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Me Wade, vous n’en avez pas assez des décombres ! Par Pape Amadou Fall

Ah, nous n’avons pas fini de colmater les brèches et de combler les trous que vous voilà de retour, flamboyant comme l’épée de Damoclès.


Rédigé par leral.net le Dimanche 11 Mai 2014 à 17:52 | | 0 commentaire(s)|

Me Wade, vous n’en avez pas assez des décombres ! Par Pape Amadou Fall
Me Wade laissez-nous de grâce enlever les décombres. Vos méfaits sont encore vivaces et le peuple qui en avait marre vous a chassé pour mettre fin à ses tourments.

Mais comme un esprit maléfique insatiable, vous voici de retour pour nous empêcher d’aspirer à la paix et au bonheur. Vous refusez la stabilité aux Sénégalais, au moment où des jalons sont posés pour entrevoir l’émergence économique.

Président Abdoulaye Wade, vous avez encore tout faux. Comme à votre habitude, vous vous trompez et cherchez à tromper votre monde. Non pas de venir à Dakar pour essayer de tirer des griffes de la Justice son fils. Non pas de vouloir redonner de l’espoir à votre parti, le PDS, totalement en lambeaux. Non pas de vouloir réunir la famille libérale. On peut vous concéder tout cela nonobstant votre statut d’ancien chef de l’Etat.

Abdoulaye Wade, vous avez simplement tout faux de croire que Macky Sall, votre successeur, fait une chasse sorcière. Que la réédition des comptes n’est pas un exercice républicain. Vous ne pouvez intégrer cela dans votre modus operandi, vous qui avez géré le Sénégal comme une épicerie. Votre démarche est illustrée par la déclaration que vous aviez faite à votre fils putatif Idrissa Seck dès votre accession au pouvoir : "Nos soucis d’argent sont terminés".

Abdoulaye Wade, vous êtes désormais à l’abri des soucis matériels non pas parce que la République vous entretient. La plupart de vos proches vivent également dans une certaine opulence, au grand étonnement des Sénégalais qui se demandent la provenance de leur soudaine richesse. Des questions qui cherchent réponse et qui interpellent l’OFNAC.

Abdoulaye Wade vous voulez créer la confusion dans la tête des Sénégalais, en laissant croire que ceux qui sont poursuivis dans le cadre de la traque des biens mal acquis ne doivent pas l’être. Pour vous, Macky Sall a posé des actes politiques en faisant poursuivre vos ministres parmi lesquels votre fils. Quelle outrecuidance ! En essayant de surfer sur cette question, vous vous tortillez pour chercher à asseoir de fausses vérités. A mettre la pression sur Macky Sall pour obtenir la libération de votre fils. Voilà votre dessein.

Abdoulaye Wade vous avez daigné prononcer enfin les noms de Ndèye Khady Guèye, Aïda Ndiongue et bien évidemment Karim Meïssa, Le Fils. Ceux-là qui sont poursuivis par le procureur de la République parce que soupçonnés d’avoir pillé la République. Aussi vous vous en donnez à cœur joie dans votre exercice favori : le maniement des foules et le chantage. Un exercice voué à l’échec, car la Justice sénégalaise est très attendue sur cette question et sa détermination est d’aller jusqu’au bout, n’est-ce pas Mme le Premier ministre ?

Abdoulaye Wade, vous êtes arrivé au Sénégal, oriflammes au vent, la dague aux dents, avec des menaces très précises en direction du pouvoir. Vous voulez déstabiliser Macky Sall. Vos allusions incendiaires quant à vos capacités à envoyer le peuple de la rue au palais -qui ne sont que bravades- interpellent sur votre lucidité. Certes, grisé par la foultitude qui vous a accueilli, vous pouvez penser que vous êtes ce messie qui pendant 26 ans était attendu des Sénégalais.

Vous avez fait rêver le Sénégal des villes jusqu’aux chaumières avant d’accéder au pouvoir. Ce que vous avez oublié parce que vous êtes devenu amnésique comme ceux-là qui vous ont suivi durant vos pérégrinations, de Dakar en passant par les grandes cités religieuses, c’est que vous portez encore les malheurs du Sénégal.

"Wade le démolisseur", avait titré la Gazette dans une de ses éditions. Ceux qui vous conseillent de demander pardon au peuple sénégalais ont raison. A la vérité, vous voir déambuler tranquillement à travers le pays est une véritable insulte à la Démocratie. Protégé par l’immunité d’un ancien chef d’Etat ? Faut voir !

Une révision de la Constitution devrait être envisagée pour pouvoir examiner la situation des anciens chefs d’Etat sur qui pèsent de forts soupçons de détournements de deniers de l’Etat. C’est trop facile de venir narguer tout un peuple après l’avoir installé dans le chaos. Les prochains jours seront peut-être très difficiles pour le PDS.

En voulant installer la tourmente, Abdoulaye Wade nostalgique de son passé d’opposant habitué à occuper la rue, va jeter en pâture ses militants et nombre d’hurluberlus dans les mains des forces de l’ordre.

Que celles-ci en décousent avec ceux qui voudront perturber l’ordre public va encore susciter indignation et désolation. Force doit rester à la loi. Il s’agit cependant de ne pas prêter le flanc, de ne pas tomber dans les manœuvres d’un homme dont les gênes destructeurs bouillonnent de voir la nation trembler.

Avec Abdoulaye Wade, on ne dialogue pas. On reste ferme.

La Gazette