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Meurtre du jeune de Grand Yoff : La famille de Ndiaga Ndiaye décide de porter plainte contre la police

La famille de Ndiaga Ndiaye, ce jeune de Grand-Yoff, qui aurait été tué par balle, par le policier Cheikh Diop, a décidé de porter plainte contre le policier après les résultats de l’enquête.


Rédigé par leral.net le Lundi 27 Juillet 2015 à 10:17 | | 0 commentaire(s)|

Meurtre du jeune de Grand Yoff : La famille de Ndiaga Ndiaye décide de porter plainte contre la police
L’affaire du jeune de Grand Yoff, tombé sous les balles d'un policier, jeudi dernier, prend une nouvelle ampleur. La famille de Ndiaga Ndiaye ne compte pas laisser impunie la mort de son fils. Elle n’attend que les conclusions de l’enquête pour porter plainte contre la police. « Nous allons porter plainte et laisser tout entre les mains de la justice. Le policier en question a reconnu les faits. Il est venu même ici avec le commissaire de Dieuppeul pour présenter les condoléances à la famille. Ils ont reconnu le meurtre. Ce qui nous intéresse ce n’est pas l’argent. Ndiaga vaut mieux que l’argent, il était un soutien de famille », a dit Mamadou Baïlo Diallo, l’oncle de la victime. D’ailleurs, à en croire ce dernier, les policiers avaient cherché à corrompre le jeune qui a ramassé la balle en lui proposant la somme de 60 mille francs Cfa. « Ils voulaient certainement faire disparaître les preuves, mais le jeune garçon était incorruptible », a-t-il ajouté.

La famille de Ndiaga Ndiaye qui veut poursuivre le présumé meurtrier a eu un écho favorable auprès de lapPolice. L’enquête est confiée à la Dic qui a déjà entamé les investigations en entendant, depuis samedi, trois témoins. Elle entendra ce lundi Jean Mendy, le témoin oculaire de la bavure policière.
Selon ce dernier, les faits ne se sont pas produits tels qu’ils ont été relatés. « Les policiers n’avaient pas poursuivi un dealer. Ils procédaient à des rondes comme d’habitude. Ils m’ont d’ailleurs arrêté à deux reprises. Je connais bien ce policier. Mais ce jour, nous revenions des Thiants. Arrivés à hauteur d’un coin de la rue, Ndiaga m’a dit qu’on lui a tiré une balle à la jambe. Quand j’ai vu du sang, je suis allé vers le policier pour lui dire qu’il a blessé Ndiaga. Mais, il ne m’a pas écouté et, avec ses collègues, ils m’ont malmené en m’occasionnant des éraflures (qu’il a montrées) sur le front et sur le flanc droit. Ils m’ont retenu, poursuit-il, jusqu’à 5h du matin. A leur retour, j’ai appelé le policier pour lui dire que je ne lui voulais pas du mal, mais qu’il prenne en charge la victime.