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Pourquoi Abdoulaye Wade doit partir

Rédigé par leral.net le Mardi 6 Mars 2012 à 18:26 | | 0 commentaire(s)|

Pourquoi Abdoulaye Wade doit partir
Chers compatriotes,
Le 25 mars 2012 sera un jour crucial pour l’avenir de notre pays. Ceux d’entre nous qui ont l’âge de voter devront choisir l’homme qui conduira les destinés de notre pays pendant les sept prochaines années pour Abdoulaye Wade ou les cinq prochaines années pour Macky Sall. Je dis bien les sept prochaines années pour Abdoulaye Wade car même le plus idiot d’entre nous ne peut croire à la promesse de cet homme de quitter le pouvoir au bout de trois ans pour permettre au peuple de choisir un nouveau dirigeant. Inutile donc pour « Ma waxone Waxeet » de tenter de nous rassurer quant à son grand âge avec cet argument. Abdoulaye Wade doit partir. Bien qu’il ait construit une corniche et un bout d’autoroute dont les droits d’usage sont hors de portée du sénégalais moyen, la réalisation de ces travaux et d’autres que nous ne pouvons énumérer a été caractérisée par l’opacité, la corruption et une absence totale de reddition des comptes qui constitue une exigence de gestion pour un Etat ou une entreprise privée. C’est ainsi que Karim Wade et son acolyte Abdoulaye Baldé ont géré des centaines de milliards de francs CFA d’argent public dans le cadre des chantiers de l’ONOCI sans rendre des comptes. Les velléités de Macky Sall, alors Président de l’Assemblée nationale d’auditionner le fils du président sur sa gestion de l’ANOCI lui ont valu d’être viré de la tête de cette institution par une énième modification de la constitution dont notre pays s’est dotée par référendum en 2002. Toujours sur ce même registre, Wade poussera l’indécence jusqu’à dissoudre le CRAES dans le seul but de démettre son Président Mbaye Jacques Diop qui refusait de laisser son fauteuil à Ousmane Masseck Ndiaye. Il fera renaître le Conseil Economique et Social pour, à l’instar du sénat, donner de juteuses planques à sa clientèle politique composée de transhumants, de leaders syndicaux et associatifs corrompus ainsi qu’à des marabouts prêts à marchander leur bétail électoral constitué de talibés ignorants et désœuvrés. Mais le plus grand fait de guerre d’Abdoulaye Wade en matière de corruption aura été la mallette remise à Alex Segura, ex-Représentant Résident du FMI et qui contiendrait l’équivalent de 100 millions de francs CFA en euros et dollars. Face au tollé soulevé par cet acte inqualifiable aussi bien au niveau national qu’international, notre cher président à poussé l’indécence jusqu’à affirmer que cet acte de corruption caractérisée entrait dans le cadre de la « téranga » sénégalaise et qu’il le faisait pour tous les diplomates et autres représentants d’institutions internationales en fin de mission dans notre pays. Combien de milliards ont ainsi été donnés à des personnes qui n’en ont vraiment pas besoin pendant que les hôpitaux du pays manquent de tout et que la grande majorité des salles de classes, en milieu rural notamment sont dans des abris provisoires. Mais la grande corruption du régime d’Abdoulaye Wade a surtout profité à cette nouvelle classe de riches qu’il a créée. Cette classe, composée de politiciens du parti au pouvoir, d’entrepreneurs véreux, de spéculateurs fonciers et de trafiquants de toutes sortes a fini, par sa cupidité, à plonger l’écrasante majorité des sénégalais dans une pauvreté abjecte. Aujourd’hui, la situation des plus pauvres est intenable. Un nouveau mandat pour Abdoulaye Wade sera synonyme de désespoir, voire de révolte. Les jeunes issus de ces milieux, les quartiers pauvres de Dakar et les banlieues inondées de Pikine et Guédiawaye, l’ont montré lors des violentes manifestations pré-électorales qui se sont soldées par une quinzaine de morts dénombrés par les organisations de droits humains et plus de cinq cents blessés selon la Croix Rouge.
Mais Abdoulaye Wade aura surtout été, pendant ses douze ans de règne, un véritable fossoyeur de l’unité nationale. Abdoulaye Wade a tenté de diviser les musulmans et les chrétiens, en tenant des propos blasphématoires à l’encontre de la foi chrétienne dont les leaders sont réputés proches des partis issus de l’ancien régime. Il s’attèlera également à diviser les musulmans entre eux, suivant leur appartenance confrérique, après avoir à travers un recensement digne de l’Allemagne nazie ou du Rwanda de Juvénal Habyarimana demandé à chaque sénégalais de décliner son appartenance religieuse et confrérique. Ce recensement à montré que la Mouridya, face à une Tijania éclatée, constituait le premier groupe religieux du pays. De façon tout à fait cynique, ce franc-maçon qui, jeune a refusé de s’asseoir sur une natte alors que son père le présentait au vénéré Sérigne Fallou Mbacké, deuxième khalife de Sérigne Touba, a choisi d’afficher son appartenance au Mouridisme et à proclamer la suprématie de Touba sur toutes les autres cités religieuses du pays. Oui, Touba a