Mouhamadou Mbodji a souligné, parlant du procès Karim Wade, les hautes fonctions que Wade fils a eu à occuper durant le magistère de son père. "Karim Wade, on lui donne un des plus gros ministères, on lui donne des pouvoirs que certains spécialistes ont jugé qu'ils relevaient de la compétence exclusive de l'ordonnateur du budget national qui était le ministre de l'Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, parce qu'il pouvait endetter le Sénégal, faire des choses...". Nos confrères d'objecter que c'était dans les prérogatives de son père de pourvoir aux responsabilités civiles et militaires à sa guise. Ce à quoi le coordonnateur du Forum civile répond : "Mais Wade avait prêté serment devant la Nation de faire observer la loi et de l'observer lui-même. On peut même citer des exemples où les spécialistes ont jugé qu'il les (prérogatives) avait violées. Karim, on le nomme ministre de la République, on utilise la métaphore pour dire qu'il est ministre du ciel et de la terre. Cela veut dire que ce sont des pouvoirs exorbitants qui lui ont été donnés. Mais en matière d'organigramme, si vous avez plus de pouvoirs que le Premier ministre, vous êtes presque une sorte de Premier ministre ou vice-Premier ministre. Si vous pouvez prendre une partie des pouvoirs du ministre de l'Economie dans la mobilisation des financements, mais vous êtes plus qu'un ministre d'Etat".
M. Mbodji renseigne que Karim "avait une transversalité sur beaucoup de structures du gouvernement et des dossiers particuliers qu'on lui confiait". "Comparez ça avec les pouvoirs du Premier ministre. Qui en avait plus, l'un l'autre, Souleymane Ndéné Ndiaye à l'époque ?", s'interroge-t-il avant d'ajouter : "Dans son procès, aujourd'hui, ça devrait être le procès de la gouvernance d'un ministère qui avait autant de pouvoirs mais, dans le déroulé du procès, vous n'avez entendu aucun travail fait dans ce cadre. C'est comme si Karim était à la tête de cette institution et travaillait sur des questions privées". "On parle de paradis fiscaux, on parle d'experts comptables, de notaires, de création de sociétés, 60 sociétés créées pendant que vous étiez ministre ou président de l'Anoci. Les avocats disent qu'il y en a d'autres à l'étranger. Or, pendant ce temps, tu avais l'argent du contribuable, un avion payé par le contribuable : 12 milliards par année. Tu étais logé, nourri, blanchi, véhiculé par l'argent du contribuable pour faire un travail personnel. Si ce n'est pas un détournement d'Etat qui est plus grave que l'argent qu'on suppose qu'il a pris ou pas, ce sont des conflits d'intérêts. Imaginez-vous si un préfet l'avait fait. Un fonctionnaire, même pour avoir un poulailler à Mbao, doit avoir une autorisation spéciale, c'est dans le statut général de la fonction publique. Ça, c'est une violation des lois alors que son père devrait surveiller l'observation stricte des lois par tous les Sénégalais y compris son fils. Au lieu de menacer les gens, Wade doit rendre compte pourquoi il a laissé faire ça", estime Mouhamadou Mbodji.
M. Mbodji renseigne que Karim "avait une transversalité sur beaucoup de structures du gouvernement et des dossiers particuliers qu'on lui confiait". "Comparez ça avec les pouvoirs du Premier ministre. Qui en avait plus, l'un l'autre, Souleymane Ndéné Ndiaye à l'époque ?", s'interroge-t-il avant d'ajouter : "Dans son procès, aujourd'hui, ça devrait être le procès de la gouvernance d'un ministère qui avait autant de pouvoirs mais, dans le déroulé du procès, vous n'avez entendu aucun travail fait dans ce cadre. C'est comme si Karim était à la tête de cette institution et travaillait sur des questions privées". "On parle de paradis fiscaux, on parle d'experts comptables, de notaires, de création de sociétés, 60 sociétés créées pendant que vous étiez ministre ou président de l'Anoci. Les avocats disent qu'il y en a d'autres à l'étranger. Or, pendant ce temps, tu avais l'argent du contribuable, un avion payé par le contribuable : 12 milliards par année. Tu étais logé, nourri, blanchi, véhiculé par l'argent du contribuable pour faire un travail personnel. Si ce n'est pas un détournement d'Etat qui est plus grave que l'argent qu'on suppose qu'il a pris ou pas, ce sont des conflits d'intérêts. Imaginez-vous si un préfet l'avait fait. Un fonctionnaire, même pour avoir un poulailler à Mbao, doit avoir une autorisation spéciale, c'est dans le statut général de la fonction publique. Ça, c'est une violation des lois alors que son père devrait surveiller l'observation stricte des lois par tous les Sénégalais y compris son fils. Au lieu de menacer les gens, Wade doit rendre compte pourquoi il a laissé faire ça", estime Mouhamadou Mbodji.