"On fait dire au Groupe de travail ce qu’il n’a pas dit. Il n’a pas dit qu’il faut libérer Karim Wade. Ce Groupe a, par contre, affirmé que sa détention est abusive. Mais les gens ne disent pas tout par rapport à cet avis. Les organisations des droits de l’Homme avaient monté tout un plan pour engager un processus visant la liquidation de la Crei en soutenant que c’était contraire à tous les engagements internationaux. Elles ciblaient le renversement de la charge de la preuve, la violation de la présomption d’innocence. Le Groupe de travail s’est clairement prononcé en signifiant que le renversement de la charge de la preuve n’est pas une violation de la présomption d’innocence. Il a, en même temps, validé la Crei. Et pourtant les gens ne le disent pas", s'étonne Me Mame Adama Guèye. Quid de la détention abusive évoquée ? Le membre de la Plateforme Avenir Senegaal bi nu bëgg estime que "le Groupe de travail s’est basé sur celle préventive et non sur celle résultant de sa condamnation". "Sur cette dernière question, le Groupe de travail ne s’est pas prononcé. Je dis qu’il y a un abus dans l’interprétation de cet avis", dit-il.
Néanmoins, il a indiqué que la traque ne doit pas se limiter à Karim Wade. "Les juridictions ont statué. Il faut en prendre acte. Mais j’espère que cela ne s’arrêtera pas là parce qu’il est certain que cette question de la traque de biens mal acquis ne concerne pas uniquement Karim Wade. D’autres personnes doivent suivre. (...) Mais ce qui est surprenant, c’est que les choses ne semblent pas bouger. Et, ce n’est pas rassurant. Ce serait inadmissible que cela s’arrête à Karim Wade", souligne-t-il.
Néanmoins, il a indiqué que la traque ne doit pas se limiter à Karim Wade. "Les juridictions ont statué. Il faut en prendre acte. Mais j’espère que cela ne s’arrêtera pas là parce qu’il est certain que cette question de la traque de biens mal acquis ne concerne pas uniquement Karim Wade. D’autres personnes doivent suivre. (...) Mais ce qui est surprenant, c’est que les choses ne semblent pas bouger. Et, ce n’est pas rassurant. Ce serait inadmissible que cela s’arrête à Karim Wade", souligne-t-il.