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Présidentielle de 2017 ou 2019 : malgré les apparences, Idrissa Seck pourrait faire mal

DAKAR7.COM - Même si aucune date n’est encore arrêtée pour la prochaine présidentielle qui, jusqu’à présent est calée, conformément à la Constitution, en 2019 , malgré l’engagement du Président Macky Sall de la ramener en 2017, force est de constater que ce dernier devra brandir de solides arguments pour rempiler. Et ce, même si ses camarades de parti et alliés croient dur comme fer que ces joutes électorales ne seront qu’une promenade de santé pour leur candidat d’autant, soulignent-ils, le Président Macky Sall n’a pas d’adversaires sérieux parmi ceux qui ont annoncé leur candidature.


Rédigé par leral.net le Vendredi 18 Décembre 2015 à 21:39 | | 0 commentaire(s)|

Forts de ce constat, les responsables de l’Alliance pour la République (Apr) ont délaissé le terrain politique. D’ailleurs, la remarque leur a été faite par leur mentor, lors de la dernière rencontre du Secrétariat exécutif national (Sen) de l’Apr. Au même moment des alliés comme le Parti socialiste (Ps) gèrent les velléités de contestation de certains de leurs camarades qui pensent que leur formation politique ne saurait ne pas prendre part à la prochaine présidentielle avec un candidat issu de leurs rangs. Alors que leur Secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng, fait dans le clair-obscur en soutenant tout simplement que le Ps aura un candidat, sans préciser si c’est un socialiste ou un candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby).
Pendant ce temps, Idrissa Seck, le président de Rewmi, tirant les conséquences de ses erreurs passées, est retourné sur le terrain politique dans la plus totale discrétion en contact avec le Sénégal des profondeurs. Mieux, pour davantage se concentrer sur son travail de terrain, l’ancien Premier ministre a fortement changé la structuration de la Direction de Rewmi qui compte désormais dans ses rangs un vice-président en la personne de Déthié Fall qui a fini de prendre ses marques avec un style de management basé sur l’offensif. Une occasion pour le président de Rewmi de se faire oublier, poussant ainsi certains observateurs pressés à décréter, avec un argumentaire peu convaincant, sa mort politique.
Alors que le président de Rewmi, moins visible au plan médiatique, depuis un certain moment à l’exception de sa sortie lors du Magal de Touba, est en train de multiplier les rencontres et de peaufiner son programme de campagne avec des technocrates insoupçonnés et à l’expertise avérée, dont la majeure partie ne fait même de la politique. Et, pour ces derniers, il ne fait aucun doute que l’ancien Premier ministre constitue une alternative crédible eu égard à son passé politique et professionnel. A cela s’ajoutent son éloquence, sa parfaite maitrise de la langue wolof et son calme olympien. En attestent ces sorties qui courroucent les tenants du pouvoir et au plus haut sommet. Alors, qu’en tant qu’opposant, il ne joue que son rôle. Et, dites-vous bien, qu’il en fera voir de toutes les couleurs au pouvoir dès que les nuages qui planent sur la prochaine présidentielle se dissiperont. Pour preuve, à chaque fois que de besoin, Idrissa SECK jette un os à ronger au Président Macky Sall et à ses ouailles. Mais, comme le patron de l’Apr est un politique jusqu’au bout des ongles – pour avoir défait Me Wade, le mohican, en 2012, et muselé Tanor et Niasse -, peut-être qu’il saura trouver les parades nécessaires. Wait and see !
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