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Pourquoi les SENGHOR de l'an 2000 me haïssent? Et pourquoi leur haine me galvanise?

Rédigé par leral.net le Dimanche 26 Février 2017 à 09:56 | | 0 commentaire(s)|

Pourquoi les SENGHOR DE L'AN 2000 ME HAISSENT? ET POURQUOI LEUR HAINE ME GALVANISE ?

En voyage officiel en Afrique centrale depuis 6 jours pour le compte de l'ONG Urgences Panafricanistes et du Front Anti Cfa ,pour quelques-uns des rendez-vous politico-stratégiques les plus importants de notre parcours, ( nous y reviendrons prochainement dès que nous les aurons tous effectués), j'ai appris avec retard, mais délectation, le déchaînement de haine d'une minorité agissante de la bourgeoisie sénégalaise à mon encontre.

Cette dernière ayant décidé de concentrer ses efforts pour m'attaquer en pleine période de lutte âpre contre le Franc CFA sur mon supposé racisme (à la différencie cette minorité de la majorité silencieuse prolétaire sénégalaise et bien plus largement africaine, qui partout où je passe dans la rue me gratifie d'une multitude de gestes d'affection). Est-ce un hasard? Sûrement pas. Est-ce que cela me heurte? Vraiment pas. Au contraire, cela me galvanise.

De tout temps, lorsque le colon rencontrait des problèmes avec des colonisés belliqueux, il pouvait toujours compter de l'autre côté (parfois même sans leur demander ) sur une partie des indigènes dociles qui trouvaient des avantages à empêcher toute rupture brutale avec la puissance coloniale. Des indigènes qui prônaient l'universalisme mais pratiquaient la soumission, chantaient les louanges de l'Humanisme mais ne vivaient que du syndrome de Stockholm. Des gens prêts à vous tuer pour vous empêcher de parasiter leur relation avec leur MAÎTRE.

Parmi ces indigènes attaquant les anti- colonialistes, il y avait aussi certains d'entre eux qui le faisaient car ils ne pouvaient supporter que les résistants osent avoir plus de courage qu'eux. Plus de courage, et aussi plus d'efficience dans leur capacité à mobiliser les foules d'autres opprimés. Tout cela me paraît naturel. Celui ou celle qui a décidé ad vitam de ramper ou de vivre de compromission ne peut que perdre patience lorsqu'il voit l'un de ses semblables avoir le courage de vivre en étant debout. C'est l'Histoire tragique de nos peuples. Mais ce ne sera jamais cela qui empêchera la resistance africaine de triompher.

La faiblesse argumentative de ceux qui m'attaquent est telle qu'ils sont à eux seuls les meilleurs avocats de notre cause. L'augmentation spectaculaire des adhésions à notre ONG Urgences Panafricanistes cette semaine, ainsi que le nombre de gens suivant ma page officielle facebook et nous inondant de messages de soutien, me rappelle qu'il faut toujours faire confiance au peuple. Ce n'est pas toujours le plus bruyant, mais il est de très loin majoritaire.

Ce pre-requis exposé, revenons au noyau de cette kabbale (la bien nommée). Jamais la problématique de la souveraineté monétaire n'avait avant que nous lancions via Urgences Panafricanistes le Front Anti CFA, le 7 Janvier, pris autant d'importance au sein des sociétés civiles africaines. Jamais. Nous avons reussi à massifier la mobilisation (et ce n'est que le début, soyez en certain, le pire pour nos ennemis est à venir) autour du thème de la souveraineté monétaire ( via ma tonalité et mon langage pourtant tant décriés par ces tirailleurs modernes ). Cette problématique du CFA était auparavant prisonnière des élites. Et disons-le, ces dernières n'étaient (et ne sont toujours pas) pressées que l'on retrouve une réelle souveraineté.

Pourquoi? Parce que beaucoup parmi elles tirent des avantages de cette coopération coloniale économique. Toute rupture brutale leur ferait radicalement perdre leur train de vie. Certains sont prêts à revoir les conditions d'utilisation du Franc CFA certes, mais ne sont sûrement pas prêts à rompre cette relation meurtrière qui nous lie a l'oligarchie française (à différencier du peuple français qui lui-même souffre de la prédation capitaliste de ses propres élites).

Et c'est là l'une des raisons premières de l'hystérie actuelle de cette misérable petite caste sénégauloise privilégiée, aimant la France plus que la France ne s'aime elle-même. Elle est l'héritière de ce Senghor qui avait brillamment réussi à allier, en opposition au très digne Homme politique Sénégalais Mamadou Dia (héroïque souverainiste et panafricaniste devant l'éternel), la négritude et une adoration de la France. Une schizophrénie entretenue d'hier à aujourd'hui par la même catégorie de gens.

