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Marche du Président Sall en France : Que voulons-nous…vraiment ?


Rédigé par leral.net le Dimanche 25 Janvier 2015 à 15:06 | | 0 commentaire(s)|

Marche du Président Sall en France : Que voulons-nous…vraiment ?
Les armés nigérianes et du Camerounaises auraient dû être qualifiées de poltrons n’eut été la puissance de feu et le suréquipement de l’ennemi nommé Boko Haram. Il semble que l’impossibilité de faire face aux djihadistes trouve son origine dans le caractère obsolète des équipements et engins de guerre des pays africains frappés la jihad.

Sans l’intervention de la France au Mali, ce pays serait tombé entre les mains de djihadistes et deviendrait aujourd’hui un État islamique dont les ramifications au Sénégal seraient difficilement contenues par notre armée nationale.

Loin de moi l’idée d’approuver dans sa totalité la politique française en Afrique. Mais faut-il reconnaitre qu’un État n’a pas d’amis mais des intérêts. Nous avons besoins de la France autant la France a besoin de d’où.

Dans le contexte de l’évolution géopolitique actuelle marquée par la violence aveugle au nom de l’Islam on pourrait comprendre le déplacement du Président Macky Sall comme une anticipation sur le syndrome malien. Une diplomatie futuriste que les pourfendeurs de la participation de notre Président à la marche de Paris ne pourraient comprendre.

Que serait le Sénégal si un jour il connaîtrait le même sort que le Nigeria ? Nos compatriotes seront surement les premiers à se lever pour d’une part dénoncer l’inefficacité de notre armée nationale et d’autre part fustiger l’inefficacité de notre diplomatie à trouver des puissances capables de nous prêter main forte. C’est à ce moment seulement qu’on saura l’importance de la participation du président Macky Sall à la marche de Paris.

Par ailleurs n’est-il pas vrai que tous les musulmans sénégalais à quelques exceptions près condamnent le terrorisme ? Ne nous a-t-on pas enseigné que l’Islam est une religion de paix ? Que la fin de la jihad avait été annoncée par le prophète Mouhamed (PSL) pour laisser la place à ce qu’il avait appelé la « jihadou nafs » (guerre contre l'âme).
Dans ce contexte tout musulman doit condamner non pas l’attaque d’un Journal appelé « Charlie hebdo », mais le meurtre au nom de l’Islam d’êtres humains. Ainsi existe-t-il une démarcation nette entre tuer au nom de l’Islam et condamner les caricatures du prophète de l’Islam. Les musulmans sénégalais devaient uniquement se concentrer sur ce dernier aspect de la chose pour donner à la marche du 24 janvier et toutes les autres tous leurs sens.

En 1988, lorsque Abdoulaye Wade invitait le Président Abdou Diouf à une guerre avec la Mauritanie, ce dernier avait catégoriquement refusé. Il semble qu’à l’époque l’armée irakienne de Saddam Hussein avait déjà positionné des missiles en Mauritanie. Et le président Diouf de dire au cours d’une campagne présidentielle « Cey su ñu guerone ! » (Et si on avait fait la guerre). Moi aussi avec l’avancée du terrorisme, je serais tenté de dire « Cey su Macky demuloon France » (Et si Macky n’était pas en France ».

Laissons donc la diplomatie aux diplomates et concentrons sur notre religion et ses tares que sont le terrorisme et l’associationnisme dont les sénégalais sont si friands.

Alioune Seck
Assistant social Kaolack
Tel : 77.564.74.25
E.mail: seckbaye61@hotmail.fr