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Présidence de la Commission de l'Ua: Les 5 candidats en lice multiplient les tractations


Rédigé par leral.net le Lundi 24 Octobre 2016 à 12:31 | | 0 commentaire(s)|

La Somalie ayant retiré la candidature de Fowsiyo Yusuf Hagi Adan, il n’y a plus que cinq postulants à la présidence tant convoitée de la Commission de l’Union africaine. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne ratent aucune occasion de battre campagne. Ce fut le cas lors du dernier sommet extraordinaire de l’UA sur la sécurité maritime, tenu le 15 octobre à Lomé.

Une rencontre perçue comme une opportunité par trois candidats au poste, présents au sommet en leur qualité de ministre des Affaires Etrangères. Il s’agit du Tchadien Moussa Faki Mahamat, de la Kényane Amina Mohamed, de la Botswanaise Pelonomi Venson Moitoi et de l’Equato-guinéen Agapito Mba Mokuy qui y ont multiplié les apartés. Et si l’on en croit les confidentiels du dernier numéro du magazine Jeune Afrique, le lobbying a été intense et très stylé. Jeune Afrique relève par exemple les tractations de l’Equato-guinéen Agapito Mba Mokuy qui, appuyé par son président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, a cherché à s’attirer les faveurs du chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, tandis que son adversaire tchadien faisait circuler un courrier présentant son profil. Pour sa part, le Sénégalais Abdoulaye Bathily s’était, lui, muni d’une plaquette de quatre pages détaillant sa ‘’vision programmatique’’. L’ancien représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale y plaide pour le ‘’renouveau de l’héritage panafricain’’ et pour ‘’des solutions africaines aux problèmes africains’’.

Après que les chefs d'Etat africains ont reporté à janvier 2017 le choix d'un successeur à l'actuel présidente de la Commission, la Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, certains prétendants ont refusé de baisser les bras. Il s'agit de Agapito Mba Mokuy (Guinée équatoriale) et de Pelonomi Venson-Moitoi (Botswana), qui ont maintenu leur candidature en dépit de leur incapacité à obtenir la majorité requise des deux tiers, lors du sommet de juillet dernier à Kigali et malgré les critiques de nombreux Etats considérant qu'ils n'avaient pas suffisamment le profil requis pour le job.
(Enquête)