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Nigeria : l’ex-ministre du Pétrole condamnée à rembourser 140 millions d’euros à l’État

Rédigé par leral.net le Jeudi 16 Février 2017 à 22:51 | | 0 commentaire(s)|

La justice nigériane a condamné ce jeudi l'ancienne ministre du pétrole Diezani Alison-Madueke, accusée de détournements de fonds publics, à rembourser au gouvernement fédéral 153,3 millions de dollars (140 millions d'euros).


Diezani Alison-Madueke
Diezani Alison-Madueke
L’ancienne ministre a été condamnée jeudi 16 février par le juge Muslim Hassan, de la Haute cour fédérale de Lagos, saisie par la Commission contre les délits économiques et financiers (EFCC).

Selon l’accusation, les fonds dont il est question ont été détournés des caisses de la Compagnie nationale nigériane du pétrole (NNPC) et placée dans trois banques, à la demande de la ministre du pétrole Alison-Madueke.

Diezani Alison-Madueke, nommée par l’ancien président Goodluck Jonathan, a toujours démenti avoir détourné cet argent, affirmant qu’elle n’avait pas accès à la trésorerie de la NNPC.

L’EFCC avait ouvert cette enquête contre Alison-Madueke, accusée d’avoir versé 115 millions de dollars (100 millions d’euros) provenant des revenus pétroliers nationaux à la Commission électorale du Nigeria (INEC) pour annoncer les résultats de la présidentielle de mars 2015 en faveur de Goodluck Jonathan.

La Commission avait indiqué avoir interrogé les dirigeants de plusieurs banques du pays, ainsi que des membres de la Commission électorale et des cadres d’entreprises pétrolières locales.

La Banque centrale du Nigeria avait annoncé en mai 2016 qu’elle participait à l’enquête pour corruption visant l’ex-ministre du Pétrole.

Diezani Alison-Madueke, 56 ans, a déjà été mise en cause à plusieurs reprises dans des affaires de corruption. Alors qu’elle était encore en poste, l’ancien gouverneur de la Banque centrale, Lamido Sanusi, avait révélé qu’il manquait 20 milliards de dollars de revenus pétroliers dans les caisses de l’État.

En octobre 2015, elle avait également été arrêtée à Londres, où elle était soignée pour un cancer du sein, dans le cadre d’une enquête britannique sur des soupçons de corruption et de blanchiment à grande échelle.

Jeune Afrique