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Mbagnick Ndiaye, ministre de la Culture et de la Communication: "Certains patrons (de presse) poussent les reporters à être des mendiants"


Rédigé par leral.net le Vendredi 23 Juin 2017 à 18:08 | | 0 commentaire(s)|

Mbagnick Ndiaye, ministre de la Culture et de la Communication: "Certains patrons (de presse)  poussent les reporters à être des mendiants"
Dans une longue interview accordée au quotidien EnQuête sur la situation de la presse au Sénégal, le ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye a abordé l’adoption du nouveau code.

Selon lui, c’est un acquis que les gens particulièrement les acteurs du secteur, doivent saluer car, c’est un pas de géant qui est fait avec cette adoption dans le cadre de l’organisation, de l’environnement de la presse d’une manière générale.

« Je m’excuse du terme mais c’est n’importe quel Sénégalais qui se réveille et qui se dit journaliste. Le fait d’avoir une carte après passage devant la commission, va constituer un moyen de laver à grande eau cette profession remplie de personnes qui se réclament journalistes et qui ne le sont pas », assène-t-il.

Adopté mardi dernier, le nouveau Code de la presse comporte 233 articles avec des dispositions générales et spécifiques relatives aux entreprises de presse, au statut de journaliste, à l’accès au métier, prévoit des mécanismes de financement des médias avec un fonds d’aide qui remplace l’aide à la presse, etc.

D’après le ministre de la Communication, tous les textes seront « bouclés » d’ici la fin de l’année par une dizaine de décrets d’application. Mbagnick Ndiaye a révélé la révision pour bientôt de la Convention collective. Entendez par là,  la grille salariale et autres avantages.

«Le ministre du Travail est déjà saisi. On va regrouper autour de l’Etat toutes les associations syndicales, professionnelles de la presse pour mettre en place la convention. Cette dernière a plus de 15 ans. Elle n’est plus en conformité avec la réalité. Le code est là maintenant, qui n’est pas journaliste, ne pourra pas exercer ce métier.

Ainsi, les grilles salariales seront respectées. S’il y a des patrons qui ne veulent pas les respecter, il faut les traduire devant la justice. Les journalistes ont une part de responsabilité dans cette affaire. Il y a des journalistes qui restent pendant 2, 3 ou même 4 mois sans être payés et qui ne disent rien. Certains patrons poussent les reporters à être des mendiants, à courir dernière l’argent, les séminaires
», explique-t-il.