Mais revenons, car tout cela est in fine jouissif, sur leurs accusations. Je ne répondrais pas individuellement à ces gens qui n'ont aucune influence notable auprès du peuple. Le faire serait leur donner de l'importance. Plutôt que de parler des personnes, concentrons-nous sur leurs stupides attaques car seules elles m'intéressent et ont politiquement parlant, une portée pédagogique car elles me permettent de rappeler quelques fondamentaux:

-DE L'ACCUSATION DU RACISME

Je serai un raciste anti-blanc, un anti-éemite. Au- delà du rire, je dois vous avouer que je ne savais pas qu'il pouvait exister en Afrique des perroquets anthropomorphiques assez stupides pour répeter ce que TF1, FRANCE 24, le torchon du JOURNAL LE MONDE , ont coutume de dire à mon sujet. Mais c'est aussi cela le colonialisme. Faire siens les arguments du Maître contre ses propres frères et soeurs insurgés. Un classique.

Dois-je rappeler à ces gens qui se drapent du manteau de la nuance, mais qui sont en réalité à leur tour les prophètes de l’approximation que, dans chacune de mes conférences dans le monde (visible sur ma page facebook ou sur internet), des gens de toutes les couleurs viennent me voir massivement? Dois-je leur rappeler l'affection qui me lie aux indépendantistes basques, bretons, corses qui voient à travers notre combat une source d'inspiration pour les leurs? Dois-je leur rappeler que je suis reçu aux 4 coins du monde par des révolutionnaires de toutes les couleurs et de toutes les ethnies pendant qu' eux, mes opposants, ne matérialisent leur universalisme qu'à travers des relations avec des Français de la coopération France-Afrique (qualifiée d'administration néocoloniale par la majorité panafricaniste). Dois-je leur rappeler que si mon panafricanisme est viscéral et que la défense de l'Afrique est une priorité, en defendant les miens, c'est les opprimés de toutes les couleurs que je défends dans leur globalité? Quand je suis reçu par les révolutionnaires sud- américains, dont certains sont métis, d'autres noirs, d'autres indiens, et d'autres blancs, vous ne vous manifestez jamais.

Lorsque la majorité silencieuse me voit effectuer ces alliances, vous vous terrez dans le silence, tel des rats de Pékin, car cet humanisme du réel contredit le schéma médiatique anti-Kemi Seba que le maître de la plantation moderne a inséré dans vos esprits fragiles.

Pour vous, s'attaquer à l'oligarchie qui dirige un peuple, c'est s'attaquer au peuple dans la globalité? Vous êtes sincèrement stupides ou vous le faites exprès? Quand j'attaque l'oligarchie francaise ou sioniste, le système (et c'est de bonne guerre, il la toujours fait avec tous les résistants qui m'ont précédé) tente de me black-lister en me faisant passer pour un anti-blanc et un anti-sémite. Mais comment est-ce que vous, vous pouvez répeter ce que chacun sait être un argument médiatico-politique bancal occidental pour tenter de nous salir ?

Quand en 2006, j'allais avec des militants de ma très chère TRIBU KA (une fierté) chasser des militants sionistes qui avaient tabassé des éboueurs noirs à Paris, cela signifiait- il que j'etais un nazi noir voulant effectuer une rafle du VEL D'HIV contre tout les Juifs sans execption? Non. Simplement, ce logiciel est en moi depuis toujours. Si tu attaques un innocent , ne sois pas étonné qu'il y ait un retour de flammes. M'attaquer à des milices sionistes et au colonialisme juif et ses réseaux dans le monde, ne fera jamais de moi un anti-sémite. M'attaquer au néocolonialisme français ne me fera jamais passer pour un Anti-France. Je me moque d'ailleurs de cette diabolisation. Je n'ai peur de rien et suis un africain qui s'assume tel qu'il est. Cet argument a servi à Sarkozy pour me diaboliser mais, paradoxalement (et c'est encore le cas aujourd'hui), cette diabolisation est ce qui m'a donné ma légitimité auprès de la masse africaine et diasporique, et surtout, car c'est elle la boussole du réel, auprès de la rue.

Cette logique bancale a servi à cette caste de Senghoriens modernes pour amalgamer un propos que j'avais tenu contre le gouvernement sénégalais (et non pas contre le peuple sénégalais que j'aime comme le reste des peuples africains, profondément) dans le cadre d'une discussion privée, rendue étrangement publique et ayant fait le tour, comme par magie, de la presse sénégalaise en peu de temps, peu de temps d'ailleurs après que j'ai attaqué leur maîtres français dans cette campagne anti-CFA.

Qu'ai-je dit? Que le gouvernement sénégalais actuel agit comme un gouvernement de lâches, en soutenant, contrairement à tous ses pairs, la CPI, en vantant les mérites du FRANC CFA? J'ai dit, et je le répète ici aujourd'hui, que c'est faire preuve de lâcheté politique que de faire ce que le régime Macky Sall fait pour l'Occident . Et subitement, tenir ce propos me vaut que ces guignols me fassent passer pour un anti-sénégalais. Me vaut de me faire traiter (par cette minorité d'hologrammes du net) de sale niak, de sale béninois, etc etc.

