Nous sommes à quelques jours du dépôt par Karim Wade de ses réponses par rapport à la mise en demeure qui lui a été servie. Quel est aujourd’hui l’état d’esprit au sein du Comité directeur de votre parti ?
C’est la mobilisation autour de l’ensemble des responsables qui aujourd’hui, sont mis en cause par le régime de Macky Sall. Nous avons compris et les Sénégalais avec nous, que cette question dite question judiciaire, ne l’est pas. Elle est totalement une question politique. Ne pouvant pas faire face aux préoccupations des Sénégalais, ne pouvant pas respecter ses engagements, Macky Sall est obligé de créer un palliatif avec ce qu’il appelle la traque des biens mal acquis. Toutefois, le PDS reste serein et mobilisé derrière Karim pour que lundi prochain, jour du dépôt de ses conclusions, cela se fasse dans la solidarité avec les militants et responsables du parti, mais aussi dans la sérénité. Car, nous savons que le régime veut que les choses se passent dans la perturbation. Notre souhait à nous est de créer une atmosphère qui puisse permettre à la vérité de jaillir pour que les Sénégalais comprennent enfin que tout ceci n’est que de l’agitation politique. Car le gouvernement n’a pas une autre issue que de poursuivre ces traques, quel que soit les conséquences qui en découdront. Mais cela ne nous perturbe en rien.
La presse de ce jour a fait état d’un déplacement du procureur spécial, du doyen des juges d’instruction entre autres, dans les pays du golfe, pour traquer des preuves. Cela n’altère-t-il pas votre sérénité ?
N’oubliez pas que depuis plus de neuf mois, ces mêmes personnes citées dans le dossier et principalement, au niveau du parquet spécial et même du côté de l’Etat à travers son agence judiciaire, sont en train de parcourir le monde et d’enquêter dans l’ensemble des pays qu’ils ont soupçonnés d’avoir abrité des biens mal acquis et appartenant à des responsables du PDS. L’Etat a toutes les forces publiques, gendarmerie, police, justice…, s’il avait déjà trouvé des éléments compromettants, aurait eu un comportement différent vis-à-vis de ces responsables. Maintenant si après neuf mois, ils continuent à chercher… Ils vont chercher et continuer encore à chercher pendant tout le mandat de Macky Sall, mais ne trouveront rien. Ce qui est sûr, c’est qu’au bout du compte, ils tenteront de faire du forcing. Mais là, le PDS est debout et nous ferons face. Le peuple sénégalais sera avec nous car il a fini de constater que tout ce que Macky Sall lui disait, n’était que de la manipulation. Tout est en hausse l’eau, l’électricité, l’huile, le carburant. Les Sénégalais croulent sous le poids des difficultés. Si ce régime ne fait pas attention, il finira par avoir en face de lui, tout le peuple sénégalais.
Est-ce alors cette obsession dont vous faisiez état tout au début qui fait que l’Etat s’entête à clouer au sol les responsables du PDS ciblés par les enquêtes de la CREI ?
Macky Sall n’a plus le choix. Depuis qu’il est là, il n’a voulu respecter aucun principe de droit, particulièrement en ce qui concerne la décision de la Cour de justice de la CEDEAO. Les Sénégalais ont aujourd’hui compris que le pouvoir actuel n’a aucune volonté de respecter cette décision de justice. Ce qui est d’ailleurs une aberration. On ne peut pas comprendre que ce même régime qui envoie des troupes au Mali, qui fait participer ses athlètes à des activités sportives au nom de la CEDEAO, puisse violer allègrement une décision de justice émanant de cette même instance. Ce refus est purement politique. Il n’est pas judiciaire. L’Etat est passé à côté dans cette affaire. Les Sénégalais ne sont pas dupes. Ils ont compris que Macky Sall et son régime, particulièrement le Premier ministre, le ministre de la Justice, le procureur spécial et l’agent judiciaire de l’Etat, ont ensemble décidé de fouler au pied la décision de la Cour de justice de la CEDEAO. Ce qui n’est pas conforme à la position du Sénégal au plan international, particulièrement au plan continental. Mais, nous prenons acte avec l’amer amertume que les autres pays de la CEDEAO, nous regardent d’un autre œil. Car du temps d’Abdou Diouf, d’Abdoulaye Wade ou même de Senghor, on n’avait pas ces genres de problèmes. Pour la première fois, le Sénégal est au banc des accusés par rapport aux pays frères de la CEDEAO.
