leral.net | S'informer en temps réel

Mamadou Daffé Président de l’APICS:«Tant que l’ingénierie conseil n’est pas considérée, il n’y aura pas d’émergence»

Les cabinets d’ingénierie conseils du Sénégal regroupés au sein de l’APICS ne sont pas contents de l’Etat. Ils estiment qu’ils sont négligés et pourtant sans eux, sans leur implication, aucune émergence n’est possible au Sénégal. Mamadou Daffé, leur président dénonce le recours très souvent à l’expertise étrangère et parle de l’importance de leur secteur lors d’une rencontre tenue ce jeudi dans les locaux de IDEV qui fête ses 30ans d’existence.


Rédigé par leral.net le Vendredi 12 Mai 2017 à 16:51 | | 0 commentaire(s)|

Les cabinets d’Ingénierie Conseil interpellent l’Etat du Sénégal pour une meilleure considération et une meilleure implication dans l’exécution du Plan Sénégal Emergent (PSE). Leur président, Mamadou Daffé par ailleurs, président de l’Association des Professionnels d’Ingénierie Conseil du Sénégal (APICS) regrette le fait toutes leurs tentatives épistolaires pour un contact et une collaboration avec l’Etat soient restées vaines. «Nous avons écrit au président Macky Sall et nous n’avons jamais obtenu de réponse. Le Bureau ou le ministère qui s’occupe de l’exécution du PSE ne nous implique dans rien», a-t-il déclaré lors d’une cérémonie de célébration des 30 ans de IDEV.
 
Selon le président de l’APICS, “il ne devrait avoir dans notre pays aucun projet de construction pour lequel l’ingénieur conseil (ic) n’est pas consulté et aucune justification ne peut être acceptée si cette consultation n’est pas assurée”.  Ainsi,   il  dénonce la concurrence déloyale des cabinets étrangers avec la complicité de certaines autorités.  
 
Mamadou Daffé est d’avis que : «tant que ce secteur ne fera pas l’objet d’émergence, il n’y aura pas d’émergence au Sénégal». Et d’ajouter : «cette profession qui devrait, en principe, être aux premières loges dans l’accompagnement des réflexions pour définir les plans stratégiques de développement du pays et bénéficier de toute la considération des décideurs, est souvent défavorisée au profit de l’expertise « importée». 
 
Le président de l’APICS précise toutefois, «nous ne voulons pas insister sur ces difficultés pour éviter de faire croire que nous sommes en train de pleurnicher, comme le prétendent certaines autorités mal inspirées». 
 
 
C’est ainsi qu’il interpelle l’Etat pour une plus grande considération, une implication sur les réflexions qui se font sur la stratégie. 

la rédaction