Pour cette petite minorité (elle ne résume pas le Magnifique pays de la Teranga) l’accueil et la fraternité humaine ne vaut que pour les touristes sexuels à Saly, pas pour leur frère panafricaniste? Tout cela provient du même logiciel que celui qui me vaut d'être attaqué par leurs maîtres oligarques français. Une confusion voulue. Mais ils ne savent pas le nombre incroyables de frères et de soeurs afros (mais aussi de Blancs) qui m'ont écrit en message privés cette semaine pour me remercier de cette prise de position face à ce qui peut s'apparenter à de la lâcheté gouvernementale. Ils ne le savent pas, et j'en souris. Ils me disent "comment ose t-il critiquer le pays qui lui a offert l'asile politique alors qu'il est expulsé de France?"

Mais diantre, ces bons à rien savent-ils pas que je n'ai JAMAIS été expulsé de France? Que, oui, j' y ai été emprisonné (et c'est politiquement parlant pour moi une fierté) , que j'y suis fiché S (une autre fierté d'être vu comme une menace par ce régime néocolonialiste) , mais que jamais je n'ai FUI LA FRANCE? Savent-ils que cinq mois après mon installation au Sénégal, je partais en France rendre une visité urgente à un proche qui en avait besoin, tout ceci aux yeux de tous? C'est cela être un expulsé politique? Savent-ils ils le nombre de conférences que je fais en France à la demande de la diaspora, quand bien même je vis en Afrique?

Ces idiots aiment tellement la France que pour eux, un jeune noir né en FRANCE, lorsqu'il s'installe en Afrique, ne peut le faire que s'il a été expulsé de la prétendue patrie des droits de l'homme. Je n'ai pas quitté la France parce qu'on m'aurait retiré mes papiers ou par dépit. Vous me confondez avec d'autres activistes. J'ai quitté la France car je perpétue l'oeuvre de l'aîné Marcus Mosiah Garvey. C'est dans cette même démarche que j'ai acquis il y a de cela quelques années, moi l'afrodescendant, la nationalité béninoise.

Je souris aussi à l'accusation de violence. Quand quelqu'un tente de porter atteinte à mon honneur ou à celui de ceux pour qui je me bats en mentant sur moi , je me défends. Dire que j'aimerais croiser dans la rue certains chevaliers du net qui cachent leur visage sur la toile tout en me manquant de respect, c'est être violent? Dans votre monde de castrés, vous avez oublié les règles élémentaires. Je ne suis pas Luther King et je ne chercherai jamais à l'être. Respectez les gens et ils vous respecteront. Manquez-leur de respect, et ils vous pulvériseront.

Je note d'ailleurs que les hyènes que sont ces tirailleurs modernes, je ne les ai pas entendus se scandaliser lorsque le colon amateur de chair noire, j'ai nommé DSK, a été recruté par le régime Macky Sall comme conseiller? Ça ne vous gêne pas cela? Pas plus qu'on ne vous entend jamais remettre en question le tourisme sexuel de vos amis francais à Saly, ville dans laquelle ils viennent copuler avec des jeunes qui auraient l'âge d'être nos filles. Non , vous n'avez de l'énergie que pour attaquer ceux qui veulent briser vos chaînes. Attaquer ceux qui vous disent de vous méfier de tout ce qui a trait à la France et à son rapport à l'Afrique.

Mais voyez-vous, nous sommes votre anti-thèse. Et si nous réunissons autant de personnes aujourd'hui (plus que quiconque dans la sphère panafricaniste), quand vous ne réunissez que vos cousins et quelques haineux jaloux de notre influence, c'est sans doute parce que le peuple préférera toujours la dignité à la lâcheté. La foi en notre souveraineté plutôt que la foi en notre soumission.

Nos aïeux sont morts assassinés pour beaucoup car ils ont voulu tous nous unir. Unir les dignes avec les traîtres. Ils ne comprenaient pas qu'en faisant venir les traîtres dans la maison, c'est l’impérialisme qu'ils invitaient à leurs banquets. Mais nous, nous le savons aujourd'hui. Et je vous le redis avec sérénité, avec une musique de 2pac qui traverse mes oreilles, nous allons vous éteindre.

Éradiquer la trahison et l'amour de l'Occident qui gangrène vos veines. Il y a 2 Afrique. Celle qui veut être souveraine. Et celle qui voit en l'Occident, un roi dont elle veut être la reine. Mais le combat aura bientôt lieu. Et les soumis ne tiendront pas longtemps dans l'arène. C'est un serment que je fais devant les ancêtres.

Kemi Seba @KemiSebaOfficial