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Malick Sy Souris impute les difficultés de la JA à l’attitude de certains dirigeants

Les difficultés de la Jeanne d’Arc, ancien gros bras du sport sénégalais en général, et du football en particulier, sont la conséquence du manque de respect des certains dirigeants du club à l’endroit de leurs camarades, a déclaré son ancien président, El Hadj Malick Sy dit Souris.


Rédigé par leral.net le Jeudi 27 Août 2015 à 20:21 | | 3 commentaire(s)|

Malick Sy Souris impute les difficultés de la JA à l’attitude de certains dirigeants
La Vieille Dame a été reléguée en Division 4.

"Tous les clubs traditionnels ont des problèmes, mais à la JA les difficultés ont été exacerbées par le manque de respect et de considération de certains dirigeants vis-à-vis des personnes qui peuvent incarner le leadership dans ce club créé en 1921", a expliqué Souris à l’envoyé spécial de l’APS aux Mondiaux d’athlétisme 2015.

Il dit être "très peiné" par les difficultés de son équipe, qui sont la conséquence de "ce manque de respect", à cause duquel "certains dirigeants refusent de se mettre en avant".

"Vous pensez qu’à notre âge, après avoir occupé de grandes fonctions dans ce pays, nous allons accepter de nous faire insulter ?" s’est interrogé El Hadji Malick Sy dit Souris.

Pourtant, la JA peut revenir de "cette descente aux enfers", selon ce dirigeant sportif, qui en est membre depuis l’âge de 13 ans.

"Croyez-vous que des gens vont mettre au service d’une entité sportive leur temps, leurs moyens humains, matériels et financiers, pour accepter de se faire insulter ?" s’est-il encore demandé.

Comme d’autres clubs traditionnels, dont le Jaraaf et l’US Gorée, la Jeanne d’Arc doit "se réformer et dépasser le temps du mécénat et du patronage", selon Souris.

"Aujourd’hui, ces clubs doivent se chercher des bases affectives et devenir de véritables entreprises sportives, pour espérer traiter d’égal à égal avec les autres", a-t-il suggéré, soulignant que les "moyens humains" nécessaires à ce changement existent.

Pour tirer la JA des difficultés, ses dirigeants doivent aller dans la même direction, a ajouté El Hadji Malick Sy.

Il dit avoir entrepris "une mission de conciliation", pour laquelle un bureau a été mis en place, sous la direction du diplomate à la retraite Seydou Nourou Bâ.

"C’est un digne fils de la JA, un ancien international de handball", a rappelé Souris, en parlant de M. Bâ.

"On entend toujours certains parler de ce terrain appartenant à la JA. Savent-ils dans quelles conditions il a été acquis", a-t-il poursuivi, invitant les membres du club à "savoir raison garder et à se respecter".

Des dirigeants, des supporters et d’anciens joueurs de la Jeanne d’Arc de Dakar dénoncent souvent la gestion du club par Seydou Nourou Bâ.

Ils protestent contre le recul du club dans
toutes les activités sportives, notamment la relégation de son équipe de football en Division 4.

En 2004, la JA, dirigée alors par Omar Seck, aujourd’hui décédé, a joué la demi-finale de la Ligue africaine des champions. Six ans auparavant, elle avait joué la finale de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF).

Souris dit demeurer optimiste et espère que la Jeanne d’Arc fêtera son centenaire, le 21 septembre 2021, avec le retour de son équipe dans l’élite du football sénégalais.

APS