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Opérée du cœur, elle vit avec les 14% de batterie restante de son stimulateur

le 19 Août 2015 à 09:55

A Tahiti, une femme de 75 ans opérée du cœur en 1992 vit avec un stimulateur dont il ne reste que 14% de batterie. D'une technologie obsolète, l'appareil ne peut pas être rechargé. Les médecins de Tahiti travaillent actuellement à trouver une solution afin de garantir la santé cardiaque de la patiente.


Opérée du cœur, elle vit avec les 14% de batterie restante de son stimulateur

 

Batterie faible. Telle est, en deux mots, la situation critique dans laquelle se trouve une Tahitienne de 75 ans. Opérée en 1992, celle-ci vit depuis 23 ans avec un stimulateur cardiaque, dont la batterieaffiche désormais 14%. Problème : si la pile de l'appareil a pu être rechargée une première fois en 2000 et une seconde en 2008, ce n'est désormais plus possible. Considérée comme technologiquement obsolète, la pile n'est tout simplement plus fabriquée.

« La médecine cardiaque a tellement évolué que ce genre de matériel ne se fait plus. Ma pile n'est même plus fabriquée car je suis la dernière personne au monde à vivre avec ce genre d'appareil. Alors j'attends...», explique la retraitée à l'AFP.

Victime d'infarctus du myocarde en 1992 alors qu'elle vivait à Bordeaux, cette aide-soignante alors âgée de 52 ans avait bénéficié d'électrodes branchées à un cardiomyo-stimulateur. « Cela ressemble à un boîtier de chargeur de pile », explique un cardiologue cité par l'AFP. « Une technique qui n'est plus utilisée. Aujourd'hui, on poserait un pacemaker classique », assure le spécialiste. Il faut dire que ce cas exceptionnel était difficilement prévisible : toutes les autres personnes équipées de ce dispositif sont décédées au plus tard huit ans après leur opération.

Pour autant, la vie de la septuagénaire n'est pas menacée dans l'immédiat, puisque celle-ci « n'est pas liée à l'appareil », assure le cardiologue interrogé par l'AFP. « Ce dernier est fait pour aider le cœur à mieux fonctionner, mais sa vie n'est pas en danger. » Les médecins tahitiens s'attellent désormais à trouver une solution de remplacement avant que l'appareil ne tombe en panne définitivement.

Topsante