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Paris- Rencontre internationale du droit des affaires en Afrique (RIDAA) : Le président du MEDS en Guest Star

Rédigé par leral.net le Samedi 6 Décembre 2014 à 14:19 | | 0 commentaire(s)|

Paris- Rencontre internationale du droit des affaires en Afrique (RIDAA) : Le président du MEDS en Guest Star
La capitale Française a accueilli ce vendredi, les Rencontres Internationales des Droits des Affaires en Afrique (RIDAA). Invité à cet événement international, qui a eu comme cadre l’hôtel Shangrila de Paris, situé dans le 16eme, M. Mbagnick Diop, président du Mouvement des Entreprises du Sénégal (MEDS) a eu le privilège d’ouvrir la Cérémonie par un discours inaugural devant un parterre des plus grands Cabinets d’affaires français, des administrateurs de fonds d’investissements et des managers d’Entreprises publiques et privées. Le président Mbagnick Diop a été honoré par une Standing ovation à la fin de sa communication, tant il a bien « vendu » l’environnement des affaires en Afrique, en particulier au Sénégal ». La manifestation qui avait comme thème » Le Made in Africa » Quels défis pour 2015 ? a été organisée par les grands Cabinets : Lazareff le Bars, Knight & John, Fjurifis Conseil, Invest In Moroco, Tractabel Engineering, Le Cian qui est le Conseil des Investisseurs français, le Groupe Alsthom. D’éminentes personnalités ont ont pris part à la rencontre. Parmi elles, Eric Bazin de la Fondation des Ateliers Terre, Jean Philippe Payet, Directeur d’Afrikasources, et des dizaines de Capitaines d’industries et de financiers internationaux. Sur proposition du Président Mbagnick Diop, la prochaine édition sera organisée en Afrique noire, précisément au Sénégal. Nous vous livrons les grands axes du discours inaugural du Président du Meds. Christophe Payet- The Economy A l’origine du regain d’intérêt des investissements en Afrique se trouvent deux phénomènes macroéconomiques : une croissance plus forte : de 3 % en moyenne dans les années 90 la moyenne de la croissance africaine à prés du double dans les années 2000 une croissance stable et soutenu dans le temps (depuis les années 2000 cette croissance ne baisse pas). En 2013 la croissance de la CDEAO est de 7 % On parle de croissance résilience D’autres chiffres intéressants vont dans le même sens : exportation multipliées par 4 en 7 ans, division de l’inflation par deux, hausse de la productivité du travail de 3 % 1) Opportunités Les opportunités en Afrique ne doivent pas être analysées en un seul bloc, l’Afrique n’est pas un pays, mais un continent ! Il est composé de 54 pays avec une forte diversité : espace francophone, espace anglophone (pays qui d’ailleurs ont une performance plus forte) ; pays dotés de ressources naturelles, pays sans ressources naturelles, pays en forte croissance (Ethiopie, Angola, Mozambique, Côte D’Ivoire, Sierra Léone) pays à croissance modérée (Sénégal, Mali, Benin) Pays à faible croissance (Zimbabwe, Gambie, Guinée) L’Afrique n’est pas ou plus seulement le continent des matières premières (même si elle détient 25 % des matières premières dans le monde). Le PIB de l’Afrique est avant tout tertiaire (commerce, télécoms, finances, etc.) ensuite seulement vient le secteur primaire. Pour vous illustrer l’importance des opportunités dans un environnement de forte croissance : seulement deux pays, le Maroc est l’Afrique du Sud sont aujourd’hui capables de répondre à leur besoin d’investissement avec leur propre ressources. Les autres pays ont un besoin fort en capitaux extérieurs. Par exemple le plan de développement agricole de la Cote d’ivoire est de 4 milliards de dollars (dont 60 % sont financés par le secteur privé). 2) Risques perçus et risques réels dans les investissement en Afrique Quand on s’intéresse aux investissements en Afrique, il convient de faire une distinction entre le risque perçu qui est du domaine du subjectif et le risque réel qui est du domaine de l’objectif. Pour façonner votre opinion sur les opportunités d’investissement, vous pouvez choisir de vous focaliser uniquement sur les informations véhiculées par les médias sur : la guerre au Soudan, les conflits au mali, ou encore en RDC, la maladie hémorragique à virus Ebola. Ou alors vous pouvez vous focaliser sur des informations ou exemples tels que : Les zones de conflit en Afriques sont limitées à moins d’une dizaine de pays sur 54 parus Phénomène d’immigration inversée : le gouvernement Portugais a appelé l’année dernière ses compatriotes à chercher du travail et des opportunités au Mozambique et l’Angola (200 000 Immigré portugais