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Niakhar: Le maire Macodou Sène tâte le pouls de ses 32 villages

Le tout nouveau maire de Niakhar, Macodou Sène, a brisé une tradition longuement établie. L’édile de cette nouvelle commune de 32 000 âmes vient, en effet, de boucler une tournée d’une semaine dans le Sine des profondeurs où des populations aux doléances multiples se sont félicitées de l’initiative et ont salué les premières réalisations.


Rédigé par leral.net le Jeudi 4 Juin 2015 à 08:16 | | 0 commentaire(s)|

Niakhar: Le maire Macodou Sène tâte le pouls de ses 32 villages
Au total, 32 villages ont été visités. « La tournée n’avait rien de politicien, c’est plutôt la concrétisation d’un engagement », explique Macodou Sène. « Le 20 novembre dernier, précise-t-il, je m’étais engagé devant les 32 chefs de village de Niakhar à effectuer cette tournée ». Au cours de cette descente sur le terrain, plusieurs sujets ont été évoqués. En premier, le paiement de l’impôt local. Face aux populations, Macodou Sène a affirmé l’extrême importance de ce minimum fiscal. En témoigne cette piste de 5 kilomètres que le Pafa s’est engagé à financer. Ce projet-partenaire est, en effet, prêt à injecter 100 millions de FCFA pour la réalisation de cette infrastructure. Au préalable, la commune de Niakhar devra honorer une contrepartie de 4 millions de FCFA. « Les populations ont réagi favorablement à l’appel pour le paiement de l’impôt », soupire le maire. Lui qui cite déjà en exemple deux villages où le taux de recouvrement est de 100 %. L’état civil était au cœur de cette « visite de travail et de remerciement » notamment l’enregistrement des enfants à la naissance. Pour s’en convaincre, on évoque les 1111 enfants de Fatick menacés de ne passer les examens de fin d’année, faute de pièce d’état civil. Le maire de Niakhar situe l’importance de l’enregistrement à l’état civil dans la fiabilité des données démographiques nécessaires à l’élaboration de toute politique publique. Un autre sujet voisin de l’état civil était à l’ordre du jour de la tournée. Il s’agit de l’inscription sur les listes électorales. Le maire, militant bon teint de l’Alliance pour la République (Apr), qui s’est défendu de prêcher pour sa chapelle a dit vouloir sensibiliser les populations sur un acte citoyen de grande portée. « Si on n’a pas de carte d’électeur, on ne pourra pas sanctionner positivement ou négativement les décideurs », a-t-il détaillé. Au sujet de la divagation des animaux, Macodou Sène a déploré les drames et autres conflits qui atterrissent parfois au tribunal. En quoi il a demandé aux populations de veiller aux droits et devoirs de chacun. L’occasion de la tournée a été saisie par les populations pour évoquer leurs doléances.
A Ndiayène, c’est un deuxième puits qu’on réclame, Ndoss Ndoffène veut, entre autres, des pompes maraîchères, Sanghaï parle de garderie. Partout, l’électrification est une doléance pressante. D’ores et déjà, le maire de Niakhar dont le budget de la commune s’élève à 250 millions FCFA s’est engagé à injecter 2 millions dans la réfection de la place publique, 8 millions seront affectés à l’acquisition d’un laboratoire pour le lycée. La piste de production longue de 4 kilomètres reliant Niakhar à Yenguélé sera construite, le magasin de stockage des femmes réhabilité.
Au chapitre des réalisations, la toute première équipe municipale de Niakhar cite deux salles de classe à Ndofane Bouré, Bibane, Nguess et Niondoune. A Podom, quatre salles de classe, un bloc administratif et un bloc sanitaire pour des garçons et des filles ont été réalisés. A l’actif du conseil municipal, on compte aussi quatre puits carrelés et huit pompes à eau. Une charrette a été payée, puis affectée à la collecte des ordures dans la commune. Voilà qui, sans doute, explique l’enthousiasme des populations à chaque étape de la tournée du maire qui souffle-t-on a renoncé à ses indemnités au profit de ses administrés estimés à 32 000 âmes.