Le Projet a quasiment consommé la totalité des crédits que l’ancien chef de l’Etat lui avait affectés. Pourtant selon le rapport de la Cour des comptes, le bilan du Plan Jaxaay est un des plus maigres. Les logements sont inférieurs au nombre attendu, les autres réalisations du projet sont encore pires. Les vérificateurs de la Cour des Comptes ont noté « l’état déplorable » des infrastructures. Il s’agit, entre autre, du bassin de la zone de captage réalisé par Fougerolle pour une valeur de 8 213 268 519 francs Cfa. Un bassin qui se trouve dans un état lamentable. Il se pose aussi le problème de l’entretien des réalisations. Une tâche que deux entreprises se sont partagées pour un montant de 18 929 299 635 de francs Cfa. La même somme est allouée à la construction des 3 000 logements sociaux. La Cour des comptes a notamment décelé « des cas avérés de gaspillage des ressources publiques ». Le Plan Jaxaay a endossé des dépense qui n’avaient rien avec s on objectif social. « Le contrat de prestation de services signé avec le cabinet Mgp-Afrique pour un montant de 632 041 200 francs Cfa » destiné à identifier des opportunités d’emplois pour les jeunes de la banlieue. Le Projet a acquis sur instruction de Me Wade « 150 machines brésiliennes pour la fabrication de briques pou un coût 470 888 065 francs Cfa hors taxes, hors droit de douane ». Des machines qui n’ont jamais été utilisées. Par ailleurs les dotations en carburant révèlent aussi des pratiques qui frôlent l’amateurisme avec « des sorties de carburant au niveau du Pclslib qui se font en dehors de tout base règlementaire ». Aucune justification n’a été demandée aux bénéficiaires que le projet recrute dans toutes les strates. « 3 422 tickets de 5 OOO frs ont été remis aux préfets de Pikine, Guediawaye, Dakar et Rufisque, aux gouverneurs de la région de Dakar et de Kaolack ainsi qu’à certaines personnes physiques. ». Les dotations servaient aux déplacements durant les week ends ministre de tutelle, Omar Sarr. « Les missions sont effectuées durant le week ends dans la région de Saint Louis où à Dagana ont représenté plus de 90% des tickets consommés à cette effet » selon le rapport. « dans la gestion des marchés publics il a été noté un non respect des procédures de gré à gré, des demandes de renseignement et de prix irrégulières, des chèques au profit d’une dizaine d’entreprises ont été retirés par une même personne avec des erreurs identiques sur des factures d’entreprises différentes, des entreprises ayant, à travers les factures produites, les mêmes adresses et souvent les mêmes numéros de téléphone ».
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