Le leader de l’Alliance des forces de progrès (AFP), Moustapha Niasse, s’est emparé du Perchoir sans surprise. Par contre, pour la présidence du Sénat, l’on aura entendu toutes sortes de supputations. Et les observateurs n’ont pas cessé d’avancer, dans leurs schémas les plus réalistes, les noms du président de Rewmi, Idrissa Seck, ainsi que ceux des Secrétaires généraux du Parti socialiste (PS), Ousmane Tanor Dieng, et de la Ligue démocratique (LD), le Pr Abdoulaye Bathily. Mais est-il pensable que le chef de l’Etat et patron de l’Alliance pour la République (APR) offre sur un plateau d’argent les fauteuils de président des deux institutions des alliés et leaders de grandes formations politiques ayant, de surcroît, des ambitions présidentielles ? La réponse coule de source. Il est évident qu’après avoir satisfait l’allié et non moins faiseur de roi, Moustapha Niasse - en lui cédant gracieusement la présidence de l’Assemblée nationale malgré la rébellion étouffée du deuxième vice-président de ladite institution, au détriment de Moustapha Cissé Lô - Macky Sall sortira sa botte secrète pour que son parti, l’APR, ait une mainmise totale sur le Sénat. Et c’est son principal bailleur, le milliardaire Harouna Dia, dont le petit frère Daouda vient d’être bombardé premier questeur de l’Assemblée nationale, qui serait pressenti par le Chef de l’Etat pour présider le Sénat. Un artifice politique déjà avalisé, assurent nos sources, par les hautes sphères de décision de l’APR. Il vise à garder, entre les mains des responsables de la formation politique du président de la République, la primauté quant à la préséance.
Pedigree honorable
Comparaison n’est pas raison, a-t-on l’habitude de dire. Mais les arguments avancés en haut lieu pour asseoir « l’acceptabilité » de la candidature du milliardaire Harouna Dia et la faire passer comme lettre à la poste, reposent sur la confrontation de ses atouts par rapport à ceux du président sortant du Sénat, Pape Diop. Présenté aux sénégalais comme un comptable qui est devenu riche suite à un véritable parcours de Self-made-man, Pape Diop n’était pas en odeur de sainteté avec tous les hauts décideurs du Parti démocratique sénégalais (PDS). Quant à Harouna Dia, ceux qui veulent l’installer à la tête de la chambre haute du parlement, soutiennent qu’il est aussi riche, sinon plus nanti que l’ex-président de Sénat. Mieux, argumentent-ils, côté CV (Curriculum vitae), Harouna Dia, qui est né il y a 58 ans dans le patelin de Wendou Bosséabé, département de Kanel au Fouta, est un ingénieur hydraulicien, sorti Major de sa promo à l’Université polytechnique de Toulouse. Pour son expérience professionnelle, le bailleur de fonds de Macky Sall peut se glorifier, selon ses souteneurs, d’être un ancien fonctionnaire de l’Etat du Sénégal qui a fait une immixtion dans la société civile où il a travaillé au sein de l’équipe de l’Organisation non-gouvernementale (ONG) américain, Africare. Si Pape Diop est connu dans le secteur de la pêche sénégalaise comme un homme d’affaires qui a la baraka, Harouna Dia est, lui aussi, allé faire fortune à Ouagadougou dans le commerce des produits halieutiques transformés.
Retour sur investissement
Quoi qu’il en soit, richesse ou brillante carrière, le dernier mot revient au président de la République et leader de l’APR, dont la formation politique n’a pas intérêt à laisser échapper le siège du président du congrès. Aussi, nombre d’observateurs croient dur comme fer que la théorie du retour sur investissement pourrait bien se concrétiser à travers ce projet de nomination du bailleur d’hier au Sénat. Pour ce qui est de l’élection du bureau qui suivra, une simple consigne en provenance de la présidence suffira pour que le tour soit joué, comme cela a été le cas à l’Assemblée nationale. L’on se rappelle que 2007, Pape Diop a accepté, sur instruction du leader du PDS, président de la République d’alors, Me Abdoulaye Wade, de céder le perchoir de l’Assemblée nationale à Macky Sall, devenu chef de l’Etat. Et en retour sur investissement « politique », M. Diop avait été bombardé président du Sénat. Et son élection est passée le 3 octobre 2007 comme lettre à la poste avec 99 voix de sénateurs favorables sur les 100 membres composant l’institution. Aujourd’hui, nul doute qu’avec les nouveaux bénéficiaires de la seconde alternance démocratique, un candidat comme le milliardaire Harouna Dia, dont l’investissement pour la victoire de Macky Sall à la présidentielle de mars 2012 a été déterminant, n’aurait aucun mal à faire un score de 100%, même s’il a eu à refuser toute idée de capter un quelconque retour sur investissement, maintenant que l’APR est au pouvoir. « Honnêtement, je ne suis pas dans ça. On doit investir aussi sur les hommes. Avec Macky Sall, peut-être qu’il y aura retour sur investissement. Pas pour Harouna Dia, mais pour tout le Sénégal. Ce n’est pas un poste de député ou de ministre qui m’intéresse. On peut servir son pays autrement », avait-il déclaré à travers la presse.
