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Madiambal Diagne sur l’affaire des journalistes arrêtés. "Demander à un journaliste de révéler sa source, c’est violer la loi. Nous ne l’accepterons pas"

C’est un Madiambal Diagne très amer qui s’est prononcé sur la libération des journalistes de L’Observateur et du Quotidien. Il insiste et persiste pour dire que cette arrestation dont ses confrères ont fait l’objet est une violation de la loi. Il a aussi fustigé les retours de parquet qui selon lui, "ne répondent pas aux exigences de la loi pénale".


Rédigé par leral.net le Vendredi 17 Juillet 2015 à 15:01 | | 0 commentaire(s)|

Malgré la libération des trois journalistes, Madiambal Diagne, patron d’Avenir Communication qui édite le journal Le Quotidien, continue de dénoncer. "Nous considérons que nos confrères n’ont, en aucune façon, violé la loi. Ils ont simplement fait le travail qui est le leur, c’est-à-dire informer les citoyens et nous pensons que les méthodes qui ont été utilisées, notamment, par les autorités militaires pour chercher à traquer les sources des journalistes ne sont pas acceptables. La presse n’a pas à révéler ses sources et c’est peine perdue que contraindre un journaliste à révéler sa source d'information. On ne peut pas corriger une supposée violation de la loi par une violation manifeste de la loi. Parce que demander à un journaliste de révéler sa source, c’est violer la loi. Nous ne l’accepterons pas", a tenu à préciser M. Diagne. "Que tout le monde se le tienne pour dit. Nous ne voudrons plus revenir ici pour les mêmes pratiques. Nous estimons qu’on doit être plus regardant sur les droits des citoyens et sur la liberté d’expression", a-t-il martelé avant de dénoncer les conditions de garde à vue de ses confrères et les retours de parquet. "Nous estimons que les gardes à vue dont nos confrères ont fait l'objet ne sont pas acceptables. Il y a aussi une pratique très pernicieuse qui consiste à des retours de parquet qui ne répondent pas aux exigences de la loi pénale au Sénégal. Nous pensons qu’il faut arrêter cela et n’avons pas attendu aujourd’hui, que des gens soient mis en cause pour la dénoncer", a-t-il dit sur les ondes de la Rfm.