leral.net | S'informer en temps réel

Non-inscrits, démission du groupe parlementaire, exclusion de Fada : Les options empoisonnées des anti-Fada

Dans le cadre du combat à mort lancé contre Modou Diagne Fada, le président sortant du groupe parlementaire « des Libéraux et Démocrates », toute stratégie d’affaiblissement aura des conséquences sur le statut des députés fidèles aux vœux de Wade. Si ce n’est l’échec d’avoir la tête de leur frère ennemi à la suite d’une exclusion du Pds, Aïda Mbodji et Cie risquent de devenir des non-inscrits si jamais ils démissionnaient du groupe.


Rédigé par leral.net le Samedi 17 Octobre 2015 à 16:00 | | 0 commentaire(s)|

A priori, rien n’empêche les actuels membres du groupe parlementaire des « Libéraux et Démocrates » que préside Modou Diagne Fada de démissionner. Une lettre du député suffit. Selon Le Quotidien, l’effet voudra qu’ils deviennent tous des députés non-inscrits. Un scénario que les parlementaires libéraux fidèles à Me Abdoulaye Wade ne veulent pas expérimenter, dans la mesure où ils risquent de compromettre le projet de leurs alliés de mettre en place « un grand groupe parlementaire de l’opposition » comme le souhaite le vice-président du parti de Rewmi, Déthié Fall. En effet, cette stratégie qui consiste à faire dépeupler l’équipe de Fada peut ne par servir. Les récentes modifications opérées sur le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale ne permettent plus à un député de quitter un groupe parlementaire pour adhérer à un autre durant la même Législature. Du coup, Oumar Sarr et Cie qui auront difficilement supporté d’être sous l’autorité de Fada ont un seul recours : devenir des non-inscrits. Et, il reviendra au président du Conseil départemental de Kébémer de leur trouver remplaçants, s’il veut rester président de groupe parlementaire. A défaut, celui des « Libéraux et Démocrates » sera dissous.

Exclusion sans gros effets

Mais le scénario le plus probable est l’exclusion de Modou Diagne Fada du Parti démocratique sénégalais (Pds). Chose déjà faite, hier, par la Commission de discipline du Pds, qui a proposé au Secrétariat national du Pds son exclusion. Elle a, par ailleurs, invité le Secrétariat national, d’en prendre acte de la perte de qualité de membre de Modou Diagne Fada du parti, et de prononcer son exclusion définitive, conformément aux dispositions des articles 36 et 37. Les détracteurs de Modou Diagne Fada essayeront d’en tirer les conséquences de cette exclusion en adressant une correspondance au président de l’Assemblée nationale. La stratégie avait réussi en 2008 contre Moustapha Cissé Lô et Mbaye Ndiaye lorsque ces deux députés avaient ouvertement soutenu Macky Sall.

Mais, la loi qui régit le fonctionnement du Parlement fait perdre le mandat à un député si et seulement si celui-ci démissionne de sa formation politique qui l’a porté à l’Hémicycle.

Encore que les « conservateurs » du Pds devront trouver la bonne formule. En 2012, ils étaient partis aux élections législatives sous la bannière de la coalition Sopi et non pas du Pds. Tout laisse croire que les membres du Front pour la régularité et la transparence du processus électoral n’ont pas frappé à la bonne porte, s’ils voulaient intégrer le groupe parlementaire des Libéraux et Démocrates. Ils peuvent adresser leurs lettres d’adhésion à l’actuel président du groupe avant de procéder à un éventuel remplacement de celui-ci, soit par consensus soit par vote. Le nombre jouerait à leur faveur.