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Paix en Casamance: “Chaque chef de village doit cultiver la paix chez lui” selon….


Rédigé par leral.net le Dimanche 11 Août 2013 à 13:55 | | 1 commentaire(s)|

Paix en Casamance: “Chaque chef de village doit cultiver la paix chez lui” selon….
paysan casamance Selon Moussa Karamba Sané de Badiouré (Bignona), la paix en Casamance et dans le monde passe nécessairement par une paix dans chaque localité. Et cela doit être le travail de chaque chef de village. « Le responsable de chaque village doit faire en sorte qu’il y ait la paix chez lui et la paix sera partout ». Par conséquent, il invite tous les chefs de village à faire de cette mission une priorité car pour lui, le développement est porté partout par la paix. Il s’exprimait en marge de la prière de la Korité dans son village où il représentait le chef de village de Badiouré.

Mamadou Lamine Badiane/Bignona.xibaaru.com

( Les News )


1.Posté par ATIKA le 23/08/2013 19:29 | Alerter
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-12 octobre 1882, suppression de l'arrondissement de Gorée comme second arrondissement du Sénégal. Création du Territoire Autonome de la Casamance sous tutelle française ayant Gorée comme capitale. Ce Territoire est placé sous les ordres d'un lieutenant-gouverneur qui prend le titre d'Administrateur supérieur. -3 novembre 1883, traité de protectorat entre la République Française et le Royaume de Fouladou (Haute Casamance) représenté par le roi Moussa Molo Baldé. Le royaume comprenait une partie de la Gambie, de la Casamance et des deux Guinées. L'administrateur supérieur a un représentant à la cour de Moussa Molo Baldé à Hamdalahi. -12 mai 1886, convention entre la France et le Portugal. La Casamance est échangée contre le Lessine (nord-ouest de la Guinée-Bissau). Elle consacre l'unité de la Casamance de l'Atlantique à la Falémé. Ce sera un territoire autonome constitué en protectorat sous la tutelle de la colonie du Sénégal. -28 septembre 1890, Henri de Lamothe qui vient de prendre ses fonctions envoie le télégramme suivant au Ministère des Colonies : "Après consultation du commandant des Troupes et devant intérêt supérieur - maintenir bonne harmonie avec gouvernement anglais - crois pas devoir maintenir objection prédécesseur relative action commune contre Fodé Kaba - Cependant Fogny étant incontestablement dans notre sphère d'influence - semble indispensable que direction nous appartienne si opérons conjointement. - Dans cas contraire, opérerons seuls dans le Fogny et Anglais dans voisinage immédiat de la frontière." Cependant l'absence de troupes aguerries va obliger le gouverneur à surseoir à l'expédition. -26 mars 1891, Henri de Lamothe envisage une solution plus habile que la guerre contre Fodé Kaba. Il envoie le capitaine Forichon, administrateur de Sédhiou (Seju), pour entrer en contact avec Fodé Kaba et le sonder sur l'éventualité d'un traité ramenant un peu de tranquillité dans la région. Le capitaine Forichon rencontre Fodé Kaba à Médina. Fodé Kaba accepte un traité avec la France lui reconnaissant la possession du Kiang et du Fogny et le protégeant des agressions Joola. Le capitaine Forichon écrira au député Eugène Étienne, sous-secrétaire d'État aux Colonies, pour lui éviter une disgrâce pour son action. Cependant, le gouverneur de Lamothe approuva la convention passée en Fodé Kaba et le capitaine Forichon. -6 avril 1891, Henri de Lamothe écrit au ministre pour expliquer que ce traité a l'avantage d'éviter une action commune avec les Anglais et d'assurer pour un temps la paix dans le Fogny pour mieux le contrôler. -21 mai 1891, le capitaine Forichon est tué à Sédhiou (Seju) par 4 hommes qu'il était venu arrêter. Ils