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Me Assane D. Ndiaye (avocat du groupe Yavuz Selim) : « Le mal est déjà fait »


Rédigé par leral.net le Mardi 10 Octobre 2017 à 11:39 | | 0 commentaire(s)|

Me Assane D. Ndiaye (avocat du groupe Yavuz Selim) : « Le mal est déjà fait »
« Je pense que l’Etat a voulu éviter un camouflet et il savait que le juge des référés allait le débouter de sa demande de désignation d’un administrateur pour la simple raison, que même le texte qu’il a évoqué, n’était pas applicable. En plus, aucun Etat n’a la prérogative ou ne peut s’arroger un droit d’administrer un bien appartenant à une société privée ou une association.

Surtout qu’en matière d’éducation, ce sont les parents d’élèves qui ont accepté librement de confier leurs enfants à une structure différente de l’Etat. Maintenant, l’Etat voulait se donner bonne conscience, en obtenant une décision judiciaire pour dire demain à l’humanité, que ce sont les juges qui ont pris une telle décision. Il pensait pouvoir faire un coup d’Etat judicaire.

Mais dès lors qu’ils se sont rendus compte que cela n’était pas possible au vu de nos plaidoiries, ils ont fait tout pour demander le rabat, ensuite la radiation de la procédure pour se désister de leur action. Aujourd’hui, on sacrifie le droit à l’éducation des enfants au profit d’intérêts occultes.

C’est pourquoi, actuellement, nous ne pouvons pas avoir de l’espoir des lors que celui qui est le maître du jeu n’est pas là. Il est à 4000 kilomètres. M. Erdogan est dans les rives du Bosphore. C’est un combat par procuration. L’Etat sénégalais est le bras séculier d’un chef d’Etat, qui a des intérêts bassement politiques et irrationnels. Donc, nous ne pouvons pas avoir espoir dès lors qu’il ne privilégie pas le droit à l’éducation des Sénégalais.

D’ailleurs, il faut le dire pour le regretter, la plupart des parents ont retiré leurs enfants. Aujourd’hui, le système est disloqué. Quelle que soit la solution qu’on pourra trouver, ça ne remettra pas sur pied cet encadrement qui était tant convoité par les parents et qui avait fait des preuves lors du Concours général. Donc, je pense que le mal est déjà fait et l’Etat portera dans sa conscience cette responsabilité. Devant le tribunal de l’histoire, il devra répondrai de son acte
».



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