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PSG-Toulouse : les notes du match

Le PSG s'impose face à Toulouse (2-0), sans trembler mais sans briller non plus. Il tient enfin sa première victoire de la saison au Parc des Princes et double son adversaire direct au classement.


Rédigé par leral.net le Samedi 15 Septembre 2012 à 09:05 | | 0 commentaire(s)|

PSG-Toulouse : les notes du match
PSG deux points derrière Toulouse au classement : voilà dans quel contexte les hommes d’Ancelotti se devaient d’aller chercher leur première victoire de la saison à domicile. Mais ce sont les Toulousains qui sont le mieux entrés dans la rencontre, privant de ballons les Parisiens. Depuis le début de saison, le PSG se montre poussif dans le jeu et s’en remet irrémédiablement à Ibrahimovic pour créer le danger. Cela se vérifiait dès la 7e minute avec une action de grande classe du Suédois, qui, après un échange avec Pastore, mystifiait la défense pitchoune d’un grand pont pour se présenter dans la surface. Mais Ahamada veillait au grain, repoussant bien la frappe de Zlatan. Malgré cette alerte, le PSG éprouvait un mal fou à prendre le contrôle du jeu, à l’image d’un Pastore transparent. Mais comme souvent avec l’Argentin, c’est quand il semble avoir la tête sous l’eau qu’il parvient à être décisif. Parfaitement lancé par un Verratti impressionnant de justesse technique, il lobait astucieusement le portier toulousain pour donner à Paris un avantage au score pas particulièrement mérité. Car jusque-là, c’est Toulouse, sans être véritablement dangereux (hormis une frappe cadrée de Ben Yedder), qui dominait les débats, avec une maîtrise collective bien plus aboutie.

Au retour des vestiaires, le scénario n’était pas bouleversé. Après une première alerte signée Alex de la tête, c’est bien Toulouse qui reprenait le contrôle de la balle. Mais la bande à Capoue ne trouvait pas la faille au coeur d’une défense parisienne parfaitement en place, ce qui permettait au PSG de jouer quelques contres. Ménez, assez transparent en première période, tentait de surprendre le portier toulousain en tirant en angle fermé suite à une ouverture d’Ibrahimovic (50e). Ce dernier s’offrait une frappe lointaine et puissante, bien captée par Ahamada. Sérieux mais pas vraiment inspirés, les Parisiens s’en remettaient à un coup de génie de ses hommes forts, qui ne venait pas, jusqu’à ce que Pastore ressorte de sa boîte pour lancer idéalement Ménez qui offrait le but à Ibrahimovic, à la limite du hors-jeu (69e). A 2-0, le match était plié tant Toulouse n’arrivait pas à percer le dernier rideau défensif parisien. Le Parc pouvait enfin souffler, le PSG a enfin gagné à domicile et double par la même occasion son adversaire du soir. C’était bien le minimum avant de voir tomber les autres résultats de cette journée de L1.

L’homme du match : Marco Verratti (7) : le petit Italien a régalé le Parc des Princes, qui lui a réservé une belle ovation à sa sortie du terrain (82e). Il faut dire qu’il avait livré une première période de très haut niveau, aussi bien sur le plan de la récupération que de l’orientation du jeu. Il a prouvé qu’il avait les épaules pour occuper le poste de sentinelle et premier relayeur devant la défense. Son coup d’oeil est remarquable et lorsqu’il épure son jeu, il est vraiment agréable à voir jouer. A noter sa passe décisive pour Pastore (38e). Attention toutefois à ne pas retomber dans les travers individualistes. Adepte du râteau, il en abuse parfois dans des endroits dangereux. Une prestation malgré tout très convaincante.

PSG :

Sirigu (6) : vigilant sur le peu de travail qu’il a eu à faire. Pour lui, la principale menace s’est appelée Ben Yedder, auteur de deux belles frappes cadrées, une lors de chaque période, sur lesquelles le portier italien est bien intervenu. Un match serein.

Maxwell (4,5) : une nouvelle fois, il a souffert défensivement, devant notamment se coltiner un Aurier aux jambes de feu. S’il a parfois plié, il n’a jamais cédé, et a été l’auteur de quelques beaux retours. Il peut toutefois mieux faire et apporter plus offensivement.

Sakho (6) : un match sans frayeurs pour le défenseur parisien, impérial dans les airs et concentré sur les relances. Dans la lignée de ses dernières bonnes performances.

Alex (7) : peu à peu, il prend la mesure des attaquants de notre championnat. Plus précis dans ses interventions que lors de ses premiers mois au PSG, il forme aujourd’hui une belle charnière avec Sakho. Et son apport sur les coups de pied arrêtés offensifs est considérable, avec trois têtes dangereuses (8e, 46e, 86e). La dernière prenait même la direction de la lucarne sans l’intervention de Capoue.

Jallet (6) : il a bien tenu son couloir. Tabanou n’a pas crée de différences notoires. Il s’est offert quelques montées précieuses, même s’il n’a pas toujours été servi. Ses centres n’ont pas toujours fait mouche mais se sont avérés pour la plupart dangereux.

Motta (5) : on l’a connu plus séduisant sur le plan technique. Quelques contrôles douteux, des passes pas toujours bien assurées ni inspirées, mais une présence rassurante dans l’entrejeu. Sobre, sans plus.

Verratti (7) : voir ci-dessus.

Matuidi (6) : c’est sûr, ce n’est pas le joueur le plus élégant du championnat. Mais quelle combativité ! Il a arpenté l’entrejeu, légèrement décalé sur la gauche, et n’a pas arrêté de faire le piston. Il a abattu un gros travail défensif pour contrôler un maximum les montées d’Aurier. Mine de rien, il est en train de s’imposer dans le dispositif d’Ancelotti. Il ne lui manque plus qu’à ajouter de la lucidité dans les phases offensives.