ABDOUL AZIZ SECK
Le Pays au Quotidien
Pedigree honorable
Comparaison n’est pas raison, a-t-on l’habitude de dire. Mais les arguments avancés en haut lieu pour asseoir « l’acceptabilité » de la candidature du milliardaire Harouna Dia et la faire passer comme lettre à la poste, reposent sur la confrontation de ses atouts par rapport à ceux du président sortant du Sénat, Pape Diop. Présenté aux sénégalais comme un comptable qui est devenu riche suite à un véritable parcours de Self-made-man, Pape Diop n’était pas en odeur de sainteté avec tous les hauts décideurs du Parti démocratique sénégalais (PDS). Quant à Harouna Dia, ceux qui veulent l’installer à la tête de la chambre haute du parlement, soutiennent qu’il est aussi riche, sinon plus nanti que l’ex-président de Sénat. Mieux, argumentent-ils, côté CV (Curriculum vitae), Harouna Dia, qui est né il y a 58 ans dans le patelin de Wendou Bosséabé, département de Kanel au Fouta, est un ingénieur hydraulicien, sorti Major de sa promo à l’Université polytechnique de Toulouse. Pour son expérience professionnelle, le bailleur de fonds de Macky Sall peut se glorifier, selon ses souteneurs, d’être un ancien fonctionnaire de l’Etat du Sénégal qui a fait une immixtion dans la société civile où il a travaillé au sein de l’équipe de l’Organisation non-gouvernementale (ONG) américain, Africare. Si Pape Diop est connu dans le secteur de la pêche sénégalaise comme un homme d’affaires qui a la baraka, Harouna Dia est, lui aussi, allé faire fortune à Ouagadougou dans le commerce des produits halieutiques transformés.
Retour sur investissement
Quoi qu’il en soit, richesse ou brillante carrière, le dernier mot revient au président de la République et leader de l’APR, dont la formation politique n’a pas intérêt à laisser échapper le siège du président du congrès. Aussi, nombre d’observateurs croient dur comme fer que la théorie du retour sur investissement pourrait bien se concrétiser à travers ce projet de nomination du bailleur d’hier au Sénat. Pour ce qui est de l’élection du bureau qui suivra, une simple consigne en provenance de la présidence suffira pour que le tour soit joué, comme cela a été le cas à l’Assemblée nationale. L’on se rappelle que 2007, Pape Diop a accepté, sur instruction du leader du PDS, président de la République d’alors, Me Abdoulaye Wade, de céder le perchoir de l’Assemblée nationale à Macky Sall, devenu chef de l’Etat. Et en retour sur investissement « politique », M. Diop avait été bombardé président du Sénat. Et son élection est passée le 3 octobre 2007 comme lettre à la poste avec 99 voix de sénateurs favorables sur les 100 membres composant l’institution. Aujourd’hui, nul doute qu’avec les nouveaux bénéficiaires de la seconde alternance démocratique, un candidat comme le milliardaire Harouna Dia, dont l’investissement pour la victoire de Macky Sall à la présidentielle de mars 2012 a été déterminant, n’aurait aucun mal à faire un score de 100%, même s’il a eu à refuser toute idée de capter un quelconque retour sur investissement, maintenant que l’APR est au pouvoir. « Honnêtement, je ne suis pas dans ça. On doit investir aussi sur les hommes. Avec Macky Sall, peut-être qu’il y aura retour sur investissement. Pas pour Harouna Dia, mais pour tout le Sénégal. Ce n’est pas un poste de député ou de ministre qui m’intéresse. On peut servir son pays autrement », avait-il déclaré à travers la presse.
ABDOUL AZIZ SECK
Le Pays au Quotidien