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Mouvement d'humeur des étudiants: l’Agence des Constructions des Bâtiments et Edifices Publics (ACBEF) incriminée par le recteur


Rédigé par leral.net le Vendredi 16 Juin 2017 à 10:24 | | 0 commentaire(s)|

Face à la presse, hier, le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar s’est prononcé sur la recrudescence des mouvements d’humeur au sein du temple du savoir. Ibrahima Thioub en impute la responsabilité à l’Agence des Constructions des Bâtiments et Edifices Publics (ACBEF), qui tarde à terminer les travaux de réhabilitation des différentes facultés et services de l’UCAD.
 
Les étudiants et enseignants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar sont en mouvement d’humeur depuis quelques temps. Ils dénoncent les retards notés dans la délivrance des chantiers et sur les inscriptions pour les étudiants en Master1. Le recteur du temple du savoir a fait face à la presse, hier, pour apporter des explications sur cette situation déplorable.
 
Selon Ibrahima Thioub, si les étudiants et les enseignants ne peuvent plus contenir leur colère, c’est à cause de l’Agence des Constructions des Bâtiments et Edifices Publics (ACBEF). Cette antenne, en sa qualité de maitre d’œuvre délégué, pilote les travaux qui s’effectuent à l’UCAD.

« Ces travaux, renseigne-t-il, devaient durer 8 mois mais cela n’a pas été le cas. Aujourd’hui, l’ACBEF est à 18 mois de retard. Des chapiteaux ont été aménagés pour permettre aux étudiants de suivre leur cours. Mais, les enseignements se sont déroulés dans des conditions très difficiles sous ces tentes. Ce, à cause de la chaleur à une certaine période de l’année. La conséquence qui en découle, c’est que l’organisation des Travaux Dirigés (TD) se fait dans des conditions très difficiles ».
 
En outre, les étudiants sont confrontés à des problèmes qui les empêchent de faire correctement leurs recherches. « Ces entreprises ont une grande part de responsabilité sur la situation qui prévaut à l’université puisqu’elles n’ont jamais respecté les engagements pris et réitérés devant la communauté », a dit le recteur qui, dans le même sillage, a condamné, tout compte fait, la violence.
 
D’autant que le temple du savoir ne doit pas être un lieu d’affrontements mais plutôt un lieu pour la quête du savoir. Ayant pris part à la conférence de presse, le Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques a, sans détour, estimé qu’il urge de terminer les travaux dans un délai raisonnable. « Il faut que l’Etat se ressaisisse pour que ces travaux se déroulent dans des conditions idoines », a déclaré Mamadou Badji non sans indiquer que les chapiteaux deviennent infréquentables à cause de la chaleur infernale.
 
«Notre Faculté compte près de 13 mille étudiants. Ainsi, avec l’indisponibilité des deux amphis, nous sommes dans l’impossibilité de fonctionner normalement », prévient-il. En plus du retard, les étudiants déplorent le non-paiement des bourses alors que l’année scolaire tire à sa fin.

Le Directeur des Bourses, Lassana Konaté, y a apporté une réponse. Selon lui, la règle est de payer les étudiants qui se sont inscrits. Mieux, il a fait savoir que si les étudiants en Master 1 n’ont pas encore été payés, c’est parce que la Direction des bourses n’a pas reçu leur liste.
 
 Aliou Diouf (Libération)