depuis la crise économique), Idem pour l’Espagne avec la Guinée Equatoriale. le Portugal a perdu toute influence politique sur l’Angola et n’est désormais qu’une excellente plate-forme pour les riches Angolais qui ont des fortunes à investir (le gouvernement accorde pour 500 000 Euros d’investissements un Visa Gold pour toute la vie pour l’Espace Schengen !). L’UEMOA est une union économique qui dispose d’une monnaie commune depuis 1960 (40 ans avant la monnaie unique européenne). Avec l’émergence d’une classe moyenne au Sénégal, le site C-discount a lancé un site de commerce en ligne il ya 3 mois au Sénégal. Le Sénégal : ce n’est pas seulement l’arachide ou le poisson c’est aussi : des banques très liquides et rentables, un secteur immobilier en plein boom, une classe moyenne qui consomme des biens de consommation courante, un secteur télécoms parmi les plus rentables au monde, un secteur minier très prometteur, le Plan Sénégal Emergent (Pse) qui est aujourd’hui le cadre de référence du programme économique du Président Macky Sall. Des mécanismes très efficaces de gestion des risques existent : o MIGA, l’agence multilatérale de garantie des investissements de la Banque Mondial couvre les risques politiques (composante risque la plus forte) qui concernent : l’inconvertibilité des monnaies et de restriction aux transferts ; l’expropriation, de guerre, de terrorisme et de troubles civils ; rupture de contrat ; non-respect des obligations financières souveraines.) o FONGIP au Sénégal o Fonds Gari au niveau de l’Afrique de l’Ouest o Etc. En réalité la perception du risque d’investissement est élevé et sa matérialisation faible Laisser moi vous donner un dernier exemple qui laisse à réfléchir pour conclure sur ce point Cycle de croissance par décennie aux USA : 8 ans de croissance, 1 année de récession, et 1 année de croissance molle Cycle de croissance en Europe : 3 ans de croissance par décennie, 1 ou 2 ans de récession, et 5 années de croissance molle. Cycle de croissance en Afrique : 6 ans de croissances depuis 10 ans. è Un investisseur sur un marché européen est soumis à un risque d’activité plus important que sur le marché américain qui est soumis à un risque d’activité plus important que sur le marché Africain 3) Une concurrence accrue sur les opportunités en Afrique Opportunités de rendements parmi les plus élevés au Monde. Le ROE (return on Equity) d’Orange au Sénégal autour de 30 % est plus élevé qu’en Europe (le Groupe est d’ailleurs présent dans 14 pays en Afrique) Fin du pré carré français : si la France représentait 10 % des importations de l’Afrique il y a encore 10 ans, ce chiffre est tombé à 6 % aujourd’hui le premier fournisseur de l’Afrique est maintenant la Chine. La France reste quand même le premier investisseur en Investissement Direct Etranger en Afrique (en stock seulement en flux ce n’est plus vrai depuis 5 ans). les pays émergents comme l’Inde qui joue un rôle croissant surtout en Afrique Orientale et australe (Ethiopie, Afrique du Sud). le Maroc a une politique d’investissement très agressive en Afrique (priorité nationale), notamment en Afrique de l’Ouest dans la Banque avec Attijariwafa Bank, les Télécommunication avec les acquisitions de Maroc Télécom (notamment récemment les cessions d’Etisalat à Maroc Télécom ou encore l’industrie pharmaceutique. L’ile Maurice se positionne comme place financière de 1er plan : la plupart des très gros investissements en Afrique sont structurés à Maurice (le secteur financier est le premier poste de son PIB). Conclusion : Croissance et développement Il convient de bien préciser pour conclure la différence entre ces deux notions : Le développement c’est la transformation d’une société avec une hausse globale du niveau de vie La croissance c’est l’augmentation de la richesse produite sur le territoire national pendant une période donnée. Le premier est affaire des puissances publiques, des agences de développement multilatérale et bilatérale. Ils sont bien nombreux et ils font bien leur travail. CE qui nous intéresse nous en tant qu’homme d’affaires c’est la croissance, source d’opportunités de réaliser des deals économiques et financiers. Cette distinction permet de mieux comprendre le décalage qui existe entre les forts taux de croissance en Afrique et le niveau de pauvreté dans plusieurs pays. Nous nous intéressons aux opportunités de faire des affaires en Afrique et elles sont de plus en plus nombreuses. Précision tout de même qu’il y a un lien entre croissance et développement, le premier étant une condition nécessaire (mais non suffisante) pour avoir l’autre.