Recueillis par SOULEYMANE KANE
Le Pays au Quotidien
C’est la mobilisation autour de l’ensemble des responsables qui aujourd’hui, sont mis en cause par le régime de Macky Sall. Nous avons compris et les Sénégalais avec nous, que cette question dite question judiciaire, ne l’est pas. Elle est totalement une question politique. Ne pouvant pas faire face aux préoccupations des Sénégalais, ne pouvant pas respecter ses engagements, Macky Sall est obligé de créer un palliatif avec ce qu’il appelle la traque des biens mal acquis. Toutefois, le PDS reste serein et mobilisé derrière Karim pour que lundi prochain, jour du dépôt de ses conclusions, cela se fasse dans la solidarité avec les militants et responsables du parti, mais aussi dans la sérénité. Car, nous savons que le régime veut que les choses se passent dans la perturbation. Notre souhait à nous est de créer une atmosphère qui puisse permettre à la vérité de jaillir pour que les Sénégalais comprennent enfin que tout ceci n’est que de l’agitation politique. Car le gouvernement n’a pas une autre issue que de poursuivre ces traques, quel que soit les conséquences qui en découdront. Mais cela ne nous perturbe en rien.
La presse de ce jour a fait état d’un déplacement du procureur spécial, du doyen des juges d’instruction entre autres, dans les pays du golfe, pour traquer des preuves. Cela n’altère-t-il pas votre sérénité ?
N’oubliez pas que depuis plus de neuf mois, ces mêmes personnes citées dans le dossier et principalement, au niveau du parquet spécial et même du côté de l’Etat à travers son agence judiciaire, sont en train de parcourir le monde et d’enquêter dans l’ensemble des pays qu’ils ont soupçonnés d’avoir abrité des biens mal acquis et appartenant à des responsables du PDS. L’Etat a toutes les forces publiques, gendarmerie, police, justice…, s’il avait déjà trouvé des éléments compromettants, aurait eu un comportement différent vis-à-vis de ces responsables. Maintenant si après neuf mois, ils continuent à chercher… Ils vont chercher et continuer encore à chercher pendant tout le mandat de Macky Sall, mais ne trouveront rien. Ce qui est sûr, c’est qu’au bout du compte, ils tenteront de faire du forcing. Mais là, le PDS est debout et nous ferons face. Le peuple sénégalais sera avec nous car il a fini de constater que tout ce que Macky Sall lui disait, n’était que de la manipulation. Tout est en hausse l’eau, l’électricité, l’huile, le carburant. Les Sénégalais croulent sous le poids des difficultés. Si ce régime ne fait pas attention, il finira par avoir en face de lui, tout le peuple sénégalais.
Est-ce alors cette obsession dont vous faisiez état tout au début qui fait que l’Etat s’entête à clouer au sol les responsables du PDS ciblés par les enquêtes de la CREI ?
Macky Sall n’a plus le choix. Depuis qu’il est là, il n’a voulu respecter aucun principe de droit, particulièrement en ce qui concerne la décision de la Cour de justice de la CEDEAO. Les Sénégalais ont aujourd’hui compris que le pouvoir actuel n’a aucune volonté de respecter cette décision de justice. Ce qui est d’ailleurs une aberration. On ne peut pas comprendre que ce même régime qui envoie des troupes au Mali, qui fait participer ses athlètes à des activités sportives au nom de la CEDEAO, puisse violer allègrement une décision de justice émanant de cette même instance. Ce refus est purement politique. Il n’est pas judiciaire. L’Etat est passé à côté dans cette affaire. Les Sénégalais ne sont pas dupes. Ils ont compris que Macky Sall et son régime, particulièrement le Premier ministre, le ministre de la Justice, le procureur spécial et l’agent judiciaire de l’Etat, ont ensemble décidé de fouler au pied la décision de la Cour de justice de la CEDEAO. Ce qui n’est pas conforme à la position du Sénégal au plan international, particulièrement au plan continental. Mais, nous prenons acte avec l’amer amertume que les autres pays de la CEDEAO, nous regardent d’un autre œil. Car du temps d’Abdou Diouf, d’Abdoulaye Wade ou même de Senghor, on n’avait pas ces genres de problèmes. Pour la première fois, le Sénégal est au banc des accusés par rapport aux pays frères de la CEDEAO.
Recueillis par SOULEYMANE KANE
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