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Préparatifs du Ramadan : Ces produits douteux qui inondent le marché

Des produits prisés pendant le mois de ramadan pullulent le marché, et se vendent comme de petits pains. Seulement, l’origine et la qualité de ces comestibles sont sources d’interrogations auxquelles ni les vendeurs, encore moins les clients, ne peuvent apporter de réponse. D’autant que les dates de péremption originales sont remplacées par celles des marchands en question.


Rédigé par leral.net le Mardi 17 Juillet 2012 à 09:37 | | 0 commentaire(s)|

Préparatifs du Ramadan : Ces produits douteux qui inondent le marché
A la gare de Petersen, un mini marché se dessine. Des marchands qui exposent leurs marchandises, à même le sol, sur du carton ou encore des plats, sont installés dans tous les coins qui offrent une visibilité à leurs produits. Qui sont, entre autres, des boissons en poudre dans des sachets, des boites de conserves, des jus en bouteilles, des friandises, des saucissons, des pots de lait et du café, ou tout autre produit prisé pendant le mois de ramadan. Seulement, ces vendeurs, des femmes, pour la plupart, ne connaissent absolument rien de la provenance de leurs marchandises. « Nous l’achetons chez le grossiste qui vient tous les mercredis, à bord d’un camion », renseigne Anta fall. Sous sa table, deux jeunes, armés de petits couteaux, sont chargés de faire disparaitre la date de péremption, et d’en peindre une autre, à l’aide d’un tampon. « La date est proche mais, les produits ne sont pas périmés, seulement, elle peut nous causer des préjudices pour la vente, parce que les gens ne comprennent pas », peste la vendeuse, interrogée sur le pourquoi de cette modification. Pourtant, les nombreux clients qui viennent ne se rendent pas compte de ce qui se passe, en réalité. « Je ne regarde pas de date, il me suffit d’ouvrir une boite de conserve, pour savoir qu’elle est comestible ou pas », renseigne une cliente, la quarantaine dépassée. Aussi, ajoute-t-elle : « c’est parce qu’ils vendent moins cher que nous venons ici, le reste n’est pas une préoccupation chez les africains que nous sommes. « Rayoul africain » -cela ne tue pas l’africain- », ricane-t-elle. Même décor, au marché malien du Sénégal. Les mêmes produits sont installés ça et là. « Ce sont des dons qui proviennent des pays européens et dont la date de péremption n’est pas loin. Seulement au Mali, on ne les distribue pas aux populations comme cela se doit mais, ces produits sont destinés à la vente », dit Mamading Mané, une vendeuse malienne.
Quid du certificat de bactéorologie délivré par le service d’hygiène, pour la vente de produits comestibles, les vendeurs en font fi, ne le connaissant même pas, pour la plupart. « Nous n’avons qu’une petite quantité à écouler, de temps en temps, c’est pourquoi, nous n’en cherchons pas, je pense que c’est destiné aux grands commerçants », s’interroge une vendeuse. Pour certains, ces produits ne sont pas à bannir, des personnalités en utilisant. Mais, cela est-il une raison valable ? En tout cas, le service d’hygiéne laisse faire, ainsi que toutes les autorités compétentes. Et selon les spécialistes, c’est un danger public.
Yandé DIOP
REWMI QUOTIDIEN