une suprématie sur les autres cités religieuses du pays mais cette suprématie n’est pas due à Abdoulaye Wade ou à l’Etat ; elle est l’œuvre des dignes héritiers de Sérigne Touba et des disciples mourides qui, aux quatre coins du monde, par leur travail et leur abnégation contribuent à la construction de la cité et de notre pays. Mais l’entreprise satanique d’Abdoulaye Wade a été vaine car ni Sérigne Saliou, ni Sérigne Bara, encore moins Sérigne Cheikh Sidy Makhtar Mbacké, l’actuel khalife, ne sont tombés dans son piège. Ces vénérés guides, et tous les dignes descendants de Sérigne Touba ont compris qu’ils avaient des disciples dans tous les partis politiques, que dans les familles sénégalaises, lorsque papa est mouride, maman est tijane, khadre ou layène et même lorsque les deux parents sont tijanes, khadres ou layènes, les enfants peuvent être des mourides sans que cela ne créé de conflit. Oui, c’est cela le Sénégal qui a été construit au long des siècles par nos parents, grands-parents et arrière-grands-parents. Ce Sénégal là, nos guides éclairés ne peuvent laisser Abdoulaye Wade le détruire. Ils ont le devoir de le préserver. C’est notre principale richesse.
Aujourd’hui, Abdoulaye Wade et ses souteneurs courent derrière les « Ndigël » et laissent entendre, à travers cette télévision de la propagande qu’est devenue la RTS, que tout bon talibé doit obéir au Ndigël de son marabout en sa faveur. Le suivant dans cette logique, les talibés mourides devraient demander à Abdoulaye Wade pourquoi n’a-t-il pas obéi au Ndigël du Khalife Abdou Khadre Mbacké en faveur d’Abdou Diouf en 1988 en retirant sa candidature à l’élection présidentielle de cette année là ? Pire, Abdoulaye Wade a défié le Ndigël de Baye Lakhad et a entraîné dans sa défiance un descendant de Sérigne Fallou qui a fait une déclaration publique à la RTS contre le Ndigël avant de revenir le lendemain se dédire sous la pression de sa famille. Abdoulaye Wade et ses souteneurs ont peut-être une mémoire courte mais les mourides ont bonne mémoire. Béthio et les religieux de son acabit peuvent donner des Ndiguels à leur bétail électoral contre des mallettes remplies de centaines de millions de francs volés au peuple sénégalais par Abdoulaye Wade. Ces marabouts vivent du sang du peuple sénégalais et devront rendre compte à Dieu dans l’au-delà. Béthio en l’occurrence rendra compte devant la justice nationale ou internationale pour des actes de violence auxquels ses talibés qu’il a armés de gourdins se livreront pendant cette campagne électorale. Oui, le monde entier a vu Béthio et ses talibés armés de gourdins s’engager à soi-disant sécuriser le vote en faveur de Wade le 25 mars prochain. Wade n’a plus confiance aux forces de sécurité républicaines dans son entreprise de confiscation du pouvoir. Il fait confiance aux miliciens de Béthio. Béthio et Wade seront tous les deux responsables des crimes que ne manqueront pas de commettre les thiantacounes. Ils en répondront, In Cha Allah, devant la justice nationale ou internationale. D’ores et déjà, la famille de Sérigne Saliou a désavoué Béthio mais il n’est pas suffisamment intelligent pour réaliser que ce désaveu le fragilisait et lui ôtait une éventuelle protection de la hiérarchie mouride s’il était amené à rendre des comptes pour les agissements de ses talibés. Si Béthio ne se ressaisit pas, Abdoulaye Wade l’emportera avec lui dans sa déchéance.
Nous voulons enfin nous adresser aux populations de Casamance. En 2000, Abdoulaye Wade vous a promis de régler la crise qui secoue votre région en 100 jours. En douze ans, il l’a complexifiée par un usage indécent de l’argent qui a fini de semer la division au sein du MFDC et écarté toute perspective de règlement à court terme. Abdoulaye Wade a perdu la confiance du maquis et se trouve disqualifié pour apporter une solution au conflit casamançais. Sa dernière proposition d’insertion des combattants avec les fonds du MCA destinés à construire la route nationale N°6, communément appelée la route du Sud pour son caractère stratégique pour le développement des régions de Casamance, est une insulte aux casamançais. Oui, pour des projets de réinsertion des combattants mais pas avec l’argent destiné à la Nationale 6. Qu’il rende les milliards accordés par les bailleurs pour ces projets et qu’il a détournés à d’autres fins.
Chers compatriotes, l’opportunité de redresser notre pays nous sera donnée le 25 mars. Pour notre avenir et l’avenir de nos enfants, nous ne devons pas la rater. Nous devons faire du vote du deuxième tour un plébiscite pour Macky Sall. Nous devons lui accorder une victoire nette qui ne souffre d’aucune contestation. En cela, nous montrerons à Wade que nous sommes un peuple de valeurs qui ne vend pas sa dignité et préserverons l’unité et la cohésion nationales mises à mal de façon quotidienne, au cours des douze dernières années, par Abdoulaye Wade et son clan.


Cheikh Mouhamadou Falilou Sourang
25E, 116 St, New York City
USA
Email : fallounyc@gmail.com