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Me Ousmane Ngom : "La fixation sur le ministre de l'intérieur, c'est un blocage psychologique"

L'opposition avait récusé le ministre de l'Intérieur lors du référendum du 20 mars dernier, elle continue encore, aujourd'hui que le dialogue national est entamé, de le rejeter. Dans un entretien accordé à Grand Place, Me Ousmane Ngom, qui s'était vu lui aussi récusé en 2012 lorsqu'il était ministre de l'Intérieur de Wade, estime que l'acharnement contre Abdoulaye Daouda Diallo relève juste d'un blocage psychologique.


Rédigé par leral.net le Jeudi 16 Juin 2016 à 10:19 | | 1 commentaire(s)|

A nos confrères qui lui demandent si l'opposition a raison de penser qu'Abdoulaye Daouda Diallo peut aider le Président Macky Sall à gagner les élections, Me Ngom rétorque : "Je pense que ce n'est pas possible au Sénégal de frauder des élections, encore une fois l'opposition est présente à toutes les étapes du processus électoral de l'inscription sur les listes jusqu'à la proclamation des résultats. Et elle a une copie des procès verbaux de tout ce qui se passe, elle peut dire son mot et faire des observations à tout moment. Il ne peut plus y avoir de fraude sur des élections au Sénégal. Je pense que la fixation sur le ministre de l'Intérieur, c'est un blocage psychologique, mais, encore une fois, dans toutes les démocraties modernes, c'est le ministre de l'Intérieur qui organise les élections".

A l'en croire, "le contraire, c'est dans des pays où il y a la crise, des drames, des divisions entre acteurs politiques et la société. Estimant que le Sénégal doit tendre vers une démocratie majeure, et d'ailleurs il l'est déjà, on doit la consolider et organiser des élections comme cela se fait en France, aux Etats Unis, en Grande Bretagne où le ministre de l'Intérieur organise les élections avec l'administration. Prenant exemple sur des échéances passées, Me Ousmane Ngom dira : "Vous avez vu qu'au Sénégal on a organisé des élections où les résultats ont été donnés avec l'implication de la presse qui est libre dans notre pays, dès le soir, à 20 heures. Et le lendemain, tout le monde est allé au travail, les enfants sont allés à l'école. Il faut que l'on maintienne ce cap et que l'on continue d'avancer avec ce niveau de démocratie".