appartenaient à la caste des griots. Ils seront eux-mêmes tués ou arrêtés par les tirailleurs sénégalais. -1891, l'administrateur de la Casamance, Martin, chargé de faire un rapport sur la Casamance affirme que les populations de la Casamance sont anarchiques. Il recommande de placer à la tête des villages des chefs pris au Sénégal. Une commission Franco-Britannique fait la délimitation de la frontière de la Gambie. -2 janvier 1892, les Anglais attaquent des villages du Kiang et tentent de s'emparer de Fodé Kaba. Le gouverneur de Lamothe en informe le ministre et dit qu'il était ennuyeux qu'ils n'aient pas respecté le statu quo sur les territoires indigènes, à cheval sur la frontière artificielle tracée par la Commission Franco-Britannique. Le ministre indique que les Anglais avaient demandé d'intervenir en territoire français mais que cela avait été refusé. Il autorise le 29 janvier le gouverneur à en discuter directement avec son homologue en Gambie. -7 mars 1892, télégramme du gouverneur de Lamothe au ministre indiquant qu'après sa tournée en Casamance, les griefs formulés par les Anglais lui paraissent exagérés. Fodé Kaba a accepté l'établissement de postes provisoires de tirailleurs sur la frontière avec la Gambie. -3 mai 1892, l'administrateur anglais de la Gambie, Llwelyn, écrit à Saint-Louis que l'existence des postes de contrôle n'empêche pas des incursions des guerriers de Fodé Kaba en Gambie. Llwelyn demande aux chefs du Jarra occidental et du Kiang oriental de reconnaître l'autorité britannique. -Du 3 mars au 15 avril 1893, deux détachements sont envoyés vers le Fooñi (Fogny) pour soumettre les villages placés sous l'autorité de Fodé Kaba mais qui refusent de lui obéir. Les combats sont violents. Le capitaine Grand, administrateur de Sédhiou (Seju), adresse un rapport à Saint-Louis : "Les Diolas ne se soumettront jamais à Fodé Kaba. Ses guerriers ne sont que des pillards très forts et très courageux en plaine et dans la brousse lorsqu'ils ont affaire aux femmes et aux enfants qu'ils recherchent avant tout." -7 avril 1893, le gouverneur de Lamothe est en tournée en Casamance. Il envoie un billet au capitaine Grand : "Veillez bien, je vous prie, à ce que Fodé et ses hommes ne tirent pas occasion du concours que les circonstances nous obligent à leur prêter en ce moment, pour se livrer à leurs procédés habituels de dépeuplement dont nos voisins de Gambie ne manqueraient pas d'exploiter et d'exagérer les nouvelles." -7 mai 1893, traité de protectorat entre la République Française représenté par le gouverneur Henri de Lamothe et le Royaume de Fogny (Basse Casamance) représenté par le roi Fodé Kaba Doumbouya à Bona : • Article 1 : Fodé Kaba remet entre les mains du gouverneur, la province du Fogny pour en assurer la tranquillité. • Article 2 : En remplacement des revenus qui lui avaient été reconnus dans le Fogny, Fodé Kaba recevra du gouvernement français en rente de 5000 francs par an, qui seront pris sur la totalité des ressources du Fogny. • Article 3 : Fodé s'engage à s'abstenir d'une manière absolue de toute incursion sur le territoire diola; le paiement du revenu de 5000 francs étant subordonné à l'exécution de cette clause. • Article 4 : Le gouvernement français s'engage en raison de l'hostilité qui existe entre le Fogny et Fodé, à le protéger contre toute agression des Diolas, à moins qu'il ne soit prouvé que l'agression provienne du fait de Fodé ou de ses sujets. • Article 5 : La frontière entre le pays de Fodé et le Fogny sera déterminée ultérieurement par un arrangement entre Fodé et le commandant de district de la Casamance. Fait à Bona, le 7 mai 1893. -18 janvier 1894, le gouverneur Henri de Lamothe fait transférer la capitale de la Casamance de Gorée à