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Me Mame Adama Guèye : "Le Groupe de travail de l'Onu n'a pas dit qu'il faut libérer Karim Wade"

Même après la confirmation par la Cour suprême du verdict de la Crei, l'affaire Karim Wade continue d'occuper le devant de la scène. le débat sur la libération de Wade-fils est toujours mis au devant de l'actualité par ses avocats, ses frères de parti et ses souteneurs. L'avis du Groupe de travail de l'Onu y est pour beaucoup, car les libéraux s'en réfèrent pour exiger la libération du détenu le plus célèbre de Rebeuss. Dans un entretien accordé au Quotidien, Me Mame Adama Guèye, de la Plateforme Avenir Senegaal bi nu bëgg, à l'instar des avocat de l'Etat, estime que ledit Groupe de travail n'a jamais demandé à ce que le candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais à la prochaine Présidentielle soit libéré.


Rédigé par leral.net le Vendredi 28 Août 2015 à 14:40 | | 35 commentaire(s)|

Me Mame Adama Guèye : "Le Groupe de travail de l'Onu n'a pas dit qu'il faut libérer Karim Wade"
"On fait dire au Groupe de travail ce qu’il n’a pas dit. Il n’a pas dit qu’il faut libérer Karim Wade. Ce Groupe a, par contre, affirmé que sa détention est abusive. Mais les gens ne disent pas tout par rapport à cet avis. Les organisations des droits de l’Homme avaient monté tout un plan pour engager un processus visant la liquidation de la Crei en soutenant que c’était contraire à tous les engagements internationaux. Elles ciblaient le renversement de la charge de la preuve, la violation de la présomption d’innocence. Le Groupe de travail s’est clairement prononcé en signifiant que le renversement de la charge de la preuve n’est pas une violation de la présomption d’innocence. Il a, en même temps, validé la Crei. Et pourtant les gens ne le disent pas", s'étonne Me Mame Adama Guèye. Quid de la détention abusive évoquée ? Le membre de la Plateforme Avenir Senegaal bi nu bëgg estime que "le Groupe de travail s’est basé sur celle préventive et non sur celle résultant de sa condamnation". "Sur cette dernière question, le Groupe de travail ne s’est pas prononcé. Je dis qu’il y a un abus dans l’interprétation de cet avis", dit-il.

Néanmoins, il a indiqué que la traque ne doit pas se limiter à Karim Wade. "Les juridictions ont statué. Il faut en prendre acte. Mais j’espère que cela ne s’arrêtera pas là parce qu’il est certain que cette question de la traque de biens mal acquis ne concerne pas uniquement Karim Wade. D’autres personnes doivent suivre. (...) Mais ce qui est surprenant, c’est que les choses ne semblent pas bouger. Et, ce n’est pas rassurant. Ce serait inadmissible que cela s’arrête à Karim Wade", souligne-t-il.