leral.net | S'informer en temps réel

Mafia à la Cour d’appel: Une aide-soignante tombe à Tambacounda


Rédigé par leral.net le Mardi 26 Septembre 2017 à 14:41 | | 0 commentaire(s)|

L’affaire des «audiences fictives» a fait des dégâts jusqu’à Tambacounda, où une aide-soignante a été interceptée par les enquêteurs. Révélations exclusives.

"Libération" est en mesure de révéler que l’enquête des gendarmes sur l’affaire dite des audiences fictives qui ont permis à Amadou Lamine Diagne, de faire libérer ou d’alléger les peines de plusieurs détenus, a fait des dégâts jusqu’à... Tambacounda. Comme nous le révélions, les enquêteurs ont procédé et mis à la disposition des juges, six parentes de détenus qui ont payé pour la promesse de libération de leurs proches.

Dans le lot, figure Aissata D. K. Cette aide-soignante au district sanitaire de Tamba, mère de trois enfants, a été cueillie par les gendarmes grâce à l’intervention de la brigade de la localité. Ce qui est incroyable, est que cette dernière a été jointe au téléphone par son oncle Babacar T., qui est en...prison pour remettre 100.000 F CFA à un intermédiaire devant assurer sa libération. Un montant que Aissata D. Ka a versé même si, pour ce coup, la mafia n’a pas pu faire de miracle puisque l’oncle en question est toujours en prison.

Un cas similaire à celui de Lalla B. D, agent commercial, écrouée dans le cadre de la même affaire. Cette dernière a payé 100.000 F CFA mais son mari Pa M. n’a pas été libéré.

D’après toujours nos sources, Diarra S., agent municipal à la ville de Dakar, est tombée dans les filets des gendarmes. Prise en charge par les enquêteurs avant d’être discrètement embarquée, elle a été mise en cause pour avoir tenté de faire libérer son fils écroué pour coups et blessures. Diarra S. jure que son fils a été libéré par voie judiciaire après une maladie, mais les enquêteurs disposent d’informations prouvant le contraire.

À noter que le jour même de son interpellation, Amadou Lamine Diagne a reçu à son bureau, des «clients» de Saint-Louis venus négocier la libération de leur proche. Les deux parties étaient tombées d’accord sur la somme de 150.000 F CFA. Amadou Lamine Diagne a failli tomber à la renverse lorsque les gendarmes lui ont balancé cette information lors de sa garde-à-vue, lui qui soutenait n’avoir jamais reçu de «client» dans son bureau.

Cheikh Mbacké Guissé (Libération)