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Mgr Benjamin Ndiaye sur le dialogue national et la floraison de partis politiques : "Cessons ce jeu de dupes"

S'il y a quelqu'un qui n'est pas content de la classe politique sénégalaise, c'est bien Monseigneur Benjamin Ndiaye. Il n'y est pas allé du dos de la cuillère, hier, pour dire tout le mal qu'il pensait d'elle. C'était au cours de la conférence de presse annuelle organisée après chaque pèlerinage de Popenguine. Lors de cette rencontre organisée par la province ecclésiastique de Dakar, Mgr Ndiaye s'est exprimé sur l'actualité occupée par le débat sur dialogue national. Il a aussi déploré l'existence d'une multitude de partis politiques au Sénégal.


Rédigé par leral.net le Samedi 21 Mai 2016 à 10:00 | | 0 commentaire(s)|

"Si le dialogue est pour baisser les tensions verbales, physiques, nous disons que c'est tant mieux. Mais le faire pour autre chose, c'est impossible. S'il tourne pour l'intérêt de la cité, cela vaut la peine, mais si c'est pour des besoins partisans et individuels, ce n'est pas du dialogue, c'est du muusante (ruse)", a dit Mgr Ndiaye dans EnQuête. L'Archevêque de Dakar de poursuivre d'un ton ferme : "Il faudra qu'on interpelle les hommes politiques pour savoir ce qu'ils attendent et ce qu'ils veulent. Cessons ce jeu de dupes. Dans toute démocratie, il y en a qui exercent le pouvoir parce qu'ils l'ont gagné et d'autres qui s'opposent".

Loin d'en avoir fini avec les politiques, Mgr Benjamin Ndiaye s'est attaqué à la création tous azimuts de partis. Il se demande, selon le journal, comment un petit pays comme le Sénégal peut se glorifier d'avoir plus de 250 formations politiques. "Où est-ce qu'on va avec cela ? Chacun veut créer sa chapelle, veut aller autour du dialogue, faire du chantage pour avoir une place. Est-ce que c'est cela le vrai dialogue ? La politique, c'est le service de la cité. Est-ce que nos politiciens sont vraiment investis du souci de l'intérêt de la cité ? Voilà le vrai enjeu. Ils sont investis pour se soucier de l'intérêt de la cité. On doit penser à diminuer les partis politiques", tranche-t-il.