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OUAKAM - Les eaux de pluie envahissent la structure sanitaire : Le centre de santé fermé jusqu’à nouvel ordre

LERAL.NET Les fortes pluies du vendredi dernier ont plongé le centre de santé de Ouakam dans un piteux état. La structure est envahie par les eaux de pluie. Aucun service n’est épargné. Le personnel soignant a dû renvoyer les malades chez eux. Le centre est momentanément fermé, en attendant le lavage à grande eau et la reconstruction du mur qui a cédé sous le poids des eaux


Rédigé par leral.net le Jeudi 16 Août 2012 à 12:23 | | 0 commentaire(s)|

OUAKAM - Les eaux de pluie envahissent la structure sanitaire : Le centre de santé fermé jusqu’à nouvel ordre
Les habitants du village de Ouakam sont privés de soins de santé jusqu’à nouvel ordre. Le centre de santé de Ouakam a fermé ses portes. Ce, après les fortes précipitations qui se sont abattues dans la nuit du lundi à mardi et qui ont encore plongé Dakar et ses environs sous les eaux. Le mur se trouvant derrière le centre n’a pu résister à la furie des eaux. Il a cédé et laissé entrer une quantité importante des eaux de pluie mélangée aux eaux des fosses septiques dans le centre, obligeant ainsi le médecin-chef et le personnel à renvoyer les patients hospitalisés chez eux. «Les deux cas assez sérieux, nous les avons évacués au centre de santé de Ngor», renseigne Dr Ous­seynou Kâ, médecin chef du centre de Ouakam. Lors de notre passage, le centre était dans un piteux état. Les différents services étaient encore sous les eaux et le matériel était submergé.

UN MATERIEL D’UNE VALEUR DE 60 MILLIONS DE FRANCS PERDU
La pharmacie, le cabinet dentaire et le laboratoire sont les plus touchés par cette catastrophe. Le gérant de la pharmacie, trouvé sur place, n’avait que ses yeux pour pleurer devant l’ampleur des dégâts. Plusieurs lots de médicaments pour tuberculeux complètement endommagés et envahis par les eaux ainsi que des compresses et des moustiquaires imprégnés. Les vaccins conservés dans deux frigos-bars ont connu le même sort. Un disque dur d’un ordinateur de bureau ainsi qu’un poste téléviseur également sont engloutis par les eaux.
Au cabinet dentaire, les dégâts sont encore plus importants. Ce sont trois fauteuils dentaires d’un coût de 17 millions de francs Cfa chacun qui risquent d’être endommagés, selon le médecin-chef, très affecté par la situation du centre de santé. Les trois fauteuils baignent dans l’eau sous l’œil impuissant du Dr Kâ. A en croire Makhtar Wade, agent de santé au centre de santé de Ouakam, c’est presque 60 millions de francs Cfa qui sont partis avec les eaux.
Au service qui abrite le laboratoire, le spectacle est le même. La grande salle où se font la plupart des analyses, les chaises et le matériel sont encore sous les eaux. Une autre partie du laboratoire où se font les analyses de crachat pour détecter la tuberculose, la maternité, la salle de soins, les locaux qui abritent la médecine générale, tous les services sont affectés. Dans certaines salles, le niveau des eaux avait atteint 30 à 40 centimètres.

UN PLAN D’URGENCE POUR LA STRUCTURE
Malgré l’ampleur des dégâts, les autorités du centre pensent déjà aux solutions. Le médecin-chef, en collaboration avec les autorités de la ville de Dakar, est en train de concocter un plan d’urgence pour sortir sa structure du gouffre. Pour le mo­ment, «nous allons nous concerter avec la région médicale, le district et le directeur de la santé et les autorités municipales pour voir les mesures urgentes à prendre», révèle Ousseynou Kâ. Entre autres mesures, il est prévu dans l’immédiat le lavage à grande eau du centre. Mais aussi le curage et le vidange des fosses septiques qui, selon Dr Kâ, ont vidé le trop plein dans le centre. A cela s’ajoute une grande opération de désinsectisation. «C’est sûr que des bactéries sont dans le centre, puisque la salle où se font les analyses des crachats pour détecter la tuberculose est envahie par les eaux. Les bactéries ont pu s’échapper. Il y a les eaux des toilettes et des fosses septiques qui se sont mélangées avec les eaux de pluies et qui ont envahi les salles», se plaint-il. Pour autant, Dr Kâ estime que la priorité des priorités, c’est la reconstruction du mur. Pour lui, il se pose un problème de sécurité qu’il faut résoudre au plus vite. «Il y a du matériel dans l’hôpital et si le mur n’est pas refait, on ne pourra pas travailler dans de bonnes conditions», se lamente le Dr Kâ.

Source Le quotidien.,sn