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Portrait d'un mari battu pendant plus d'un an : "J'étais méconnaissable"

Zakia Medkour, 45 ans, a été condamnée à 5 ans de prison pour violences conjugales sur Maxime Gaget. Une peine estimée trop légère pour le parquet qui a fait appel. Maxime, sa victime, a subi en silence des violences conjugales durant plus d’une année. La violence des coups a été telle qu’il a dû subir huit opérations chirurgicales. Portrait.


Rédigé par leral.net le Jeudi 20 Octobre 2016 à 21:37 | | 0 commentaire(s)|

Selon ici, tout commence lorsque Maxime Gaget est âgé de 29 ans. Peu expérimenté avec les femmes lorsqu’il rencontre Nadia, il ne voit rien venir malgré un mauvais pressentiment. Dans son livre, « Ma compagne, mon bourreau » dans lequel il raconte sa mauvaise expérience, il avoue ne pas comprendre ce qui l’attire chez Nadia : « Il y a quelque chose d’étrange, de magnétique, d’irrationnel dans cette attirance », écrit-il.

Il la rejoint dans son appartement parisien. Rapidement la femme prend le contrôle de Maxime. D’abord en détenant ses cartes bleues puis son téléphone. C’est le 31 décembre 2007 que l’enfer débute vraiment, Nadia le frappe pour la première fois. Une pluie de coups et de griffes transforme sa chemise en lambeaux. « Je me suis dit qu’il y avait des hauts et des bas dans un couple », explique-t-il.

Cela ne s’arrête pas à cet épisode. Ceux qui suivront sont bien pires. Brûlures avec un couteau chauffé à vif, coups de presse-agrumes, jet d’eau glacée… Maxime passe plusieurs séjours à l’hôpital mais fini toujours par revenir chez Nadia où il dort dans un cagibi. L’emprise de la femme sur lui est trop forte.

Toujours selon ICI, c’est le beau-frère de Maxime qui va le sauver lorsqu’il le découvrira délabré physiquement. Maxime a perdu 30 kilos, a huit phalanges cassées, le visage tuméfié et de nombreuses traces de brûlures. « J’étais méconnaissable », raconte-t-il.« Ils n’ont pu me reconnaître que grâce à ma voix ». Pour se remettre, Maxime a dû subir huit opérations et a suivi une longue thérapie.

Aujourd’hui, une procédure judiciaire est en cours contre son ex-compagne. Il garde un objectif : « Une femme, un foyer, un enfant. Des choses simples quoi. »

Ma compagne, mon bourreau, aux éditions Michalon, est une manière de parler des hommes battus, un sujet encore tabou alors qu’il touche 100.000 hommes.

Khary DIENE

La rédaction