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Ouverture d’un dialogue ‘’franc’’ et ‘’sincère’’ : Babacar Gaye du Pds indique à Macky Sall la voie à suivre

Le Parti démocratique sénégalais n’est pas convaincu par la sortie du ministre, faisant état d’une volonté du pouvoir de faire des concessions pour le démarrage du dialogue. Parlant de ‘’déclarations à l’emporte-pièce », Babacar Gaye fixe les préalables à ‘’l’ouverture d’un dialogue franc et sincère’’.


Rédigé par leral.net le Jeudi 12 Octobre 2017 à 10:54 | | 0 commentaire(s)|

Ouverture d’un dialogue ‘’franc’’ et ‘’sincère’’ : Babacar Gaye du Pds indique à Macky Sall la voie à suivre

Le porte-parole national du Pds ne semble pas prendre au sérieux les propos tenus par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, selon lesquels le gouvernement serait prêt à prendre en compte les préoccupations des opposants, afin que le dialogue puisse démarrer. « Nous considérons les déclarations à l’emporte-pièces de Macky Sall, relayés par son ministre de l’Intérieur, à propos d’un hypothétique dialogue politique, comme un moyen de gagner du temps », a indiqué Babacar Gaye, dans un entretien.

Avant de souligner clairement : « aussi longtemps qu’ils estiment que les élections du 30 juillet ont été bien organisées et que la prison est une maison construite pour isoler des opposants, un dialogue n’est pas envisageable ».

Pour M. Gaye, « il y a des préalables à l’ouverture d’un dialogue franc et sincère ». Il s’agit, selon lui, « des questions liées au processus électoral, principalement pour la nomination d’une autorité autonome chargée d’organiser les élections, l’audit du fichier électoral, etc. ».

« Il urge aussi de vider les contentieux nés des affaires politico-judiciaires, pour une participation de tous les potentiels candidats à la prochaine présidentielle. Et enfin, il faut que les différents segments de la société s’entendent sur les modalités d’une gestion transparente de nos ressources nationales, entre autres problèmes », a-t-il renchéri.

La conviction de l’ancien président du défunt Conseil régional de Kaffrine est faite que le ministre Aly Ngouille Ndiaye n’est pas la personne indiquée pour « donner les gages attendus par l’opposition ».

Son camarade de parti, Doudou Wade, a émis sur la même fréquence. Pour lui, la sortie du ministre n’est ni plus ni moins qu’une farce de mauvais goût. « Il s’agit plutôt de reconnaitre les erreurs du ministère de l’Intérieur en ce qui concerne l’organisation des élections législatives du 30 juillet dernier. Et surtout, de régler le cas de Macky Sall, qui semble être l’unique blocage de ce dialogue politique. Le ministre de l’Intérieur me fait sourire.

Il a, auparavant, en réponse au Livre blanc sur les élections législatives, fait des aveux sur l’inorganisation des élections, sinon sur l’organisation de la fraude et la mascarade du 30 juillet », a déclaré M. Wade, sur les ondes d’une radio de la place.

D’après l’ancien président du groupe parlementaire des libéraux, « il ne peut y avoir dialogue, sans que l’équation dite Macky ne soit résolue ». « S’il (Aly Ngouille Ndiaye) est prêt à céder, c’est d’abord de reconnaître les fautes. La meilleure des solutions, c’est que le président réponde aux questions qui ont été posées par l’opposition. D’abord, reconnaitre lui-même les faits qu’il n’y a pas eu d’organisation des élections, mais une mascarade d’élection. Toutes les décisions qui ont été prises, l’ont été en dehors d’un consensus », a ajouté Doudou Wade.


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