Pour obtenir la suppression du Sénat au Congrès, Macky décapite le Pds

Le Sénat et la vice-présidence de la République seront, très probablement, enterrés, aujourd’hui. Après l’adoption de sa suppression par les députés, lors d’une seconde lecture, hier, le projet de révision de la constitution, sera soumis au Congrès, convoqué, ce matin. Pour faire passer ce texte, Macky Sall s’est entouré de toutes les garanties nécessaires pour éviter l’humiliation par les libéraux. Pour ce, le Chef de l’Etat a reçu, hier, dans la nuit, des sénateurs membres du Parti démocratique sénégalais. En plus des vingt huit sénateurs favorables à la suppression de la Chambre haute du Parlement, trente et un représentants de cette institution ont accepté de se faire hara-kiri. Théoriquement, au total, cinquante neuf (59) sénateurs auraient été reçus par Macky Sall pour faire acte d’allégeance auprès du nouvel occupant du palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor et, au besoin, poser le premier acte pour une transhumance vers l’Alliance pour la République (APR). Parmi eux, le journaliste

Ahmed Bachir Kounta, Charles Mendy, Maximé Diagne et Wouly Ndiaye de Fatick, pour ne citer que ceux-là.
Selon nos sources, qui ont participé à l’entrevue, Macky a obtenu le soutien de ces derniers pour la suppression du Sénat, lors du congrès de ce matin. C’est en tout cas, un soutien de taille, pour le président de la République qui avait déjà en poche le groupe de 26 autres sénateurs dont le Président Pape Diop qui avaient dit oui à la suppression. En réduisant la marge de résistance, jusqu’ici, prônée par les sénateurs du Pds, les 3/5 des suffrages valablement exprimés au congrès seront obtenus par la majorité présidentielle. Car, en plus des députés de la mouvance, au nombre de 126, plus les non-alignés qui votent pour, Macky va faire tuer le Sénat. Hier, les députés, ont examiné et adopté la procédure de suppression du Sénat qui devrait, sans surprise, passer, comme lettre à la poste, ce matin.
Mbaye Jacques Diop craint une épreuve de force

Le Parti pour le progrès et la citoyenneté (Ppc) craint une épreuve de force, lors de la rencontre du congrès qui doit plancher aujourd’hui, sur la suppression du Sénat. A peine, ont-ils reçu leur récépissé, des mains du ministre de l’Intérieur que Mbaye Jacques Diop, le leader du Parti pour le progrès et la citoyenneté (Ppc) et ses militants arborent les habits d’opposants, disant approuver le rejet, par les Sénateurs, de la suppression du Sénat. Mais, ils disent, toutefois, nourrir des craintes qu’un coup de force s’invite au congrès. Selon le communiqué publié, le Ppc réaffirme toujours son opposition à la suppression du Sénat et salue «le courage politique et l’indépendance d’esprit des honorables Sénateurs ».

Sambou BIAGUI

REWMI QUOTIDIEN