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Populations expropriées et menacées par l’érosion côtière : Bargny piégé entre l’eau et le feu

C’est l’un des plus grands projets du président Wade : du charbon pour suppléer le fuel dans la production de l’électricité. Mais la montagne aura accouché d’une souris. Sur les 29 hectares arrachés aux populations de Bargny, rien n’est encore bâti. Les populations victimes de l’avancée de la mer craignent que leurs parcelles ne soient reconverties en cités au profit des proches de Wade. Elles veulent être édifiées sur leur sort.


Rédigé par leral.net le Mardi 20 Septembre 2011 à 01:57 | | 3 commentaire(s)|

Populations expropriées et menacées par l’érosion côtière : Bargny piégé entre l’eau et le feu
En vue de faire face à la demande en électricité, la Senelec et le gouvernement du Sénégal ont décidé de se tourner vers le charbon pour la production d’énergie électrique. C’était en 2009. C’est ainsi que le groupe Nykomb Synergétics Développement, basé en Suède et agissant au nom de la Compagnie d’Electricité du Sénégal, est retenue pour la réalisation d’une centrale à charbon à Sendou à 32 km de Dakar, dans la commune de Bargny. Avec un investissement de 118 milliards de francs Cfa, cette centrale de 125 Mégawatts sera implantée sur un terrain de 29 hectares. L’Etat et la Senelec ont alors trouvé le site.
Aujourd’hui, un mur est construit sur ledit site. Et c’est sur un espace devant abriter 600 parcelles, loties et distribuées aux populations, notamment celles menacées par la mer que le projet a jeté son dévolu. ‘Puisque le combustible, selon le président, sera importé par voie maritime, c’est entre Bargny et Sendou que le gouvernement et la Senelec ont choisi de construire l’usine. Et c’est sur les terres que la mairie de Bargny nous a attribuées que la Senelec a décidé de construire le charbonnage. Alors que ces terres sont destinées à abriter les populations victimes de l’érosion côtière. La mer avance et nos habitations sont toutes sur le point de s’écrouler’, lance Youssou Dione de Bargny Guédj.

Faisant un tour avec la presse sur les lieux, les populations montrent un espace à moitié clos. Le mur n’est pas encore terminé. Ce qui sème un doute dans la tête de ces dernières. ‘Il paraît que le projet est interrompu par le chef de l’Etat après la catastrophe survenue en Corée du Nord. Mais nous nous demandons toujours à quoi sert ce mur qui y est construit. Beaucoup pensent que des tiers vont se l’approprier pour essayer d’y construire, comme ailleurs, des villas’, clame Dione.

C’est sur une bande côtière qui s’étend de Bargny à Yène que la Senelec a récupéré pour y ériger l’usine. L’accès se fait à partir du croisement de Sendou. De la route nationale, on pourrait voir le mur, une longue bande qui longe Bargny et qui semble séparer la commune de Sendou. Cette bande fait l’affaire des maraîchers qui y trouvent le moyen de protéger leurs spéculations. Mais, contrairement aux producteurs, les populations ne semblent pas être d’accord sur le projet. ‘Si l’usine parvenait à s’implanter, nous redoutons le non respect des normes environnementales. Il y a de forts risques de pollutions’, proteste Youssou Dione.

La commune de Bargny qui a la responsabilité de la gestion de l’environnement et des ressources naturelles et qui doit œuvrer à l’amélioration du cadre de vie des populations se dit sidérée. Pour les conseillers municipaux, jamais la mairie de Bargny n’a été impliquée dans le projet. ‘Nous n’avons jamais été informés de la mise en place d’une telle unité. Nous avons assisté à la confiscation et à l’érection d’un mur sur des terres attribués aux victimes de l’avancée de la mer’, déclare un conseiller. Le projet tient-il toujours ? Si non qui doit bénéficier des 600 parcelles de Bargny ?

Pour le moment, les populations demandent que l’Etat leur rende leurs parcelles afin qu’elles y construisent leurs maisons pour échapper à la furie de la mer. Entre 2002 et 2008, Senelec a lancé trois appels d’offres relatifs aux projets de centrales privés. Il y a d’abord celui de Kounoune d’une puissance de 67,5 Mégawatts et d’un coût de 36 milliards de francs Cfa, avec une durée de contrat d’achat d’énergie de 15 ans. Ensuite, Sendou d’une puissance de 250 Mégawatts qui se fera en deux phases. Un coût de 118 milliards de francs Cfa pour la première tranche et 100 milliards pour la seconde phase avec une durée de contrat d’achat d’énergie de 25 ans. Mais, selon les agents de la société d’électricité que nous avons joints, les populations font dans l’amalgame. La Senelec ne peut pas s’emparer des terres légalement affectées aux populations. ‘Elle n’a aucun pouvoir pour exproprier des terres appartenant aux populations’, dit notre interlocuteur.

Najib SAGNA
Walf

( Les News )


1.Posté par Patisco le 20/09/2011 09:03 | Alerter
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En général Toute vérité de wade franchit trois étapes. D'abord elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme ayant toujours été une évidence
Vive wade et ses alliés 75% au premier tour

2.Posté par z le 20/09/2011 21:52 | Alerter
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vas te faire foutre Patisco toi et la famille wade allez crevre en enfer

3.Posté par Zings le 20/09/2011 21:54 | Alerter
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Allez tous crever en enfer toi Patisco et la famille Wade. Pour des miettes qu'on te paie tu vends ta dignité soof nga way

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