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Présidence de l’Union africaine :« Macky Sall, directeur de campagne d'Abdoulaye Bathily »


Rédigé par leral.net le Lundi 7 Novembre 2016 à 22:40 | | 0 commentaire(s)|

Le Pr Abdoulaye Bathily candidat à la Présidence de l'Union africaine avec le parrainage du chef de l'Etat sénégalais Macky Sall.
Le Pr Abdoulaye Bathily candidat à la Présidence de l'Union africaine avec le parrainage du chef de l'Etat sénégalais Macky Sall.
Pour le lancement de sa campagne pour la présidence de la commission de l’Union africaine (UA), ce lundi dans un restaurant dakarois, Abdoulaye Bathily a davantage tendu ses oreilles et martyrisé ses phalanges qu’user ses cordes vocales.
 
 Certes il s’est dressé, au début et vers la fin des débats, devant le pupitre posé dans un coin de la salle pour, notamment, discourir sur « l’idéal panafricain », l’objectif de sa candidature, qui est de « réhabiliter l’Afrique », « en faire un acteur positif dans la transformation du monde ». Mais surtout, il a écouté et couché sur papier des idées.
 
« J’ai bien noté », a-t-il lancé à son auditoire qui s’était donné rendez-vous pour poser les jalons d’un programme de campagne, voire de gouvernance du continent.
 
Il y avait du monde. Du beau monde. D’abord les panélistes : Samir Amin, l’économiste franco-égyptien de 85 ans, qui était incontestablement l’attraction de la rencontre. Il avait à ses côtés Patricia Mc Fadden (Afrique du Sud), Jose Brito (Cap Vert), Hesphina Rukato (Zimbabwe), notamment.
 
Ces intellectuels africains ont balisé pour Bathily le chemin de la succession de la Sud-Africaine Dlamini Nkosazana Zuma. Brassant des thèmes comme la réforme de l’UA, la paix, la prévention des conflits, le financement de l’organisation, la migration, l’emploi des jeunes, la lutte contre la pauvreté, l’éducation, la recherche.
 
Face aux panélistes, le public : l’ancien Premier ministre Mimi Touré, l’ancien ministre de l’Économie et des Finances Amadou Kane, le secrétaire général de la Ld, Mamadou Ndoye, le député Mamadou Lamine Diallo, d’anciens ministres, des généraux à la retraite, d’anciens ambassadeurs, des parents, collègues et amis.
 
Un seul refrain était sur toutes les lèvres : « Bathily est le candidat idéal pour le poste de président de la commission de l’UA ». Les témoignages ont convergé pour mettre en relief son riche pedigree. Son passé de militant gauchiste, de syndicaliste ainsi que son riche parcours universitaire, d’homme politique, d’expert international, de diplomate. Et de panafricaniste convaincu.
 
À la veille de ses 70 ans (il est né en 1947), Bathily espère pouvoir mettre la somme de ses expériences au service de l’Afrique. « Un engagement qui s’inscrit dans la trajectoire d’une vie », souligne-t-il.
 
Dans cette perspective, il peut compter sur le soutien et le leadership du Président Macky Sall. « Le chef de l’État est votre directeur de campagne, a lancé l’ancien Premier ministre Mimi Touré. Il a donné des instructions précises au ministre des Affaires étrangères, et il veille au suivi. »  
 
L’ancien représentant de Ban Ki-moon en Afrique centrale confirme. « Pas plus tard qu’il y a deux ou trois jours, le chef de l’État et moi avons eu une séance de travail de deux heures sur ma candidature. Lors du sommet de Lomé sur la sécurité maritime, il a rencontré plusieurs de ses homologues à propos de ma candidature.
 
Si nous avons pu remporter la bataille de Kigali (c’est au cours du sommet organisé au Rwanda que les chefs d’État ont décidé de reporter l’élection du nouveau président de l’UA et la réouverture des dossiers de candidature, Ndlr), c’est parce que le Sénégal, le PrésidentMacky Sall, s’est mobilisé. »    
 
Cet appui présidentiel est de nature à rassurer l’activiste zimbabwéen Hesphina Rukato qui, dans son intervention, a insisté sur la nécessité pour Bathily d’obtenir un soutien « clair, vigoureux, précis » de son pays. Afin qu’il soit porté à la tête de l’UA lors du prochain sommet, au mois de janvier prochain.
 
D’ici là il devra suivre les recommandations de la réunion de ce lundi : peaufiner sa stratégie, adopter le langage que les électeurs (les chefs d’État) comprennent, se faire connaître davantage en Afrique et mettre à jour son programme enrichi des contributions des pénalistes qu’il a réunis à Dakar pour lancer sa campagne.
 
Source SeneWeb News