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Moïse Katumbi accuse Kabila de vouloir plonger le pays dans une «crise plus grave»

Rédigé par leral.net le Vendredi 1 Juillet 2016 à 14:36 | | 0 commentaire(s)|

Dans son message à la Nation, M. Kabila avait l'opportunité d'apporter "des garanties concrètes à l'organisation de l'élection présidentielle» et « l'obligation de rassurer sur son départ le 19 décembre 2016», a déclaré M. Katumbi dans un communiqué.  
«Cette opportunité ratée et le flou entretenu par [son] discours risquent au contraire d'enfoncer notre pays dans une crise plus grave», a-t-il ajouté, faisant allusion au message du chef de l'Etat diffusé par la télévision publique à la veille de la fête nationale commémorant l'indépendance du pays, le 30 juin 1960.  
   
«Rien ne pourra arrêter le train des futures élections», avait déclaré M. Kabila, sans fixer d'échéance, alors que la présidentielle censée se tenir cette année, conformément à la Constitution.  
   
La RDC traverse une crise politique profonde depuis la reconduite de M. Kabila et sa majorité au pouvoir à l'issue de la présidentielle et des législatives marquées par des fraudes massives en 2011.  
   
Le mandat du président expire en décembre et la loi fondamentale lui interdit de se représenter, mais la Cour constitutionnelle l'a autorisé en mai à se maintenir au pouvoir dans le cas où la présidentielle ne serait pas organisée dans les temps. Depuis des mois, l'opposition congolaise accuse M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, de chercher à se maintenir «illégalement» à la tête du pays.  
   
Ex-allié de poids de M. Kabila, M. Katumbi est passé dans l'opposition en septembre dernier en même temps qu'il démissionnait de ses fonctions de gouverneur du Katanga (province du sud-est de la RDC démantelée depuis lors) et qu'il accusait M. Kabila de chercher à violer la Constitution pour se maintenir au pouvoir.  
   
Il a été condamné la semaine dernière à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière, «inventée de toutes pièces» afin «d'empêcher ma candidature à la présidentielle», selon son communiqué.  
   
«Ni les condamnations, ni le harcèlement auquel je suis soumis, ni les violences physiques ne pourront altérer notre détermination», a assuré M. Katumbi, ajoutant que «le 20 décembre 2016, Joseph Kabila ne dirigera plus la RDC».  


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