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Passation de service à la médiature de la République : "La médiature est un endroit de sacerdoce, il n’y a pas d’avantages", selon Serigne Diop

L’ancien numéro 2 de l’Alliance pour la République (Apr), Me Alioune Badara Cissé, a été officiellement installé, hier, dans ses nouvelles fonctions de médiateur de la République. Il a reçu le témoin des mains du professeur Serigne Diop.


Rédigé par leral.net le Vendredi 21 Août 2015 à 09:24 | | 2 commentaire(s)|

« Le médiateur est un avocat gratuit qu’on ne paye pas, qu’on n’a pas besoin de saisir solennellement. Il suffit d’une feuille arrachée d’un cahier pour saisir le médiateur. Je crois que la mission du médiateur de la République est une mission essentielle de participation, réconciliation permanente entre le citoyen et l’Etat, parce que rien n’est plus grave dans un Etat que des citoyens considèrent que l’Etat les opprime, l’Etat ne respecte pas leur droit et qu’il est leur ennemi », a dit Serigne Diop, lors de la passation de service avec le nouveau médiateur, Alioune Badara Cissé. A en croire Le Populaire, le médiateur sortant a rappelé à son successeur le rôle et l’importance du médiateur de la République. Pour lui, la médiature est l’une des institutions les plus importantes du pays.

« La médiature est un endroit de sacerdoce, il n’y a pas d’avantages. On y vient pas pour gagner quelque chose, on y vient, parce qu’on veut être utile à son prochain, on y vient parce qu’on est disponible, on y vient parce qu’on est de grand cœur », a-t-il dit. S’adressant à Me Cissé, Pr Diop dira : « Tous ceux qui vous connaissent savent que vous avez un gros cœur. Je suis sûr que vous ferez mieux que nous qui avons été vos prédécesseurs à la médiature. Je sais que vous allez remplir votre mission, parce que vous êtes d’une disponibilité que tous les Sénégalais saluent ».

Prenant la parole, Me Alioune Badara Cissé a exprimé sa satisfaction à succéder à Serigne Diop qui, à ses yeux, est difficile à remplacer. « Je suis heureux d’être celui à qui vous transmettez le flambeau. Je suis également très inquiet, car la charge est lourde. Je serai et je tâcherai d’être partout où les demandes de pacification verront jour. Je pense être celui-là qui sera à votre disposition autant de temps qu’il faudra, celui-là qui sera votre porte-voix ».