Pastore (5,5) : c’est un peu toujours la même histoire avec l’Argentin. Il peut presque tout rater, aussi bien ses contrôles que ses passes, pendant une heure, mais être décisif. Une première fois en marquant d’un joli lob (38e), une seconde en initiant l’action du deuxième but en lançant Ménez en profondeur. Son apport au collectif parisien reste faible, mais il s’est montré précis aux bons moments. Remplacé par Chantôme (69e), qui s’est positionné sur l’aile droite et qui s’est rapidement mis au diapason dans l’engagement.

Ménez (5) : une première mi-temps compliquée, où il a passé la plupart du temps à courir dans le vide. Ses appels dans le dos de la défense ont rarement été suivis par ses partenaires et il a dû se contenter de miettes. Bien mieux en seconde période, même si on n’a pas encore retrouvé le Ménez flamboyant de la saison dernière. Il a le mérite de servir parfaitement Ibrahimovic sur le second but parisien (69e). Remplacé par Nenê (76e), qui a entendu son nom être scandé par le Parc des Princes. Le Brésilien n’a pas eu l’occasion de se mettre en valeur, avec des mauvais choix.

Ibrahimovic (6,5) : il rayonne sur le Parc des Princes, qui retient son souffle à chaque prise de balle du Suédois. Dès la 7e minute, il a offert une action de grande classe, avec un grand pont assez incroyable avant de choisir une frappe du plat de pied, bien stoppée par Ahamada. Par la suite, il a beaucoup décroché pour aider ses partenaires à développer du jeu mais n’a pas eu de véritable occasion. Un bon centre pour Ménez (32e) et une frappe puissante et cadrée (52e) ont égayé sa rencontre, avant son but à la 69e minute, pas le plus difficile qu’il ait mis dans sa carrière. Resté sur la pelouse jusqu’à la fin du match, son influence est toujours palpable.

Toulouse FC :

Ahamada (5) : d’une étonnante sérénité, il ne s’est pas laissé impressionné devant Ibrahimovic (7e, 51e) ou devant Jérémy Ménez (50e) en réalisant des arrêts impeccables. Il ne peut rien en revanche sur les deux buts parisiens.

Aurier (6) : l’un des rares Toulousains à avoir surnagé. Une belle activité sur son flanc droit et de nombreuses courses. Malheureusement, les nombreux centres de l’ancien Lensois ont rarement trouvé preneur.

Yago (5) : Zebina un peu juste, le jeune défenseur toulousain assurait une fois encore l’intérim au sein de la défense centrale toulousaine. Malgré la présence des stars offensives parisiennes, Yago a évolué au courage sans jamais se laisser impressionner et a montré de belles dispositions. Reste quelques fautes d’inattention et quelques erreurs de relance et de placement qui ont coûté cher à Toulouse ce soir.

Abdennour (5) : quel roc défensif. Ni Zlatan Ibrahimovic, ni Jérémy Ménez ne sont parvenus à prendre en défaut le solide défenseur tunisien en un contre un. Coupable d’un placement hasardeux sur le premier but, Abdennour a également été pris à revers sur le second but en contre d’Ibrahimovic. Dommage, tant l’impact physique du Toulousain est impressionnant, tout comme ses montées balle au pied ravageuse.

M’Bengue (4) : considéré comme l’un des meilleurs spécialistes du poste en L1, le latéral gauche toulousain n’a pas été au niveau ce soir et a connu un face à face compliqué avec Ménez. Très peu de présence physique offensive.

E.Capoue (5,5) : véritable homme à tout faire du milieu du TFC. Du coffre et une première période dans le sillage de son match réalisé avec les Bleus. Émoussé physiquement, Capoue a baissé de pied en seconde période, mais aurait pu marquer sans une intervention malheureuse de Ben Yedder sur une demi-volée inspirée (70 e). A sauvé une belle tête d’Alex sur sa ligne (85e).

Braaten (3) : discret et emprunté, le milieu offensif norvégien affichait la mine des mauvais jours. Dans l’incapacité de créer la différence, Braaten a erré telle une âme en peine pendant près d’une heure avant de sortir et de laisser sa place à Emmanuel Rivière (62e), qui n’a eu aucun impact sur le jeu des siens.

Sissoko (5) : il avait pour consigne de prendre les intervalles. Son activité entre les lignes a beaucoup gêné le milieu de terrain parisien en première période. A sombré durant les 45 dernières minutes comme toute l’équipe toulousaine.

Didot (3) : fantômatique et emprunté, l’ancien Rennais est passé totalement à côté de son match. De nombreuses passes ratées et un impact nul sur le jeu de son équipe. Il n’a pas existé devant le trio Motta-Verratti-Matuidi.

Tabanou (4) : on attendait beaucoup du duel Jallet-Tabanou, il n’a pas eu lieu tant le capitaine du PSG s’est montré intraitable sur son côté. Adepte de la percussion côté gauche, il a eu trop tendance à trop en faire. Décevant. Remplacé par Yannick Djalo (77e)

Ben Yedder (5,5) : décidément la belle surprise de ce début de saison toulousain. Une belle présence offensive malgré son gabarit et un danger permanent pour la défense parisienne. Très esseulé sur le front de l’attaque, il s’est offert deux frappes cadrées bien repoussées par Sirigu (16e, 57e). Avec plus de soutien offensif, il aurait pu créer bien plus de danger.

La Rédaction FM