réfléchir sur les modalités pratiques de préparation et d’organisation du procès du président Hissène Habré, conformément aux engagements internationaux du Sénégal et avec le soutien de l’Ua.

Le soleil.sn



1.Posté par telbi le 25/06/2012 13:28 | Alerter
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je crois que il est temps aux africains de prendre des responsabilités de pouvoir juger leurs chefs d'ètat.on a jamais vu un président blanc jugé en afrique.C'est pour cela je suis de l'avis du président Macky Sall..

Bonjour,

Dimanche prochain, le peuple sénégalais retourne aux urnes pour parachever le sauvetage de notre démocratie confisquée et dévoyée par un clan qui a fait main basse sur l'essentiel des ressources de notre pays.

Au regard de la mobilisation sans précédent de toutes les forces vives de la nation, il n'y a pas de doute que le 25 mars, nous écrirons en lettres d'or une nouvelle et glorieuse page de notre histoire.

La plus grande vigilance devra cependant être exercée par chacun d'entre nous pour empêcher les affidés de ce régime agonisant de tenter un ultime coup de force afin de se maintenir au pouvoir.

Nous devrons surveiller sans relâche toutes leurs manœuvres, contrecarrer avec fermeté les mécanismes sophistiqués de fraude qu'ils concoctent et faire échec aux achats de conscience pratiqués à grande échelle partout .

Je vous invite à aller voter massivement pour le CHANGEMENT et veiller à ce que personne ne puisse nous priver de notre victoire au soir du second tour.

Vive le Sénégal

Vive la République

2.Posté par Juriste le 25/06/2012 13:42 | Alerter
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Bravo Monsieur le Président d'avoir le courage de jugé Habré ici meme...

3.Posté par Cheikh GAYE le 25/06/2012 14:19 | Alerter
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SI C'EST POUR DONNER LE BON EXEMPLE DE JUGES A LA HAUTEUR JE SUIS BIEN D'ACCORD .
MAIS SI C'EST POUR ENCAISSER DE L'ARGENT DANS CETTE AFFAIRE COMME LE PENSAIT WADE NON L'AFRIQUE NE SERA PAS UNIE

4.Posté par le verve le 25/06/2012 14:44 | Alerter
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je crois que il est temps aux africains de prendre des responsabilités de pouvoir juger leurs chefs d'ètat.on a jamais vu un président blanc jugé en afrique.C'est pour cela je suis de l'avis du président Macky Sall..
il faut aussi retenir que le prsident macky sall est independant psychologiquement des blancs.
thiey macky moo am fitt dee

5.Posté par ibsone le 25/06/2012 17:01 | Alerter
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La Belgique avait lancé en septembre 2005 un mandat d'arrêt international contre Hissène Habré pour crimes contre l'humanité, crimes de guerre et tortures, toutes infractions graves du droit humanitaire international et puis avait saisi la cour internationale de justice en 2009. Sous son régime, plus de 40 000 citoyens ont été assassinés et de nombreux autres torturés. Sur base d'une plainte d'une victime belge d'origine tchadienne qui permet l'application de la loi de compétence universelle, la Belgique a lancé contre lui un mandat d'arrêt international.À plusieurs reprises, le Sénégal a refusé l'extradition sous divers motifs, mais affirmait qu'il le jugerait lui-même. Mais il disait aussi ne pas avoir d'argent pour organiser ce procès. L'union européenne a alors dégagé un budget suffisant pour le procès. Mais notre ex président Me WADE a utilisé l'argent pour ces propres affaires. Donc pour respecter que soit jugé habri, le président Macky donne son accord de le juger au sénégal. Macky Sall a bien raison de le faire juger au sénégal.

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