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Plateforme inter'actes : Une vitrine pour la valorisation des femmes évoluant dans le secteur informel


Rédigé par leral.net le Vendredi 1 Avril 2016 à 12:09 | | 0 commentaire(s)|

La plateforme Digitale Inter'actes été officiellement lancée, hier, à Dakar. Cette initiative a pour objectif, selon son initiatrice, Maryam Kamara Diop, de « rendre visible les parcours des femmes entrepreneures qui utilisent l’internet pour pouvoir se hisser et augmenter leur capacité à être autonome financièrement ». « On a jugé qu’en Afrique francophone, et de l’Ouest particulièrement, les femmes avaient du mal à avoir accès à des financements innovants. Elles avaient du mal à pouvoir communiquer et vendre leurs visions et leurs actions qu’elles soient mécaniciennes, garagistes, chefs d’entreprises, ingénieurs… »,a-t-elle dit.

Pour sa part, la consultante Seynabou Ly Mbacké trouve qu’au Sénégal, énormément de choses ont été faites, à partir de 2003, et sont, entre autres, un ministère spécifiquement en charge de la micro finance, mais aussi la définition de la lettre de politique sectorielle de la micro finance. "Pour que l'entrepreneuriat féminin connaisse un essor important, il était primordial que cet entrepreneuriat soit accompagné de mécanismes financiers à travers la micro finance et le microcrédit, mais aussi, les services non financiers qui englobent tout ce qui est financement et accompagnement des femmes, mises en réseau » parce que « le fait de ne pas être en réseau, les femmes ne sont pas enclins à avoir des débauchés importants pour leurs marchés ». C'est la raison pour laquelle elle salue l’initiative qui s’est agi de « mettre en place une plateforme digitale qui serait une sorte d’interface entre les femmes entrepreneurs et les différentes opportunités qui pourraient les hisser à des niveaux élevés ».

Khady Fall Tall, présidente de l’Association des femmes de l’Afrique de l’Ouest soutiendra : « Il ne faut pas que cela soit une initiative de plus parce que des initiatives on en a vus », a-t-elle fait remarquer avant de saluer cette vitrine qui « met en exergue les femmes actrices du développement ». Elle a, aussi indiqué qu’il faut savoir dans quel angle « il faut aborder la chose », puisque, pour ce qui est des financements, les taux d’intérêts qui sont appliqués ne sont pas toujours favorables aux femmes. Mme Tall trouve également que la force de travail des femmes n’est pas capitalisée.

Elle a, par ailleurs signalé que les femmes actives sont, pour la plus part dans le secteur informel. Aussi, plaide-t-elle pour que des études soient faites afin que l’on sache combien elles sont réellement. « Retourner à l’école, c’est peut-être trop tard pour nous autres, mais on peut donner du savoir-faire à travers le renforcement de capacités pour qu’elles puissent se prendre en charge à travers l’auto emploi », a-t-elle souligné.

Mariama Kobar Saleh