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Mbaye Faye condamné à 5 ans de travaux forcés, après avoir brûlé les cases de ses voisins

Accusé d'incendie volontaire de lieux habités et d'abus de confiance, le berger Mbaye Faye, domicilié au village de Saté, a été condamné hier à cinq ans de travaux forcés par la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance (TGI) de Diourbel.


Rédigé par leral.net le Mercredi 10 Mai 2017 à 11:46 | | 0 commentaire(s)|

Mbaye faye condamné à 5 ans de travaux forcés, après avoir brûlé les cases de ses voisins
Mbaye faye condamné à 5 ans de travaux forcés, après avoir brûlé les cases de ses voisins
Placé sous mandat de dépôt depuis janvier 2016, Mbaye Faye purgera quatre autres années avant de retrouver la liberté. Car, hier ce berger domicilié au village de Saté (commune de Touba) a été condamné à cinq ans de travaux forcés. Il a été reconnu coupable d'incendie volontaire de lieux habités et d'abus de confiance. Sa stratégie de défense consistant à nier les faits qui lui sont reprochés n'a pas porté ses fruits. Les juges ont plutôt suivi le réquisitoire du parquet.

Mbaye Faye a été arrêté le 12 janvier 2016 par la Brigade spéciale de la gendarmerie de Touba, à la suite d'un incendie survenu vers 04 heures du matin au "Daara" de Serigne Amdy Moustapha Bousso, habité par ses deux disciples Assane Niang et Guéladio Kanté. Ces derniers ont été surpris dans leur sommeil par le feu qui était en train de consumer leurs cases en paille.

En découvrant les flammes , le sieur Niang est allé vite réveiller son voisin Guéladio Kanté qui dormait encore dans sa case. Ensemble, ils ont tenté en vain d'éteindre le feu qui a ravagé leurs habitations. Par la suite,les deux amis se sont mis aux trousses du/ou des pyromanes. Ce qui les a conduit au domicile du nommé Diégane Dieng.

A leur arrivée, ils ont appelé les gendarmes de la Brigade spéciale de Touba pour qu'ils l'appréhendent. Cependant, en comparant les chaussures portées par Mbaye Faye aux traces suivies, les gendarmes se sont rendus compte que le véritable pyromane était en réalité, Mbaye Faye et non la personne suspectée par les victimes.

Tout compte fait, il a été arrêté pour incendie volontaire. Un malheur ne venant jamais seul, Mbaye Faye est également accusé d'abus de confiance par son employeur, Serigne Amdy Moustapha Bousso. En effet, recruté comme berger avec un salaire mensuel de 40 000 francs CFA, l'accusé n'a pas pu restituer les 33 bœufs placés sous sa garde après deux ans de travail.

Face au juges de la Chambre criminelle du TGI de Diourbel, hier, Mbaye Faye a tenté de nier toutes les accusations portées contre lui. "Je ne suis pas allé au "Daara" dans la nuit des faits. Je m'y suis rendu après l'aube pour aider Assane et Guéladio à éteindre le feu. Ils m'ont menacé certes mais je n'ai pas répliqué. C'est pourquoi j'ai quitté la maison", s'est-il défendu.

Le berger a certes reconnu l'existence d'un différend entre lui et les trois parties civiles avant le jour des faits, le 12 janvier 2016. Mais il a ajouté que cela n'a rien à voir avec l'incendie survenu quelques jours après. "Il y a eu une altercation entre nous. Ils avaient menacé de m'empoisonner. C'est la raison pour laquelle j'avais décidé de quitter le "Daara" pour passer la nuit chez mon ami, Diégane Dieng", a-t-il confié.

Pour le représentant du parquet, les traces de pas suffisent pour étayer la culpabilité de l'accusé. "L'intention de l'accusé est matérialisée par les traces de ses chaussures identiques à celles trouvées au domicile de Diégane Dieng où il a passé la nuit le même jour quand il a quitté le "Daara" après le différend intervenu entre lui et ses voisins", a-t-il avancé. Son argumentaire a été balayé par Me Serigne Diongue qui a déploré l'absence de preuves matérielles. "Les traces de chaussures ne sauraient établir la culpabilité de mon client. Elles ne sont que des présomptions", a martelé la robe noire.

Ainsi, il a sollicité l'acquittement pur et simple à titre principal et subsidiairement, l'acquittement au bénéfice du doute. Sa demande n'a pas été exaucée par les juges qui ont reconnu son client coupable.

Enquête

La rédaction