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Mame Diarra Bousso, L’éternelle référence ! - Par Ibrahima Ngom Damel


Rédigé par leral.net le Jeudi 11 Février 2016 à 13:03 | | 0 commentaire(s)|

La communauté mouride célèbre, ce jeudi 11 Février 2016, le Magal de Porokhane dédié à la Sainte Mère de Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul, Fondateur du Mouridisme. L’événement, un des plus courus de l’agenda mouride est à sa 65 ème édition, cette année. Il a été institué pour la première fois, en 1951, par Cheikh Mouhamadou Bachir MBACKE (1895-1966), quatrième (4ème) fils de Serigne Touba. Après son rappel à Dieu, son fils aîné Serigne Moustapha Bachir MBACKE devint le Khalife de Porokhane et s’employa à la modernisation du village. Aujourd’hui, la «Résidence Sokhna Diarra Bousso », la grande Université, l’érection de forages, le lotissement du sanctuaire ainsi que son électrification entière portent son empreinte. Il avait également contribué au bitumage des principales routes qui mènent à ce lieu saint. Rappelé à Dieu en Septembre 2007, ce grand exploiteur agricole devant l’éternel et fervent défenseur de la cause de l’Islam, a été succédé au Khalifat de Porokhane par Serigne Mountakha Bachir MBACKE et non moins, deuxième personnalité du Mouridisme.

Qui était Sokhna Diarra BOUSSO ?
Originaire de la grande famille des ″Mboussobé″ connue par leur piété, leur droiture et leur imprégnation aux valeurs islamiques, Sayidatunâ Mariama Bousso a très tôt suivi et, fidèlement, la voie tracée par ses aïeuls .Sa dévotion sans faille lui a valu le nom de ″DIARRATOUL - LAHI″ (la Voisine d’Allah). La Sainte Mère de Khadimou Rassoul était une éternelle Référence, un Modèle accompli de femme vertueuse, un inépuisable Océan de vertus ! Très tôt, elle eut déjà acquis une solide connaissance du Livre Coran. Elle faisait toujours preuve d’un dévouement certain envers son « Serigne » (époux), Mamor Anta Saly MBACKE. Elle écoutait avec une attention toute particulière les conseils et autres recommandations des vieilles femmes de son époque. Et la légende nous dit: «Alors qu’elle s’apprêtât à gagner la maison conjugale, Sokhna Mariama Bousso avait saisi un exemple du Saint-Coran et l’ouvrit. Elle tomba net sur ce verset : ″ Muhammad (P.S.L) n’a jamais été le père de l’un de vos hommes mais le Messager de Dieu et le Sceau des Prophètes″ S.33 (les coalisés al Ahzâb), V.40. Et elle laissa entendre : « Si ce n’était ses paroles immuables de Dieu, je peux garantir, par serment, que je compterais parmi ma progéniture un Prophète.»

Aujourd’hui, force est de reconnaître que le Bon Dieu lui a donné comme récompense un fils qui fait accourir toutes les créatures des quatre (4) coins de du monde comme une averse qui tombe du ciel car, elles ont placé leur espoir en Lui, le Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul. Maame Diarra était maternelle avec tous les fils et autres disciples de Mamor Anta Saly. Elle était un bourreau de travail…domestique : recherche de l’eau au puits pour étancher la soif des nombreux fidèles, la préparation de repas à la fois abondants et appétissants, le nettoyage des habits, recherche de fagots de bois mort pour la cuisine et la chasse au froid pour les pensionnaires du domicile du Cadi Mamor Anti Saly MBACKE. Les épisodes qui ont rythmé sa vie durant en disent long sur son engagement envers lui. Dans un contexte de dépérissement des valeurs morales, il est un impératif pour nous tous d’aller nous abreuver dans cet inépuisable océan de vertus que constitue l’œuvre de Maame Diarra Bousso qui, 33 ans seulement passées sur terre, a su offrir à l’Humanité toute entière, un Refuge sûr, un Asile inviolable, un Viatique dévoué et une Carapace solide qui nous protégera, j’en suis sûr, des ardents feux de la Géhenne ».

Ibrahima Ngom Damel
Journaliste