Sédhiou. La Casamance est placée sous l'autorité du lieutenant-gouverneur Farque qui prend le titre d'administrateur supérieur. -3 mars 1894, le gouverneur de Lamothe réunit le Conseil de Défense et décide l'envoi d'une force suffisante en Casamance pour empêcher les Malinké de se joindre à Fodé Silla, et au besoin le capturer s'il venait à se réfugier en Casamance. Fodé Kaba respecta le traité qu'il avait signé avec la France. -11 mars 1894, Fodé Silla se rend à l'administrateur français de Karabane après avoir franchi la frontière de la Gambie. Ses soldats peuvent rester en Casamance après leur désarmement et acceptation de payer un impôt. -novembre 1908: Le Gouverneur Camille Guy transfert la capitale de la Casamance de Sédhiou à Ziguinchor. Un statut particulier est donné à la Casamance par l'Administrateur Supérieur et pour cause le rassemblement des trois traités (Haute, Moyenne et Basse Casamance) que constitue la Casamance actuelle. L'Administrateur Noirot proposa de créer une Casamance Indépendante. -20 mars 1914:LES CASAMANCAIS N'ONT PAS ATTENDU LE DÉPART DES FRANÇAIS POUR RÉCLAMER LEUR INDÉPENDANCE LE 20 MARS 1914 CE FUT LE DÉBUT LORS DE LA VISITE DE WILLIAM PONTY GOUVERNEUR GÉNÉRAL DE L'A.O.F. - JANVIER 1927: L’ADMINISTRATEUR MAUBERT FAIT FUSILLÉ DES RÉSISTANTS CASAMANCAIS SUR L'ACTUEL PLACE DU MONUMENT DE ZIGUINCHOR. LES CASAMANCAIS AVAIENT TOUS DIT NON A L'UNION FRANÇAISE PROPOSÉE PAR DE GAULLE POUR SABOTER L’ACCÈS AUX INDÉPENDANCES -4 mars 1947: Constitution à Sédhiou du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) avec comme leader Victor Sihumehemba Diatta, premier agrégé en lettres françaises de tout le continent africain. Réclamant l'Indépendance de vive voix, il sera assassiné quelques mois après. Il sera remplacé par Ibou Diallo. 20 août 1960: Indépendance du Sénégal et non le 4 avril 1960. Le MAC ordonne ses militants de brûler les drapeaux sénégalais en Casamance. Assane Seck, Djibril Sarr et Louis Dakosta sont arrêtés à Ziguinchor et torturés. 8 membres du MAC ont été tués notamment à Sédhiou et Marsassoum. Mars 1962: Léopold Sédar Senghor demande à son ministre de l'intérieur Waldiodio Ndiaye de diviser la Casamance en deux. Région de Casamance avec capitale Ziguinchor et Région du Sénégal Oriental avec capitale Tambacounda. 22 décembre 1962: Les députés casamançais Ibou Diallo et Dembo Coly sont arrêtés et emprisonnés pour avoir demander l'indépendance de la Casamance et ne pas se mêler de la crise sénégalo-sénégalaise de Senghor et Dia. 18 février 1978: Dans sa campagne électorale à Sédhiou en Casamance, Léopold Sédar Senghor déclare à haute voix:" Casamançais, si vous voulez l'indépendance votez PS". 23 août 1980: Conférence à la Chambre de Commerce de Dakar de l'Abbé Augustin Diamacoune Senghor sur "La Résistance Casamançaise". Marche de milliers de Casamançais devant la Présidence de l'avenue Roume à Dakar aux cris de " 20 ans, c'est fini, Vive l'indépendance de la Casamance". 18 décembre 1983: 175 000 personnes manifestent pacifiquement à Ziguinchor pour réclamer l'indépendance de la Casamance et la libération des prisonniers politiques. Intervention de l'armée sénégalaise, plus d'une centaines de victimes et 700 arrestations dont les principaux organisateurs: Ousmane Tamba actuel représentant du MFDC en Suisse, Landing Diédhiou médecin, Clément Sambou journaliste-photographe, Atoute César Badiate, président des jeunes agriculteur du Kassa, Ibou Camara conseiller villageois, Mamadou Bâ professeur d'histoire etc... Il s'en suit des tortures, des disparitions sommaires, des assassinats, une dizaine de personnes sont jetées à la mer lors de leur déportation de la Casamance au Sénégal.

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